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![Prix des produits alimentaires](https://files.lebrief.ma/uploads/2020/01/11161919/indice_des_prix_a_la_consommation_ipc-900x450.jpg)
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Les prix flambent et le citoyen se révolte. Telle est la réalité de la société marocaine aujourd’hui. Depuis plusieurs mois, l’inflation mondiale frappe de plein fouet le pouvoir d’achat des Marocains. Entre les salaires qui stagnent et la hausse des coûts des produits alimentaires et non alimentaires, la situation devient critique.
En raison de cette conjoncture, le Conseil de gouvernement, tenu le 9 février, s’est penché sur la crise de la hausse des prix. Le chef de l’exécutif, Aziz Akhannouch, a appelé à accroitre le contrôle de l’état d’approvisionnement des marchés du Royaume en denrées alimentaires. Aussi, il a incité au renforcement du suivi en matière de distribution et de qualité. Tout auteur d’un comportement opportuniste sera sanctionné, selon le chef du gouvernement. Cet appel de mobilisation est adressé aux ministres et aux commissions de contrôle au niveau des régions et provinces du pays.
«Le gouvernement est appelé à redoubler de mobilisation et de vigilance (…) et à protéger le panier de la famille marocaine, alors que nous sommes à l’approche du mois de Ramadan», a dit Aziz Akhannouch. Notant que «les Hautes instructions royales mettent l’accent sur la nécessité de protéger le pouvoir d’achat du citoyen et d’assurer l’approvisionnement normal des marchés en denrées alimentaires nécessaires».
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Les mesures adoptées
Le gouvernement a adopté plusieurs mesures pour réduire la hausse des prix. Selon la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, les coûts de la viande et des légumes devront connaitre une baisse au cours des prochains jours ou semaines. L’exécutif a recouru à la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée et l’exonération des droits de douane sur les importations des bovins destinés à l’abattage.
Mais pas que ! Le gouvernement a interdit l’exportation de certaines variétés de légumes. Il s’agit des pommes de terre, des oignons et des tomates. En revanche, cette décision a mis à mal les exportateurs qui l’ont considéré comme «unilatérale».
S’agissant de la hausse des prix de la tomate, Aziz Akhannouch a expliqué qu’elle est liée à la vague de froid que connaît actuellement le Maroc. Toutefois, il a assuré que sa campagne de production a atteint un bon niveau. Le haut responsable a affirmé qu’il est prévu que «les prix de la tomate enregistrent, durant les prochaines semaines à venir, une baisse avec le retour de températures plus clémentes, ce qui contribuera à la maturité des cultures nationales et à leur disponibilité sur les marchés».
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Une mobilisation nationale
Les commissions de contrôle de la qualité des prix des produits alimentaires sont déployées dans plusieurs régions du Royaume. À Casablanca, une campagne de contrôle des prix et de la qualité des produits alimentaires a eu lieu au marché du Haj Fateh. La commission a relevé quelques infractions. Il s’agit du non-respect d’affichage des prix et le défaut d’émission de factures pour des aliments d’origine inconnue ou de mauvaise qualité. Les aliments impropres à la consommation seront donc détruits.
Par ailleurs, le gouverneur de la province de Khénifra, Mohamed Fettah, a formé un comité provincial. Sa mission est de coordonner et de suivre les circuits de distribution et d’approvisionnement. À l’approche du mois de Ramadan, le gouverneur a appelé l’ensemble des acteurs à intensifier les réunions des comités locaux de veille. Ces derniers doivent soumettre des rapports aux services concernés sur les pratiques ou irrégularités susceptibles d’affecter le pouvoir d’achat des citoyens.
Enfin, la hausse des prix a incité les citoyens à réduire leur consommation de produits non nécessaires. Les récentes pluies et chutes de neige, enregistrées dans plusieurs régions du Royaume, ont donné espoir aux Marocains pour une amélioration de la situation économique nationale dans les prochains mois.
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