DR Image Alexa/Pixabay
Les fraises marocaines suscitent une méfiance chez les consommateurs espagnols, alimentée par la désinformation et les préoccupations sanitaires. Cette stigmatisation est souvent associée à une perception erronée, selon laquelle les produits marocains seraient moins sûrs ou concurrentiels que les produits nationaux. Les importations de fruits et légumes du Maroc dans l’Union européenne ne datent pourtant pas d’hier.
L’accord commercial entre l’UE et le Maroc remonte à 2012, marquant une étape significative dans les échanges agricoles et de pêche entre les deux parties. Les préoccupations sanitaires et les récits négatifs sur l’agriculture marocaine sont souvent amplifiés et déformés, contribuant à une perception erronée de la qualité et de la sécurité des produits marocains. Cependant, les alertes sanitaires sur les produits marocains ne sont ni plus fréquentes ni plus graves que celles d’autres pays, et les normes sanitaires de l’UE régissent les importations pour garantir la sécurité alimentaire. C’est ce qui ressort d’une analyse du journal espagnol El Diario.
Lire aussi : Fraises : aucun ralentissement des exportations n’est à prévoir
Actuellement, le Maroc est au centre des discussions pour plusieurs raisons. Bartolomé Ramírez, de la coopérative Las Virtudes, attribue cette attention accrue au tumulte dans le secteur agricole. Lui et d’autres membres de sa coopérative ont participé aux manifestations de février, réclamant notamment une réduction de la bureaucratie. Depuis ces manifestations, des changements sont intervenus. Malgré cela, les dirigeants de la coopérative et les associations agricoles estiment que ces mesures restent insuffisantes, d’où la persistance des revendications exprimées lors des manifestations en prévision des élections européennes.
Des alertes sanitaires beaucoup moins nombreuses pour le Maroc
Sur les marchés espagnols, les alertes sanitaires survenues en mars 2024 provoquent la crainte chez les consommateurs. Elles ne sont pourtant pas plus nombreuses que celles d’autres pays. Mais la communication autour, amplifie l’effet. Bien que le premier lot contaminé n’ait jamais atteint les marchés et que la seconde alerte ait été levée quelques semaines plus tard, l’incident a semé la panique parmi la population.
En dépit de ces événements, il est intéressant de noter que les alertes sanitaires en provenance du Maroc demeurent relativement limitées.
Le Système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l’UE a signalé seulement six alertes depuis le début de 2024, comparé à quinze à la même période en 2021. De plus, la plupart de ces alertes marocaines sont classées comme « légères », avec seulement 36 % jugées graves, un taux bien inférieur à celui des aliments français, qui affichent un taux de 70 % pour les alertes graves. Ces notifications du RASFF sont principalement destinées aux autorités pour prendre des mesures, plutôt qu’aux consommateurs finaux.
L’indignation des agriculteurs espagnols entraîne une propagation de récits trompeurs au sein de la population. Suite à la première alerte sanitaire concernant l’hépatite A dans les fraises marocaines, des désinformations ont circulé, suggérant la présence courante de substances dangereuses dans les produits en provenance du Maroc.
2 euros de trop sur l’étiquette
Comme nous l’avions abordé dans notre article « Agriculteurs français : verts de jalousie, ou rouges de fureur ? », les fruits et légumes marocains sont vendus à un prix plus attractif que ceux imposés par les agriculteurs locaux.
Idem pour les fraises. Des fraises espagnoles coûtent 3 euros, contre 1 euro le kilo pour les Marocaines. C’est même moins cher qu’au Maroc à certains moments ! Ce qui arrange certains commerces, comme les restaurants, qui doivent en servir généreusement dans leurs plats.
Lire aussi : Comment le Maroc déstabilise la tomate espagnole
Pour contrer cela, des revendeurs (entreprises ou marchés) ont recours à des stratagèmes pour cacher l’origine du produit. En modifiant le packaging, par exemple, ou en collant un sticker sur la provenance du fruit ou légume. L’on sait qu’en 2020 la Junta de Andalucia enquêtait sur six entreprises qui avaient recours à ces pratiques. Ce qui risque de détourner complètement les Espagnols des fruits et légumes, s’ils doutent des étiquettes étrangères, et de celles de leur pays même. A contrario, une campagne de communication pour rétablir la vérité serait plus avisée.
70 millions de dollars pour moderniser la protection sociale
Économie - La Banque mondiale a validé un nouveau projet d’un montant de 70 millions de dollars afin de consolider les progrès réalisés dans la réforme de la protection sociale.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Coupe du Monde 2030 : la feuille de route
Économie, Sport - Le Maroc, l’Espagne et le Portugal préparent une Coupe du Monde qui marquera l’histoire. Ce projet tripartite dépasse le cadre sportif pour devenir un levier stratégique.
Farah Nadifi - 5 décembre 2024Adoption de la 1ère partie du PLF 2025 par la Chambre des conseillers
Économie - La Chambre des conseillers a adopté, à la majorité, la 1ère partie du PLF 2025 lors d'une séance plénière tenue le 5 décembre 2024, en présence de Fouzi Lekjaa.
Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024Les oasis : une richesse fragile à préserver
Économie - Les oasis abritent un patrimoine culturel et naturel inestimable maiss subissent une pression croissante, en raison de la baisse des ressources en eau.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Maroc – BERD : vers une économie verte et inclusive
Économie, Politique - Aziz Akhannouch s’est entretenu à Rabat avec Odile Renaud-Basso, présidente de la BERD, ce jeudi 5 décembre.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Construction : une amélioration pour le 4e trimestre 2024 ?
Économie - Les anticipations sont bonnes, mais à voir. Selon le HCP, les chefs d’entreprises du secteur de la construction sont optimistes.
Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024Industrie manufacturière : perspectives optimistes pour le T4 2024
Économie - Les entreprises de l'industrie manufacturière anticipent une hausse de leur production au T4 2024, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024PLF 2025 : vers un état social renforcé et des réformes ambitieuses
Économie - Fouzi Lekjaa a souligné que le PLF 2025, repose sur des analyses scientifiques précises, assurant que les hypothèses utilisées reflètent la réalité.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 202470 millions de dollars pour moderniser la protection sociale
Économie - La Banque mondiale a validé un nouveau projet d’un montant de 70 millions de dollars afin de consolider les progrès réalisés dans la réforme de la protection sociale.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024CNSS : rappel de l’amnistie
J.R.Y - 4 juin 2021Un bug sur Google affichait l’euro à 18,54 DH, BAM dément
Économie - Mercredi soir, les Marocains ont retenu leur souffle après avoir constaté une chute soudaine de la valeur du dirham face à l’euro.
Hajar Toufik - 19 janvier 2023Gouvernement-syndicats : réforme fiscale et hausse des salaires
Économie - L'accord du gouvernement lors de la session d'avril 2024 du dialogue social central marque une avancée pour les revenus des salariés au Maroc.
Chaima Aberni - 6 mai 2024