Un gardien de voiture portant un gilet jaune © DR
Les places de parking, notamment dans les grandes villes, sont souvent surveillées par des gardiens de voitures. Si cette présence peut rassurer certains automobilistes, elle est devenue une source de préoccupations pour beaucoup d’autres.
Les critiques à leur égard ne cessent de croître. Nombreux sont les conducteurs qui dénoncent des tarifs imposés sans aucune logique, des demandes de paiement en avance ou encore un manque de professionnalisme flagrant. Mais ce n’est pas tout. Des attitudes agressives, voire des actes de violence, sont parfois rapportés par des automobilistes qui refusent de céder aux exigences de ceux que l’on surnomme «les gilets jaunes».
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Les réseaux sociaux, un terrain de mobilisation
La contestation citoyenne a déjà pris forme, non pas dans la rue, mais sur la sphère numérique. En effet, les réseaux sociaux sont devenus le terrain de mobilisation contre les abus des faux gardiens, surnommés « les gilets jaunes » en raison des gilets de sécurité qu’ils portent.
Sur X (ex-Twitter) et Facebook, les hashtags #NonAuxGiletsJaunes et #RetrousseTesManches ont gagné en popularité ces derniers temps. Ils mettent en évidence une profonde insatisfaction des automobilistes vis-à-vis des méthodes employées par ces gardiens de voitures.
«Boycott moul gilet» est d’ailleurs un groupe Facebook qui a vu le jour il y a quelques années. Regroupant actuellement plus de 260.000 internautes, il a été créé au départ comme étant un simple espace de discussion. Aujourd’hui, il est devenu le point de rassemblement de nombreux Marocains exaspérés, rassemblant des témoignages de personnes ayant eu des démêlés avec les faux gardiens de voitures.
Les membres partagent des histoires, des photos, des vidéos et des témoignages, dressant un tableau alarmant de la situation. Ce qui est encore plus frappant, c’est la diversité des témoignages de milliers personnes, unies par une expérience commune avec ces gardiens. Chaque jour, la tension semble monter d’un cran et les témoignages, principalement négatifs, se multiplient. Cela indique qu’une intervention rapide pour réguler cette activité est impérative.
Des automobilistes agressés
Vous l’aurez certainement remarqué, les rues de nos villes connaissent une montée inquiétante de tensions entre automobilistes et gardiens de voitures. De multiples témoignages et rapports circulent, faisant état de situations où des conducteurs sont maltraités ou même agressés par ces gardiens suite à des différends sur les frais de stationnement.
Au cœur de cette agitation se trouve une question cruciale d’authenticité et de légitimité. De nombreux conducteurs s’interrogent sur le bien-fondé de ces frais exigés, doutant de la légitimité de ces « gilets jaunes » à occuper ce poste, étant donné qu’ils ne disposent souvent d’aucune autorisation officielle pour le faire.
C’est cette méfiance qui amplifie la tension. Face à une demande de paiement jugée abusive, de nombreux automobilistes choisissent de se rebiffer, ce qui entraîne une escalade rapide des hostilités. Ce qui commence fréquemment par une simple discussion verbale peut rapidement se transformer en une confrontation physique. La question de la régulation et de la supervision de ces gardiens devient donc pressante pour assurer la sécurité de tous.
https://www.youtube.com/watch?v=KOiU-bJIwFI
À quand une vraie solution contre les faux gardiens ?
Malgré les lois en vigueur, le secteur du gardiennage des voitures est en proie à l’anarchie. Il faut savoir que la gestion des espaces de stationnement est bel et bien réglementée par la Loi organique 113-14 relative aux communes. En particulier l’article 83 qui met en avant les prérogatives des communes concernant les services publics nécessaires à l’offre des services de proximité, y compris le stationnement des véhicules.
La responsabilité du contrôle et de l’encadrement du stationnement incombe donc essentiellement aux conseils locaux. Ils sont chargés de délivrer les autorisations aux gardiens de voitures et de surveiller le respect des contrats établis.
Cependant, le véritable défi réside dans la prolifération des faux gardiens qui opèrent sans autorisation officielle. Si certains gardiens travaillent en toute légalité avec des autorisations et des contrats de gestion déléguée, d’autres opèrent en toute impunité.
En théorie, être gardien de voitures nécessite une licence délivrée par les autorités communales, soumise à une redevance annuelle. Ces gardiens doivent se conformer strictement à un tarif prédéterminé, qui s’élève, par exemple à Casablanca, à 2 DH pour les deux roues, 3 DH pour les voitures et 5 DH pour les camions. Ce tarif n’est pas influencé par le moment de la journée, imposant ainsi aux gardiens de s’y conformer, que cela soit en journée ou en soirée.
Face à cette problématique croissante des faux gardiens de voitures, il est impératif d’instaurer un cadre réglementaire clair et de sensibiliser la population à leurs droits et obligations. Le phénomène, bien qu’ancré dans le quotidien de nombreux Marocains, ne peut perdurer dans l’anarchie, au risque de compromettre la sécurité des citoyens et la sérénité des espaces publics. L’heure est à la régulation et à la mise en place de mesures concrètes pour que le stationnement ne soit plus source d’angoisse et de tension.
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