Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Fruits, légumes, viandes : un marché sous haute tension

Fruits, légumes, viandes : un marché sous haute tension

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

On y a tous cru à cette régulation des prix après le mois de Ramadan… puis, après la fête du mouton… Ah non, après la période estivale… Dites donc, cela fait un moment qu’on promet cette régulation aux citoyens marocains ! Et pourtant, rien n’y fait, les prix continuent de mettre le feu aux poudres dans les portefeuilles.

Temps de lecture : 4 minutes

Sur le marché marocain, rien ne va plus et la seule stagnation est celle de la hausse des prix des produits alimentaires. Cette semaine, à Casablanca, la pression inflationniste a encore fait des malheureux… nos portefeuilles ! La tendance est toujours à la hausse pour bon nombre de nos produits essentiels, à en croire les derniers chiffres publiés par Casablanca Prestations. Ces augmentations s’inscrivent dans un contexte d’inflation globale, qui a vu l’indice des prix à la consommation (IPC) croître de 0,8% au mois d’août 2024, principalement sous l’effet de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 1,8%.

Commençons par les prix des légumes qui, à une époque, étaient si peu chers qu’on ne les comptait même pas dans le budget hebdomadaire ! Sur le marché de gros à Casablanca, les légumes affichent des prix majoritairement à la hausse. Les tomates, élément de base de notre cuisine, oscillent entre 3,5 et 5,5 dirhams le kilogramme, tandis que les oignons verts sont proposés entre 2 et 4 dirhams. Les carottes se vendent entre 3,5 et 5 dirhams le kilogramme. Ces hausses, bien que légères, impactent tout de même le portefeuille d’un foyer à la fin du mois.

D’autres légumes suivent cette tendance : les pommes de terre sont disponibles entre 2 et 3 dirhams le kilogramme, tandis que les courgettes atteignent un prix maximal de 5,5 dirhams le kilogramme. Les aubergines, bien qu’elles affichent un prix plus modéré, varient tout de même entre 1 et 3 dirhams le kilogramme. La laitue, quant à elle, se vend entre 1,5 et 2,8 dirhams le kilogramme.

Du côté des fruits, le tableau est plus nuancé. Si certains produits affichent des prix stables ou en légère baisse, d’autres, comme les bananes, connaissent une variation avec un prix oscillant entre 5 et 7 dirhams le kilogramme. Les oranges, quant à elles, se vendent à un prix stable entre 4 et 6 dirhams le kilogramme, tandis que les pommes… Oh ce nouveau fruit de luxe ! Elles varient entre 10 et 22 dirhams le kilogramme selon leur qualité et leur provenance !
Cependant, malgré cette relative stabilité des prix de certains fruits, le marché reste vulnérable aux fluctuations. Cela se reflète dans les données fournies par l’indice des prix à la consommation, qui indique une baisse de 4% des prix des fruits entre juillet et août 2024, un phénomène dû à la saisonnalité de certains produits et à l’offre accrue sur le marché.

Plus de 6% pour les viandes

Les données publiées par le Haut Commissariat au Plan confirment cette tendance inflationniste. En août 2024, l’IPC a augmenté de 0,8% par rapport au mois précédent. Cette hausse est principalement attribuée à une augmentation de 1,8% de l’indice des produits alimentaires, reflétant les tensions sur le marché des produits frais comme les légumes et les viandes. En effet, les prix des viandes ont connu une désagréable augmentation de 6,8%, tandis que les prix des produits laitiers, fromage et œufs ont progressé de 3,5%.

Cette inflation alimentaire s’accompagne d’une stagnation de l’indice des produits non alimentaires, ce qui suggère que les augmentations de prix touchent surtout les denrées de première nécessité, créant une pression supplémentaire sur les ménages marocains. Il est également à noter que l’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et ceux à tarifs publics, a augmenté de 0,3% en un mois et de 2,6% sur une année. Ces chiffres montrent que l’inflation est largement imputable à des facteurs structurels, affectant particulièrement les produits alimentaires.

La hausse des prix n’est pas limitée à Casablanca, mais s’observe dans d’autres régions du Maroc. Les plus fortes augmentations de l’IPC ont été enregistrées à Al-Hoceima (+2,8%), Safi (+1,5%) et Errachidia (+1,2%). D’autres villes, comme Agadir, Dakhla, Settat et Beni-Mellal, ont également connu des hausses significatives de 1,1%, confirmant une tendance nationale de hausse généralisée des prix alimentaires.

À Casablanca, la hausse de l’IPC s’élève à 0,6% au mois d’août, reflétant les augmentations observées sur le marché des fruits et légumes. Cependant, cette hausse est relativement modérée par rapport à d’autres villes comme Oujda (+1,0%) ou Fès et Tétouan (+0,9%), où les prix des produits alimentaires ont grimpé plus rapidement.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

viandes

Bank Al-Maghrib : Abdellatif Jouahri fait le point sur le chômage

Depuis quinze ans, le Maroc, comme le reste du monde, fait face à une succession de crises qui a des impacts significatifs sur l'emploi. De …
viandes

Transformation digitale : à quoi ressemblera le Maroc en 2030 ?

Le Maroc se positionne en tant que pionnier de la transformation numérique en Afrique avec le lancement de sa stratégie "Maroc Digital 2030"…
viandes

Journée mondiale des pharmaciens : état des lieux d’un secteur en quête de renouveau

LeBrief : Pourriez-vous nous expliquer les principaux défis auxquels les pharmaciens d’officine sont confrontés aujourd'hui, en particulier …
viandes

Bank Al-Maghrib laisse son taux directeur inchangé

Lors de sa troisième réunion trimestrielle de 2024, tenue ce mardi, le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de maintenir inchangé son t…
viandes

Tunnel de Gibraltar : un projet relancé pour unir l’Europe et l’Afrique

Relancé après des années d'attente, le projet du tunnel sous le détroit de Gibraltar capte de nouveau l'attention internationale. Cette liai…
viandes

La réforme de l’impôt sur le revenu : qu’est-ce qui va changer dans les bourses ?

Comme convenu lors de la conclusion du dialogue social entre le gouvernement et les syndicats en avril dernier, la réforme de l’impôt sur le…
viandes

Fruits rouges : une industrie en plein essor face aux défis de la sécheresse

Au cœur du 33ᵉ Séminaire international sur les fruits rouges à Tanger, Mohamed Amouri, président de la Fédération interprofessionnelle maroc…
viandes

Tomates : en 20 ans, le Maroc a multiplié par 1.400 ses exportations vers le Royaume-Uni

Au cours des deux dernières décennies, le paysage du marché britannique de la tomate a connu des transformations spectaculaires. Celles-ci o…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire