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Cinq mois après l’invasion de l’Ukraine, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a retrouvé, ce vendredi, ses homologues du G20. Ce groupe rassemble les vingt principales économies mondiales. Convié à Bali par l’Indonésie, pays hôte de cette réunion, le ministre de Vladimir Poutine devait rencontrer, les représentants européens, américains, ainsi que les pays “non alignés”. C’est la première fois, depuis le déclenchement de la guerre, que le ministre rencontre l’ensemble de ses homologues du G20, qui refusent de choisir leur camp. Lavrov a quitté la salle de la réunion à plusieurs reprises, notamment lorsque son homologue allemande a critiqué Moscou concernant la guerre en Ukraine.
Certains pays membres du G20 se sont abstenus lors du vote organisé à l’ONU en début mars, pour demander à Moscou de cesser les hostilités. Ces derniers sont : la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud. D’autres pays, à l’instar de la Turquie, ont condamné l’agression russe. En revanche, ils ne sanctionnent pas le régime de Vladimir Poutine. «Il est de notre responsabilité de terminer la guerre au plus tôt et de régler nos différends à la table de négociation, pas sur le champ de bataille», a déclaré la ministre indonésienne des affaires étrangères, Retno Marsudi, à l’ouverture des travaux.
Les pays du monde entier sont impactés par cette crise. Deux sujets importants devaient être abordés lors de ces travaux, notamment les risques de pénurie alimentaire dans le monde et la flambée des prix de l’énergie.
Concernant les attaques en Ukraine, la Russie poursuit sa «pause opérationnelle» entamée depuis la prise de la ville stratégique de Lyssytchansk le 3 juillet. L’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW) a expliqué que cette prise lui assure le contrôle de Louhansk, une des deux régions du Donbass. En revanche, selon le gouverneur Pavlo Kyrylenko, les frappes russes dans la région de Donetsk ont fait, en 24 heures, six morts et 21 blessés.
Le président russe, Vladimir Poutine, a mis au défi les Occidentaux de défaire la Russie «sur le champ de bataille» en Ukraine. Il a déclaré qu’«aujourd’hui, nous entendons qu’ils veulent nous vaincre sur le champ de bataille. Que dire ? Qu’ils essaient !». Il poursuit : «Nous avons plusieurs fois entendu que l’Occident voulait nous combattre jusqu’au dernier Ukrainien. C’est une tragédie pour le peuple ukrainien. Mais il semble que tout se dirige dans cette direction».
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