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C’est une annonce qui n’a rien d’une surprise. Vahid Halilhodzic se savait en danger depuis quelques semaines. Après d’intenses rumeurs sur son départ, il a finalement été remercié de son poste, lui, qui avait remplacé Hervé Renard en 2019. Un accord à l’amiable a été trouvé entre les deux parties.
«En raison des divergences de points de vue entre la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et l’entraineur de l’équipe nationale M. Vahid Halilhodzic, au sujet de la préparation idoine des Lions de l’Atlas pour la phase finale 22? édition de la Coupe du Monde Qatar 2022, les deux parties ont convenu de se séparer à l’amiable», explique l’instance présidée par Fouzi Lekjaa dans un communiqué.
C’est une nouvelle difficile à encaisser pour celui que l’on surnomme « coach Vahid ». Être viré avant un Mondial, c’est devenu une routine pour lui. Un scénario qui se répète, puisqu’il s’était fait remercier après avoir qualifié auparavant deux pays pour la Coupe du monde. D’abord la Côte d’Ivoire en 2010 puis le Japon en 2018.
Lire aussi : Officiel : Vahid Halilhodzic n’est plus sélectionneur du Maroc
Les raisons du divorce
Plusieurs aspects ont motivé les dirigeants à licencier Vahid Halilhodzic à un an du terme de son contrat. En premier lieu, des critères sportifs, mais aussi un caractère bouillonnant et un manque de communication avec son groupe et ses responsables.
En effet, le technicien de 69 ans a payé au prix fort sa brouille avec Hakim Ziyech, qu’il ne voulait pas retenir dans son groupe. Le blocage entre lui et le joueur de Chelsea a poussé Fouzi Lekjaa à trancher en faveur de l’ancien Ajacide.
D’ailleurs, pour répondre à l’appel du peuple marocain, qui ne cesse de demander de régler ce problème, le patron de la FRMF avait promis de tout faire pour que Ziyech puisse réintégrer la sélection nationale, tout comme Noussair Mazraoui. Ce dernier avait également un différend avec Halilhodzic, qui l’avait privé de la dernière Coupe d’Afrique des Nations.
Outre les joueurs, Vahid Halilhodzic avait aussi des relations tendues avec ses dirigeants. Récemment, Fouzi Lekjaa avait critiqué ouvertement la gestion de l’ancien sélectionneur du Japon, de l’Algérie et de la Côte d’Ivoire. «J’ai mis en garde à plusieurs reprises Vahid Halilhodzic quant à ses multiples changements opérés au sein de l’effectif, mais les choses n’ont pas évolué», avait-il lâché.
Son caractère bouillonnant lui est aussi reproché, comme sa communication. Voilà donc autant de raisons qui n’ont pas arrangé les choses, poussant ainsi la FRMF à mettre fin à ses services.
Interrogé par LeBrief sur ce limogeage, Mery Krimau ne s’est pas montré surpris. «C’est une décision qui était attendue. Vahid Halilhodzic ne faisait d’ailleurs plus l’unanimité, à cause de ses choix et de sa mauvaise communication, mais il a des choses positives à signaler comme la qualification à la Coupe du monde», a déclaré l’ancien international marocain.
Concernant le timing, Krimau s’est dit confiant. «Il reste encore trois mois pour préparer la Coupe du monde. Vaut mieux maintenant pour mieux se préparer», ajoute-t-il.
Un bilan honorable
Si son aventure au Maroc se termine en queue de poisson, Vahid Halilhodzic n’a pas à rougir de son bilan. Depuis son arrivée en 2019, il a largement participé au redressement sportif de l’équipe nationale.
Son bilan reste satisfaisant. En 30 matchs, il en a remporté 20, obtenu 7 nuls et a concédé 3 défaites, avec une moyenne de 2,21 points par rencontre, soit mieux que son prédécesseur, qui avait 1,87. Dans son bilan, on note également une qualification à la Coupe du monde 2022, pour la sixième fois dans l’histoire du Maroc, après un parcours plus que parfait lors des éliminatoires. Ce n’est pas tout. Avec lui, la sélection marocaine s’est hissée jusqu’à la 22e place du classement FIFA. Un niveau jamais atteint depuis des décennies.
Vahid Halilhodzic a été surtout pointé du doigt après l’élimination du Maroc en quart de finale de la dernière CAN qui s’est jouée au Cameroun. Face à l’Égypte, il a été coupable d’un coaching inefficace et d’une lecture totalement erronée du match. Résultat : une décevante élimination, sachant qu’il s’était engagé à qualifier les Lions de l’Atlas pour les demi-finales.
Lire aussi : Mondial-2022 : Hakim Ziyech sera présent avec l’équipe nationale au Qatar
Walid Regragui successeur ?
À vrai dire, le départ de « Coach Vahid » se préparait depuis quelques mois et son successeur serait déjà prêt à prendre ses fonctions.
Selon L’Équipe, qui a révélé hier, mercredi 10 août, en exclusivité que le limogeage de Vahid Halilhodzic est acté, le nouveau sélectionneur du Maroc serait Walid Regragui. Libre après la fin de son contrat avec le Wydad, l’ancien international marocain est, selon plusieurs sources, le grand favori pour diriger les coéquipiers d’Achraf Hakimi au Qatar.
Regragui, qui a réussi une saison XXL avec les Rouges après le doublé Botola-Ligue des champions, aurait déjà trouvé un accord avec la FRMF. Il ne manque plus que l’officialisation qui devrait avoir lieu dans les prochains jours. Par conséquent, tous les feux sont au vert pour le retour des indésirables de Vahid Halilhodzic.
Pour Mery Krimau, celui qui viendra à la place du Franco-bosniaque devrait assurer sa mission, à commencer par faire les bons choix et surtout travailler sur ce qui manquait à cette équipe pour briller à l’avenir.
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