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La situation des prix du carburant au Maroc fait à nouveau les gros titres, suscitant des préoccupations croissantes parmi les citoyens et les acteurs économiques du pays. Alors que les coûts des carburants continuent de grimper, les répercussions sur le pouvoir d’achat et sur différents secteurs de la société sont de plus en plus palpables.
Le prix du gasoil, qui a récemment franchi la barre des 13 DH par litre, a suscité des réactions de la part des transporteurs routiers, des chauffeurs de taxi et de la population en général. Les transporteurs routiers, déjà confrontés à des défis économiques, demandent la reconduction des aides directes, le plafonnement des prix des carburants et la mise en place du gasoil professionnel. Ces revendications ne sont pas nouvelles, puisqu’elles sont souvent mises en avant lors des hausses des prix à la pompe.
Pour rappel, cette hausse des prix est due à plusieurs facteurs convergents, notamment l’augmentation du cours du baril de pétrole Brent de la Mer du Nord, qui a progressé de 11 dollars au cours du mois, passant de 75 à 86 dollars. Une tendance qui pourrait perdurer en raison des réductions volontaires de production mises en place par les pays producteurs de pétrole. La guerre en Ukraine contribue également à cette hausse eu égard à la volonté de diversifier les sources d’approvisionnement en pétrole pour réduire la dépendance vis-à-vis du pétrole russe. Les répercussions de cette situation continuent ainsi d’influencer la tendance haussière des prix du carburant.
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Réaction forte des conducteurs de taxi
La flambée des tarifs des carburants a provoqué une réaction forte de la part des conducteurs de taxi. Dans un communiqué publié récemment, la Coordination nationale des instances représentatives du secteur de transport par taxi dénonce les hausses brutales des prix des carburants, en inadéquation avec les cours sur les marchés internationaux.
Cette Coordination, qui rassemble, entre autres, les syndicats affiliés à l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), à l’Union marocaine du travail (UMT), à la Confédération démocratique du travail (CDT), et à l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), critique le silence du gouvernement et son inaction pour atténuer l’impact de l’augmentation des prix. Elle pointe également l’incapacité de l’opposition à jouer son rôle de contrôle pour venir à bout des manipulations nuisant au pouvoir d’achat des citoyens.
En outre, la Coordination demande au gouvernement de rétablir les aides directes aux transporteurs qui ont été interrompues sans explication, alors que les prix continuent de grimper. Elle envisage des formes de protestation plus rigoureuses si aucune action n’est entreprise.
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Les transporteurs de marchandises montent au créneau
Les transporteurs routiers de marchandises ont de plus exprimé leur mécontentement. La Coordination syndicale nationale du secteur du transport routier de marchandises, constituée des syndicats affiliés à l’UMT, à la CDT, à l’UGTM et à l’UNTM, a publié dernièrement un communiqué. Ce dernier condamne les hausses continues des prix depuis le début du mois et exhorte le gouvernement à assumer ses responsabilités pour atténuer les effets négatifs de la hausse des prix sur le pouvoir d’achat des citoyens. Cette Coordination a aussi appelé ses membres à se préparer à différentes formes de mobilisation, y compris une grève nationale, pour dénoncer l’augmentation des prix des carburants.
In fine, la hausse des prix du carburant au Maroc a des répercussions économiques et sociales significatives. Comprendre les facteurs qui contribuent à cette hausse et explorer des solutions potentielles est essentiel pour atténuer ses effets négatifs sur la population et l’économie marocaine dans son ensemble. Les décisions prises par le gouvernement, en collaboration avec des acteurs économiques, joueront un rôle crucial dans la gestion de cette situation complexe.
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