Fruits rouges. © DR
Au cœur du 33ᵉ Séminaire international sur les fruits rouges à Tanger, Mohamed Amouri, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine des fruits rouges, a captivé l’audience en exposant les défis et les opportunités de ce secteur naissant, mais florissant.
En seulement un quart de siècle, l’industrie marocaine des fruits rouges s’est imposée comme un acteur de premier plan sur le marché mondial. Depuis le début de l’année jusqu’à présent, le Maroc a exporté plus de 66.000 tonnes de myrtilles et autres baies, une performance qui témoigne de la vitalité de ce secteur. Ces exportations fructueuses ont stimulé des investissements colossaux de plus de 6.000 milliards de DH et ont été un moteur d’emploi, générant près de 8 millions de postes de travail. Ces chiffres illustrent l’importance stratégique des fruits rouges dans l’économie d’exportation agricole du Royaume.
Lire aussi : Fruits et légumes : le Maroc dans le top cinq des exportateurs mondiaux
Adaptation et défis pour les producteurs de fruits rouges
Cependant, le tableau n’est pas sans ombres. Le secteur est actuellement confronté à des défis climatiques importants, avec une sécheresse qui sévit depuis une décennie et qui affecte les régions productrices. Cette adversité a poussé les agriculteurs à une adaptation pragmatique : la diversification des cultures vers des variétés moins dépendantes de l’eau. En conséquence, les superficies dédiées aux framboises et aux myrtilles ont respectivement augmenté à 4.000 et 5.000 hectares, tandis que celles des fraises ont été réduites, passant de 3.500 à 2.500 hectares, reflétant un ajustement stratégique face aux réalités climatiques.
Au Maroc, les régions de Souss-Massa et de Rabat-Kénitra dominent la production de fruits rouges, avec Agadir et Kénitra comme épicentres de cette culture lucrative. Agadir, connue pour ses conditions lumineuses exceptionnelles, bénéficie traditionnellement d’une saison de production précoce, ce qui lui confère un avantage compétitif notable. De son côté, Kénitra démarre sa production vers la mi-février, affirmant ainsi son rôle dans l’industrie.
Toutefois, ces bastions de la production de fruits rouges sont désormais confrontés à une menace grandissante : la sécheresse. À Agadir, malgré les initiatives de dessalement destinées à soutenir l’irrigation, la pénurie d’eau risque de compromettre cet avantage saisonnier. Si des mesures durables ne sont pas rapidement mises en œuvre, le paysage de la production fruitière nationale pourrait être altéré, mettant en péril la prééminence de ces régions dans le secteur.
Lire aussi : Dernières précipitations : un boost pour la campagne agricole
Le Maroc vise la Chine et le Moyen-Orient pour ses fruits rouges
Confronté à des aléas climatiques délicats et à une concurrence exacerbée sur les marchés européens, le Maroc intensifie ses efforts pour diversifier ses circuits de distribution de fruits rouges. Mohamed Amouri a souligné l’orientation stratégique de l’industrie vers de nouveaux horizons géographiques, notamment le Proche-Orient et la Chine. «En étendant nos ventes à d’autres pays, nous visons à réduire notre dépendance au marché européen et à saisir des opportunités de ventes accrues à des prix plus avantageux en Chine, un marché gigantesque», explique-t-il.
Cette démarche de diversification vise à mieux répartir les risques et à valoriser le savoir-faire agricole marocain sur de nouveaux terrains, tout en répondant à une demande internationale toujours plus fluctuante. Toutefois, malgré ces stratégies d’adaptation et de diversification, le devenir de l’industrie des fruits rouges au Maroc reste intrinsèquement lié aux caprices du climat. L’espoir d’une normalisation des précipitations est plus que jamais importante pour garantir la stabilité de la production et la viabilité à long terme des exploitations.
