Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, est revenu sur les causes de la hausse des prix et les mesures prises pour y faire face. Il a rappelé qu’il s’agit d’une crise mondiale qui ne touche pas uniquement le Maroc. Le ministre a souligné que ces deux dernières années ont connu une succession de crises qui ont affecté l’économie mondiale, d’abord celle liée à la Covid-19, puis celle de la guerre en Ukraine.
Durant la crise sanitaire, le monde a connu un arrêt quasi total des activités et des services pour la première fois dans l’histoire moderne, a-t-il fait savoir. Il a expliqué que le grand élan de solidarité qu’avait connu le Maroc a permis d’atténuer la crise. Alors que celle-ci touchait à sa fin, «la guerre en Ukraine est venue rendre la situation de l’économie mondiale plus compliquée», note Lekjaa.
L’impact de la pandémie avait déjà affecté le secteur de la distribution mondiale et des chaînes de ravitaillement, dont plusieurs sociétés ont déclaré faillite. La guerre en Ukraine, quant à elle, s’est traduite par la hausse des prix des énergies qui s’est répercutée sur les prix des transports et de la distribution.
Toutefois, Lekjaa a signalé que la situation au Maroc reste meilleure que dans d’autres pays. Les prix du carburant ont par exemple bondi de 30% entre février et mai 2022, alors que dans des pays exportateurs comme les États-Unis et les Émirats arabes unis, cette hausse a atteint 46%.
Lire aussi : Augmentation des prix : le FMI salue les mesures adoptées par le Maroc
La Caisse de compensation permet de supporter le pouvoir d’achat des citoyens
Fouzi Lekjaa a précisé aussi que le gouvernement a pris certaines mesures pour pallier la hausse de prix. Il a indiqué que la Caisse de compensation permet de supporter le pouvoir d’achat des citoyens.
«Certains parlent comme si la Caisse de compensation avait été complètement mise hors service. Pourtant, et comme vous le savez, cette Caisse continue à jouer son rôle en ce qui concerne la subvention des produits de grande consommation qui intéressent tous les citoyens. Plus encore, les fonds alloués à cette Caisse ont considérablement augmenté dernièrement pour atténuer l’impact de la hausse des prix à l’international», a-t-il avancé.
Le responsable a précisé à cet égard que le gouvernement a mobilisé 7,32 milliards de DH (MMDH) pour éviter la hausse des prix de la farine et 1 milliard de DH pour soutenir le secteur des transports. Sans oublier le soutien gouvernemental pour maintenir le prix du gaz butane à 40 DH. Puis, en ce qui concerne l’importation des blés dur et tendre, l’exécutif a décidé de suspendre la perception des droits d’importation depuis le 1er novembre dernier.
Lire aussi : Soutien aux professionnels du transport : le ministère lance la seconde phase
Un retour à la compensation des carburants coûterait 60 MMDH supplémentaires
Le ministre n’a pas manqué de préciser en outre que si le gouvernement injecte plus d’argent pour amortir la hausse des prix, il devra le faire aux dépens d’autres secteurs comme celui de la sûreté ou des investissements. Selon lui, un retour à la compensation des carburants coûterait 60 MMDH supplémentaires à l’État, et se fera «au détriment des politiques d’éducation, de santé, de sécurité et d’investissement».
Fouzi Lekjaa a affirmé : «nous ne pouvons pas mobiliser toutes les ressources financières de l’État pour gérer une situation exceptionnelle, au détriment de l’intérêt de tous les Marocains portant sur la mise en œuvre de chantiers et de grands projets. Ces derniers sont censés améliorer leur quotidien et à tous les niveaux». «Nous ne pouvons pas renoncer au chantier de la protection sociale, ni à celui de la réforme des systèmes d’éducation et de santé, ou encore à celui du soutien aux entreprises pour préserver les emplois, afin de subventionner les carburants de façon générale, que ce soit pour un usage public ou privé», a martelé le ministre.
Le financement de l’investissement public constitue une orientation stratégique
Sur un autre volet, concernant le financement de l’investissement public, le ministre a souligné qu’il s’agit d’une orientation stratégique et qu’il est inutile de recourir à une loi de Finances rectificative. Il explique que «les recettes fiscales provenant des impôts directs et indirects permettent de financer cet investissement dans les meilleures conditions». «L’investissement public est un choix stratégique de nature à faire augmenter le taux de croissance et, par conséquent, à créer des emplois. Le Maroc s’est engagé depuis des années dans cette voie en décidant d’augmenter cet investissement pour arriver cette année à un volume de 195 MMDH», a-t-il soutenu.
Fonds Mohammed VI pour l’investissement
Le ministre de tutelle a également précisé que parmi les mécanismes institutionnels à même d’impulser l’investissement au Maroc, il y a le Fonds Mohammed VI pour l’investissement. Ce dernier est alimenté par l’État à hauteur de 15 MMDH. Il regroupera plusieurs caisses thématiques dédiées aux infrastructures, au soutien à la petite entreprise, etc.
De même, ajoute Fouzi Lekjaa, le gouvernement est en train d’apporter les dernières touches à la Charte de l’investissement et aux différents décrets y afférents. Ils seront bientôt soumis au Parlement pour discussion et adoption. Ce qui ne manquera pas, d’après lui, d’offrir un grand élan à l’investissement, notamment à travers des mesures encourageant l’investissement régional, local et sectoriel.
Lire aussi : Nouvelle Charte de l’Investissement : Akhannouch préside la 4e réunion interministérielle
Temps de lecture : 6 minutes
Carburants : augmentation des importations et tensions sur les marges des distributeursLes dernières données publiées par le Conseil de la concurrence montrent une hausse notable des importations de gasoil et d'essence pour le … |
TPE, PME : quelle place dans la course entrepreneuriale ?Lors de la conférence de presse prévue pour le 8 novembre à Casablanca, Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des Très… |
Guelmim-Oued Noun : une transformation pour un avenir durable et inclusifLa région de Guelmim-Oued Noun a tout pour faire des jalouses… Elle met, tout d'abord, un accent particulier sur le développement social ave… |
Mbarka Bouaida fait le point sur les réalisations dans la province de Sidi IfniUn des axes centraux de ces nouvelles initiatives est le port de Sidi Ifni. « Nous procédons à plusieurs inaugurations importantes dans la p… |
Sidi Ifni et région de Guelmim : quel nouvel élan économique ?Sidi Ifni n’a jamais été aussi proche d’une modernité et d’une reconnaissance de son potentiel maritime. Le port, pierre angulaire de l’écon… |
Emploi : un marché en quête d’équilibreLe Haut-Commissariat au Plan (HCP) a récemment publié son rapport sur le marché du travail au Maroc pour le troisième trimestre de 2024. Ce … |
Transferts des Marocains de l’étranger : une montée impressionnanteLes transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont atteint des sommets historiques, avec des montants en co… |
Port de Tan Tan : un investissement stratégique pour l’économie régionaleLa réhabilitation du port de Tan Tan comprend plusieurs volets essentiels. Le projet est structuré autour de la construction et de la rénova… |