Un espace gaming © DR
C’est un marché qui représente plus de 300 milliards de dollars de recettes dans le monde. L’industrie des jeux vidéo se porte bien et n’a pas été paralysée par la pandémie de la Covid-19, contrairement aux principaux secteurs économiques mondiaux. Au Maroc, le gaming est désormais plus qu’un jeu, devenant une industrie à part entière qui poursuit sa marche en avant. Cela fait d’ailleurs plusieurs années que le mouvement prend de l’ampleur et il semblerait que tous les indicateurs soient au vert.
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Les Marocains et les jeux vidéos
Réalisée par Sunergia, une enquête vient d’être publiée et elle dresse le panorama du secteur du gaming marocain, les différents profils des joueurs, leurs dépenses mensuelles ainsi que les différents freins des non-joueurs. Elle tente également d’estimer la taille de cette industrie grandissante.
Selon les chiffres de cette étude, menée auprès d’un échantillon représentatif de la population, 23% des Marocains seraient des gamers, soit presque un Marocain sur quatre. Un taux qui passe à 47% chez les jeunes de 15-24 ans.
Si les appareils utilisés pour jouer aux jeux vidéo restent variés, le smartphone arrive tout de même largement en tête. Huit gamers sur dix préfèrent jouer sur leurs téléphones, et ce sont principalement les femmes qui utilisent ce mode de jeu.
Elles sont suivies de ceux qui préfèrent l’ordinateur (16%), davantage chez les hommes entre 15 et 24 ans. En troisième position, on retrouve les consoles (7%) et enfin les tablettes (3%).
L’étude ajoute que ce sont les jeux de football qui sont les plus populaires (42%), ensuite les jeux de puzzle (32%), puis les jeux d’actions ou de combat (30%) suivis des jeux de stratégie (4%).
Autre chiffre fort : 84 minutes par jour, c’est le temps que passent en moyenne les gamers marocains devant les écrans (tous supports confondus). Cette moyenne est tirée vers le haut par les joueurs sur ordinateur avec une moyenne d’environ 195 min. Une tendance qui s’explique, selon la même source, par la nature des jeux joués sur ordinateur, car ils sont généralement plus compétitifs, plus complexes et très chronophages.
Quant aux principaux freins des réfractaires marocains, ils sont liés à quatre thématiques, indique le cabinet. 45% des sondés considèrent ne pas avoir assez de temps, alors que 25% affirment qu’ils n’aiment pas jouer. Le manque d’intérêt complète le podium avec 18%.
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Combien dépensent les gamers ?
Historiquement, l’industrie des jeux vidéo a toujours voulu générer de l’argent. Une pratique qu’on peut expliquer par le fait que la conception d’un jeu vidéo est longue et aussi coûteuse.
En plus de payer le jeu, qui peut coûter jusqu’à 500 DH, les gamers devront dépenser plus pour les micro-transactions pour avoir un service ou un bien dans le jeu. Ce qu’il faut savoir, c’est que certains jeux abusent de ces transactions, provoquant un déséquilibre avec ceux qui n’ont pas payés. C’est ce qui s’appelle «Pay to Win».
Au Maroc, 18% achètent ces contenus supplémentaires, en dépensent en moyenne 200 DH par mois. Ce sont les hommes qui payent plus (268 DH) contre 24 DH pour les femmes.
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Un avenir prometteur
Aujourd’hui plus que jamais, les industries digitales s’assurent un avenir prometteur, grâce notamment aux nouvelles technologies qui s’emparent le secteur.
Si en 2021, les revenus étaient évalués à environ 1,5 MMDH, cette année, sans inclure les Marocains de moins de 18 ans qui comptent sans aucun doute davantage de joueurs, l’industrie des jeux vidéo devrait peser 2,5 MMDH en micro-transactions seulement, selon les projections.
Renforcer ce domaine est une priorité et le Maroc a l’intention d’investir plus dans cette industrie. Il est à souligner que le travail a déjà commencé, d’abord par la création de la Fédération royale marocaine des jeux électroniques (FMRJE) et le lancement de plusieurs compétitions au niveau national. À l’international, l’équipe nationale de football compte déjà une première participation à la Coupe du monde de la discipline (FIFA Game), qui avait eu lieu en mai dernier.
En conclusion, le gaming n’est plus un marché de niche. La pandémie n’a fait qu’accélérer sa croissance au Maroc et dans le monde. Sans aucun doute, ce marché à fort potentiel devrait constituer un axe majeur de l’économie marocaine dans les années à venir.
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