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Le Maroc a réussi une véritable prouesse sur le plan agricole. Malgré un stress hydrique qui dure depuis plusieurs années, le Royaume est parvenu à se hisser parmi les meilleurs exportateurs de fruits et légumes dans le monde. Au cours de ces cinq dernières années, les exportations marocaines ont enregistré une croissance de 8%. Ce qui a propulsé le pays à la quatrième place du top cinq mondial, rapporte la plateforme East Fruit, spécialisée dans les actualités du marché mondial des fruits et légumes.
Cette performance se traduit par une augmentation annuelle d’environ 600 millions de dollars des exportations du Royaume. Dans le classement mondial des exportateurs de fruits et légumes, le Maroc vient juste après le Canada, la première place du podium est occupée par l’Égypte, avec 12%, suivie du Pérou. L’Égypte est déjà le plus grand exportateur de dattes, le deuxième plus grand exportateur d’oranges, et un exportateur notable de plusieurs autres produits.
Cette position du Maroc est particulièrement remarquable compte tenu des obstacles liés à la pénurie d’eau causée par le changement climatique, qui ont freiné une croissance potentiellement encore plus rapide, signale East Fruit.
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Mais le pays ne s’est pas laissé abattre puisqu’il a su diversifier ses produits grâce à une stratégie de marketing bien élaborée permettant au Royaume de se démarquer. Actuellement, le Maroc est un fournisseur important de myrtilles fraîches vers l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Ce rôle clé est renforcé par la volonté du pays d’augmenter ses volumes d’exportation et de diversifier davantage ses produits.
Selon, Andriy Yarmak, responsable de la diversification des exportations de fruits et légumes à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la croissance de ces deux pays démontre que le Maroc et l’Égypte, sont prêts à élargir leurs exportations et à répondre aux besoins croissants des marchés asiatiques. Cette tendance prometteuse a incité les organisateurs du Congrès Asie Fruit 2024, qui se tient dans le cadre de l’Asia Fruit Logistica à Hong Kong, à consacrer une session spéciale intitulée «Nouvelles opportunités d’approvisionnement en provenance d’Égypte et du Maroc».
Il a ajouté que cette session mettra en lumière les atouts uniques du Maroc et présentera des découvertes intéressantes sur les futures opportunités d’approvisionnement que les acheteurs en Asie pourraient souvent ignorer.
L’agriculture marocaine résiste malgré le stress hydrique
Il convient de rappeler que les exportations de fruits et légumes ont connu des changements significatifs ces dernières années, influencés par divers facteurs, notamment l’évolution des conditions climatiques, l’innovation technologique, et la demande croissante sur le marché international. L’Afrique et l’Amérique latine se sont affirmées comme de grands exportateurs, tandis que l’Europe se concentre davantage sur l’importation en raison de sa consommation élevée et de sa capacité de production limitée.
Le Maroc, par exemple, a intensifié ses exportations, notamment vers l’Union européenne. L’exportation de tomates, d’agrumes et de fruits rouges représente une part importante de l’économie agricole du pays. Les mesures incitatives, telles que l’amélioration des infrastructures portuaires et la modernisation des techniques agricoles, ont contribué à cette croissance. De plus, le développement des chaînes de froid a permis de maintenir la fraîcheur des produits pendant le transport, renforçant ainsi la compétitivité à l’international.
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Cependant, en dépit de toutes ces contraintes, le Maroc demeure le principal fournisseur en fruits et légumes de l’Espagne hors pays de l’Union européenne. D’après les données du département espagnol des douanes et des impôts spéciaux, analysées par FEPEX, en janvier 2024 les importations en provenance du Maroc ont connu une hausse significative. Celles-ci ont atteint 134 millions d’euros en valeur et 57.534 tonnes en volume, soit une augmentation de 45% et 31%, respectivement. La France est restée le premier fournisseur de l’Espagne dans l’UE, avec des importations totalisant 110.448 tonnes et une valeur de 50 millions d’euros, ces deux chiffres étant en hausse par rapport à l’année précédente.
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