Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Après sept semaines de guerre, les Palestiniens de Gaza bombardée accueillent avec des sentiments mitigés la première trêve conclue par le Hamas et Israël. La population qui vit au rythme de bombardements ininterrompus pourra reprendre un semblant d’activités normales, renouer avec les proches et se débarrasser du stress de la guerre pendant un moment.
Lire aussi : Israël-Hamas : bientôt le rameau d’olivier ?
Le Qatar, principal médiateur de l’accord, dispose d’une salle d’opérations à Doha où les responsables, en lien direct avec l’armée israélienne et avec le Hamas, vont obtenir des informations en temps réel. L’idée est que s’il y a une quelconque violation, à cause de ces liens directs, ils vont essayer de l’étouffer dans l’œuf et s’assurer que cette trêve puisse continuer afin que ce processus puisse se poursuivre pendant quatre jours.
Interdits de retourner au nord
Aux premières heures de la matinée, les Palestiniens ont emballé leurs affaires et se sont dirigés vers les zones d’où ils avaient été évacués dans les régions du nord et du centre de Gaza. Les forces d’occupation israéliennes ont utilisé différentes méthodes pour réprimer ces tentatives d’atteindre cette zone en utilisant des bonbonnes de gaz.
Dans certains cas, ils ont ouvert le feu et plusieurs Palestiniens ont été blessés et transportés vers des hôpitaux du sud du territoire. Citant des témoins, l’agence de presse palestinienne Wafa affirme que sept personnes ont été blessées par les forces israéliennes alors qu’elles tentaient de rentrer chez elles dans le nord de Gaza.
The BBC is reporting that Israeli forces have opened fire on Palestinians trying to return to their homes in the north of the Gaza strip pic.twitter.com/7J0O4Gd0zR
— Saul Staniforth (@SaulStaniforth) November 24, 2023
Ces derniers jours, les autorités israéliennes ont prévenu les habitants de Gaza qu’ils ne pourraient pas retourner chez eux dans le nord pendant la pause. Le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée israélienne, a également prévenu de ne pas s’approcher des forces militaires israéliennes, rappelant que «la guerre n’est pas terminée».
«La pause humanitaire est temporaire. Le nord de la bande de Gaza est une zone de guerre dangereuse, et il est interdit de se déplacer vers le nord. Pour votre sécurité, vous devez rester dans la zone humanitaire au sud», insiste Avichay Adraee. Mais certaines personnes, qui ont réussi à regagner leurs maisons pour vérifier leur état ou au moins à sortir leurs proches des décombres, ont trouvé des quartiers complètement rasés par les forces d’occupation. Plus de la moitié des logements de Gaza ont été détruits ou endommagés. Et pour reconstruire, il faudra des années.
Lire aussi : La guerre entre Israël et le Hamas, comment en finir ?
Mais libérés
Dans le cadre de l’accord prévoyant une pause de quatre jours, 39 prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes et 13 captifs à Gaza devraient être libérés dans les heures à venir, et des camions d’aide passeront également à Gaza. «Après que la Croix-Rouge aura reçu les prisonniers palestiniens, ceux d’Al Qods se rendront à Al Qods et ceux de Cisjordanie se rassembleront au conseil municipal de Betunia, où leurs familles les attendront», a déclaré Qaddoura Fares, chef de la Commission pour les affaires des prisonniers palestiniens, qui dépend de l’Autorité palestinienne, à Reuters.
Au total, 150 femmes et enfants israéliens devraient être libérés. Côté palestinien, si 50 personnes doivent être libérées, l’État hébreu détient au moins 7.200 prisonniers.
Lire aussi : Les «descendants d’Abraham» condamnés à l’enfer sur Terre
Même si les combats marquent une pause dans la bande de Gaza, les forces israéliennes poursuivent leurs raids en Cisjordanie occupée. Au moins 231 Palestiniens y ont été tués depuis le 7 octobre, dont six prisonniers décédés alors qu’ils étaient détenus par les Israéliens. Selon des images vidéo publiées sur les réseaux sociaux et vérifiées par Al Jazeera, les forces israéliennes ont également arrêté ce matin plusieurs personnes dans la ville de Tarqumiyah, à l’ouest d’Hébron.
De plus, la frontière israélo-libanaise ne figure pas dans l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Mais le Hezbollah ainsi que l’armée israélienne ont indiqué à Al Jazeera que les deux parties respecteraient cette trêve.
Enfin du carburant
Depuis le 7 octobre, la guerre entre Israël et le Hamas aura fait plus de 14.800 Palestiniens morts dont 6.150 enfants et environ 4.000 femmes. Au total, 191 personnes déplacées qui réfugiaient dans les locaux de l’UNRWA ont été tuées et 798 blessées. L’organisation des Nations unies estime qu’au moins 1,7 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays.
Sur les 24 hôpitaux en activité dans le nord avant la guerre, 22 sont soit hors service, soit incapables d’admettre de nouveaux patients. Sur les 11 structures médicales du sud, huit sont actuellement fonctionnelles. Aucune boulangerie n’est opérationnelle, en raison du manque de carburant, d’eau et de farine de blé, ainsi que des dégâts structurels dus aux bombardements.
Lire aussi : Ressources au Proche-Orient : la face cachée de la guerre ?
Par ailleurs, près de 230 camions d’aide devraient transiter aujourd’hui par le terminal de Rafah dans la bande côtière dont quatre camion-citerne de carburant et quatre autre de gaz de cuisine. Sur X (anciennement Twitter), l’armée israélienne a indiqué que la livraison de carburant avait été approuvée par le gouvernement dans le cadre de la trêve entrée en vigueur ce matin.
Temps de lecture : 6 minutes
Maladies respiratoires en Chine, comme un déjà-vu ?Novembre 2023, les images provenant de Chine commencent à inquiéter : les centres de soins sont débordés par le nombre de cas de pneumonie i… |
Guerre au Proche-Orient : la trêve qui traîneL’accord de trêve conclu mercredi entre Israël et le Hamas prévoyant la libération de 50 otages retenus dans la bande de Gaza en échange de … |