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Les élites politiques et économiques mondiales se retrouvent depuis lundi 16 janvier à Davos dans les Alpes suisses, où se tient le Forum économique mondial (WEF), avec l’ambition affichée de « coopérer dans un monde fragmenté », entre guerre en Ukraine, dérèglement climatique et mondialisation en crise existentielle.
Le Maroc prend part à ce grand conclave annuel avec une importante délégation présidée par Aziz Akhannouch et qui comprend plusieurs membres du gouvernement. Le chef de l’exécutif a consacré une grande part de son discours aux avancées du Maroc dans plusieurs domaines. Il a également cité les défis qu’il lui reste à relever.
Au début de son allocution, Aziz Akhannouch a rappelé les crises successives lesquelles secouent le monde. Il a ainsi évoqué la pandémie de la Covid-19, la guerre en Ukraine, le renchérissement des matières premières et de l’énergie ainsi que le réchauffement climatique.
Selon lui, deux constats sont à tirer du contexte actuel. «La mondialisation n’est pas toujours heureuse, elle ne tient pas toujours ses promesses. Et, contrairement à ce que suggère le mythe établissant la fin de l’histoire : tout reste encore à faire ! Et il appartient au Maroc, comme à l’Afrique, d’écrire la sienne», a-t-il souligné.
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Le Maroc, un partenaire idéal et un modèle régional
Pour le chef du gouvernement, le Royaume constitue un partenaire idéal pour construire une réponse qui soit à la fois économique, politique, environnementale et sociale. Il a également souligné que le pays, sous la conduite du roi Mohammed VI, fait figure de modèle régional, notamment en termes de réformes, citant ainsi la Constitution, la réforme du Code de la famille et la régionalisation avancée.
Aziz Akhannouch a aussi mis l’accent sur les avancées du Maroc en matière d’infrastructures. «Nous avons construit des infrastructures aux meilleurs standards internationaux, qui confèrent au Maroc une connectivité air-terre-mer inégalée dans la région : 2000 Km de réseau autoroutier, la première ligne ferroviaire à grande vitesse d’Afrique, le plus grand port du continent sur la Méditerranée et bientôt le plus grand sur l’Atlantique ainsi que 14 aéroports internationaux offrant une capacité de projection africaine très importante», a-t-il indiqué.
Des réalisations qui ont, selon lui, permis de se doter d’une agriculture résiliente et souveraine, d’un secteur du tourisme particulièrement attractif et d’industries performantes, à l’instar de l’automobile ou encore de l’aéronautique.
Akhannouch a mis en avant les relations de confiance qui établissent le Maroc comme partenaire privilégié. En témoignent les nombreux accords de coopération avec les pays africains ainsi que l’entrée en vigueur de la ZLECAF, plus grande zone de libre-échange et qui marque un tournant dans l’histoire économique de l’Afrique.
«Fort de ses accords de libre-échange avec l’Union Européenne, les Etats-Unis et à travers la mise en place de la ZLECAF, investir au Maroc donne accès à un marché de deux milliards de consommateurs», a-t-il précisé.
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Un leader du développement durable
Le chef du gouvernement n’a pas manqué de mettre en exergue les efforts du Maroc contribuant au développement durable, relevant que le Royaume est reconnu comme un leader en la matière.
«Les énergies renouvelables représentent ainsi 38% de notre mix énergétique, et notre ambition est de les porter à plus de 50% d’ici 2030», a-t-il ajouté. Dans cette optique, il a soutenu que l’avantage compétitif du Maroc, quant aux énergies renouvelables, culminera avec le développement de la filière de l’hydrogène vert. «Le Royaume sera ainsi un acteur majeur de la décarbonation de l’économie mondiale», a-t-il également lancé.
Des progrès et des avancées constantes
Devant les milliers de participants, Aziz Akhannouch a rappelé que le Maroc entame une nouvelle phase de son développement caractérisée par l’édification d’un État Social. Le pays a mis en place le cadre réglementaire pour l’assurance maladie obligatoire, tout en réouvrant ces droits pour les deux tiers de la population qui n’en bénéficiaient pas jusque-là. Le chef du gouvernement a ajouté que le Royaume s’apprête à généraliser aussi les allocations familiales.
Il a aussi détaillé comment le Maroc a fait face aux différentes crises de 2022, du changement climatique à l’inflation croissante. Aziz Akhannouch a d’ailleurs fait observer que de nombreuses dispositions ont été adoptées sous forme de mesures d’accompagnement, qui ont permis de maintenir les équilibres macroéconomiques et les réformes prioritaires.
«Notre gouvernement a garanti l’approvisionnement, contenu l’inflation et continué à résorber les déficits hérités de 2020», a-t-il fait savoir, ajoutant «qu’en 2023, un tiers du budget de l’État a été alloué à la santé et à l’éducation, dont 7 milliards de dollars consacrés à l’école».
«Toutes ces réformes sociales ont été facilitées par une avancée institutionnelle majeure, puisque le gouvernement a repris et choisi de pérenniser un véritable dialogue social avec les principaux syndicats, de manière à écouter, négocier et avancer ensemble dans la confiance», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Akhannouch a déclaré que le Maroc est conscient de ses atouts et de la place qu’il souhaite occuper dans l’avenir, d’où l’importance de la nouvelle Charte de l’Investissement qui ambitionne de concevoir un cadre idéal pour l’investissement dans le pays, en vue de consolider les bases d’une relance économique durable et inclusive.
Davos 2023: Special Address by Aziz Akhannouch, Head of Government of Moroccohttps://t.co/TON22DLWPU
— World Economic Forum (@wef) January 18, 2023
Des défis à relever
«Donner du futur au présent», c’est aussi l’un des messages à retenir du discours de Aziz Akhannouch qui a mis en lumière les enjeux prioritaires auxquels le Maroc est confronté. Selon lui, il est désormais de permettre à la jeunesse de multiplier les opportunités pour intégrer le marché formel de l’emploi et pour libérer son énergie créatrice.
Pour lui, la question de la jeunesse est devenue, plus que jamais, cruciale à tout projet de développement cohérent et inclusif. Ainsi, le chef du gouvernement a mis en avant l’ambition du Maroc de déployer, à l’horizon 2035, un nouveau modèle de développement à même de créer une liaison plus forte entre l’économie et le social, tout en consolidant le fil rouge de la transition écologique.
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