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Depuis le 20 mai dernier, le prix des bonbonnes de gaz butane a été fixé à 50 DH, conséquence directe de la réforme du système de compensation des prix du gaz butane mise en œuvre par le gouvernement. Ce montant, bien que déjà perçu comme un fardeau pour de nombreux Marocains, est appelé à augmenter progressivement pour atteindre 70 DH d’ici à deux ans.
Cette hausse a suscité une onde de choc dans la population, d’autant plus qu’elle intervient dans un contexte économique difficile, où le gaz butane reste une source d’énergie essentielle pour la cuisine et le chauffage. L’enquête menée par Sunergia et l’Économiste montre le mécontentement et l’inquiétude parmi les citoyens face à ces nouvelles contraintes financières.
Lire aussi : Décompensation du gaz butane : le gouvernement passe à l’action
Le coût est insupportable pour la majorité des Marocains
Selon l’enquête, 62% des Marocains considèrent que le nouveau prix des bouteilles de gaz est devenu insupportable, avec 48% des sondés affirmant qu’il n’est «pas du tout supportable». Cette perception est particulièrement répandue parmi les habitants des zones rurales, où 71% des personnes interrogées expriment leur mécontentement face à cette augmentation. De plus, les catégories socio-professionnelles les plus défavorisées (CSP D et E) ressentent encore plus durement cette hausse, avec 90% des sondés estimant le prix insoutenable.
À l’inverse, une minorité de 28% des personnes interrogées trouve le prix encore supportable. Ce sentiment est plus fréquemment exprimé par les hommes, dont 35% estiment pouvoir supporter la hausse, ainsi que par les citadins, qui sont également 35% à partager cette opinion.
L’enquête révèle aussi que les membres des classes socio-professionnelles supérieures sont ceux qui semblent le mieux absorber l’augmentation, avec 46 % des CSP A et B et 35 % des CSP C jugeant le nouveau tarif supportable.
Des stratégies d’adaptation face à la hausse des prix
Face à cette hausse des prix, 40% des Marocains ont choisi de réduire leur consommation de bouteilles de gaz, cherchant ainsi à atténuer l’impact financier de l’augmentation des coûts. Ce comportement est particulièrement prononcé chez les jeunes de 18 à 24 ans, dont 46% ont décidé de diminuer leur consommation, ainsi que parmi les classes socio-professionnelles les plus modestes (CSP D et E), où 51% des sondés ont pris cette mesure.
En revanche, 56% des Marocains déclarent ne pas avoir modifié leurs habitudes, malgré la hausse des prix. Parmi ceux-ci, les personnes âgées de 25 à 34 ans et de 45 à 64 ans sont les moins enclines à changer leur comportement, avec 60% d’entre elles continuant à consommer la même quantité de gaz qu’auparavant. Enfin, les membres de la CSP C se montrent également réticents à ajuster leur consommation. 61% d’entre eux n’ont pas modifié leurs habitudes.
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Les Marocains sont-ils au courant des autres augmentations ?
Interrogés sur leur connaissance des futures augmentations du prix des bouteilles de gaz, près de la moitié des Marocains (46%) ignorent qu’une nouvelle hausse est prévue dans les années à venir. Cette méconnaissance est particulièrement prononcée parmi les femmes, avec 54% d’entre elles n’étant pas informées, ainsi que chez les jeunes de 18 à 24 ans (57%), les séniors de 65 ans et plus (51%), et les habitants du centre du pays (51%).
En revanche, ceux qui sont au courant des éventuelles hausses futures sont principalement des hommes, avec 62% d’entre eux étant informés. Les personnes âgées de 35 à 64 ans se montrent également bien plus conscientes de ces prévisions, avec un taux de 64%.
Les résidents du sud et les membres des classes socio-professionnelles supérieures (CSP A et B) affichent également une meilleure connaissance des augmentations à venir, avec respectivement 63% et 59% de personnes informées.
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Cette augmentation de 10 dh par mois c’est une hausse de 0,33 centimes jour le prix de 50 dh c’est une consommation de 1,60 jour sachant que les catégories inférieures et moyennes ne consomment qu’une seule butane par mois rappelant que 4 millions de personnes à revenu limités bénéficient de l’aide directe de l’état les catégories supérieures sont au delà de ces chiffres 2 à 3 butanes mensuellement pour l’usage commercial on est au delà selon la nature de l’activité reste l’usage dans le pompage de l’eau dans l’agriculture on parle d’une cinquantaine sinon plus il est anormal que ces derniers catégories bénéficient de la subvention de l’état alors que se sont de gros consommateurs
Je ne sais pas comment ont été orientées les questions lors de l’enquête citée pour arriver à de tels résultats. L’article, qui se réfère à cette enquête, ne tarit pas d’appréciations dramatiques (comme un fardeau, prix devenu insupportable, prix insoutenable, …). Pour une consommation maximale d’une bouteille par mois, cela fait ne fait que 10 DH d’augmentation par mois. Ce n’est même pas comparable aux hausses du coût mensuel du panier de légumes. Ne trouvez vous pas vos appréciations exagérées ?