Dans ce contexte difficile, agriculteurs et autorités locales sont appelés à redoubler d’innovation et à investir dans des infrastructures durables qui sécuriseront l’avenir de cette filière essentielle. Ainsi, malgré les nombreux défis, le secteur des fruits rouges marocains affiche une détermination sans faille à poursuivre son expansion et à consolider sa présence sur la scène internationale.
Blé tendre : le Maroc renforce son alliance avec la Russie
Économie - Le Maroc a décidé de maintenir le soutien gouvernemental pour l’importation de blé tendre jusqu’à fin avril 2025.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024La loi de Finances 2025 publiée au Bulletin officiel
Économie - La loi de Finances 2025, promulguée par le Dahir n° 1-24-65 du 13 décembre 2024 a été publiée dans le Bulletin officiel.
Mbaye Gueye - 19 décembre 2024Le commerce extérieur au vert, malgré un déficit croissant
Économie - Bank Al-Maghrib (BAM), a révélé que les exportations de biens marocaines ont connu une hausse de 6,2% à fin octobre 2024 par rapport à la même période de l’année précédente.
Mbaye Gueye - 19 décembre 2024Les OPCVM atteignent 663,3 MMDH d’actifs nets à fin novembre 2024
Économie - Une hausse de 18,5% depuis le début de l’année, selon le rapport de la politique monétaire publié par Bank Al Maghrib.
Rédaction LeBrief - 19 décembre 2024L’inflation attendue à 0,8% au T4-2024 (BAM)
Économie - BAM a indiqué l’inflation au Maroc devrait revenir à 0,8% au quatrième trimestre (T4) 2024, après 1,3% le trimestre précédent.
Mbaye Gueye - 19 décembre 2024L’ACAPS renforce la protection des assurés, affiliés et adhérents
Économie - L'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) a publié son rapport annuel 2023.
Mbaye Gueye - 18 décembre 2024Injaz Al-Maghrib : une assemblée générale sous le signe des réalisations et de l’avenir
Économie - L’assemblée générale ordinaire d’Injaz Al-Maghrib s’est tenue le 17 décembre 2024 au siège de Wafa Assurance, à Casablanca.
Mbaye Gueye - 18 décembre 2024Banques : le besoin en liquidité atteint 131,6 MMDH au T3 2024
Économie - Le besoin en liquidité des banques marocaines a atteint 131,6 MMDH en moyenne hebdomadaire au troisième trimestre 2024
Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024Banque mondiale : le spectre d’une imminente crise de la dette
Économie - Dans son nouveau rapport sur la dette internationale, la Banque mondiale alerte sur le risque de surendettement des pays pauvres.
Manal Ben El Hantati - 12 décembre 2022Driss Guerraoui primé à Barcelone
Économie - Le professeur Driss Guerraoui, président de l’Université Ouverte de Dakhla, a reçu le Prix international du leadership en intelligence économique pour l’année 2024.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024CNT : Hamid Bentahar réélu
Économie - Hamid Bentahar se voit réélu pour un mandat de 3 ans à la tête de la CNT et Othman Ibn Ghazala élu vice-président générale.
Ilyasse Rhamir - 30 septembre 2024Guercif-Nador : une autoroute pour 5,5 MMDH
J.R.Y - 21 mai 2021HCP : la croissance de l’économie nationale devrait augmenter au T1-2023
Économie - Selon les projections du HCP, la croissance de l’économie nationale s’est située à 1,4% au dernier trimestre de 2022.
Rédaction LeBrief - 3 janvier 2023Budget 2025, réforme sociale : les annonces de Younes Sekkouri
Économie - Avec une enveloppe budgétaire globale de 14 milliards de dirhams, le ministère ambitionne de relever plusieurs défis, notamment dans les domaines de l’emploi et du soutien économique.
Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024Bank Al-Maghrib prépare le lancement du marché secondaire des créances en souffrance
Économie - Bank Al-Maghrib (BAM) s'apprête à révolutionner le secteur bancaire marocain en mettant en place un marché secondaire des créances en souffrance.
Farah Nadifi - 29 novembre 2024