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Favorisés par leur proximité géographique, la coopération économique et les échanges commerciaux entre Madrid et Rabat sont inéluctables. Le forum d’investissement Maroc-Espagne qui se tiendra ces mardi et mercredi à Dakhla, est le premier évènement dédié à la promotion des investissements espagnols dans la région. Notons qu’il y a quelques jours, le forum maroco-américain, une réunion consacrée à l’investissement à Dakhla, s’est également tenu à New York.
Grâce à ces évènements, la région du Sahara devient un pôle d’investissement majeur pour le Royaume. La réalisation de grands projets et le développement des provinces du Sud ont renforcé l’attractivité de cette zone. Ces efforts ont pour objectifs de rendre la région Dakhla-Oued Eddahab un hub économique et d’investissement puissant. Une ambition qui vise à promouvoir et à consolider la coopération du Royaume avec les pays africains.
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Un «melting pot» d’investisseurs
Ces dernières années, la région de Dakhla a connu une dynamique économique et d’investissement importante. La réalisation de grands chantiers structurants, comme les installations d’énergies renouvelables, le port de Dakhla Atlantique, la construction d’écoles supérieures et d’universités, s’inscrit dans le cadre de la stratégie régionale visant à attirer plus d’investisseurs étrangers.
Démarré ce 21 juin, le forum maroco-espagnol est une opportunité importante pour le pays. Plus d’une centaine d’entrepreneurs espagnols contribueront à cet évènement. Ils participeront à différents panels, notamment « les secteurs clés, innovants et durables : l’agriculture, la pêche et les activités agro-industrielles », « le secteur tertiaire, levier de l’attractivité du territoire et amélioration du climat des affaires », ou encore « quels investissements et quelles infrastructures pour une industrie verte ? ».
Du côté marocain, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Ryad Mezzour, et le président de la région Dakhla-Oued Eddahab, Yanja El Khettat, vont intervenir sur les opportunités d’investissement qui se présentent aux opérateurs marocains et espagnols dans cette région. Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la nouvelle feuille de route établie entre les deux pays en avril dernier. Rappelons que Madrid a considéré le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme «la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend» du Sahara.
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La dynamique commerciale maroco-espagnole
Les échanges commerciaux entre la péninsule ibérique et le Royaume sont estimés à plusieurs milliards de DH. En 2021, les exportations du Maroc vers l’Espagne ont atteint près de 7,3 milliards d’euros. Tandis que les importations en provenance de Madrid se sont élevées à 9,5 milliards d’euros, rapportent les responsables de l’évènement.
À l’instar des chiffres réalisés en 2021, cette année a enregistré une augmentation des importations espagnoles en provenance du Maroc. En effet, cette progression s’explique par la hausse des importations de différents produits, notamment les fruits tropicaux, pièces et accessoires, véhicules automobiles et climatiseurs, indique la presse espagnole.
Pour rappel, le 12 mai dernier, l’Assemblée générale (AG) du Conseil économique Maroc-Espagne (CEMAES) a eu lieu à Casablanca. Elle s’est tenue en présence de Chakib Laâlej, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), et Antonio Garamendi, président de la Confédération espagnole des organisations entrepreneuriales (CEOE). Ce conseil d’affaires vise à renforcer la coopération bilatérale pour favoriser le rapprochement des hommes d’affaires des deux pays.
Toujours dans un contexte purement économique, l’Espagne a affirmé qu’elle compte accorder plus de visas aux Marocains. Elle envisage aussi d’assouplir les règles relatives aux permis de travail afin de remédier à la pénurie de main-d’œuvre dont souffrent plusieurs secteurs dans le pays.
Enfin, le développement économique de la région du sud du Maroc rentre dans la stratégie souveraine de rayonnement du continent africain. Le roi Mohammed VI avait souligné que «l’Afrique a besoin de l’apport d’une véritable industrie africaine de l’investissement». Il s’agit d’une vision claire et ambitieuse, à laquelle s’engage le Royaume.
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