Temps de lecture : 5 minutes

Accueil / Économie / Fiscalité : ce qui vous attend en 2024

Fiscalité : ce qui vous attend en 2024

Temps de lecture : 5 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 5 minutes

L’adoption du Projet de loi de finances (PLF) 2024, fruit d’un processus législatif rigoureux, marque un jalon déterminant dans l’établissement des priorités budgétaires nationales pour l’année à venir. Ce texte, en voie de promulgation au Bulletin officiel, trace le cadre financier qui orientera les politiques économiques et fiscales du gouvernement pour l’année prochaine et au-delà. Voici ce qui attend les contribuables en 2024…

Temps de lecture : 5 minutes

La Chambre des représentants a adopté à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°55.23 de l’année 2024, lors d’une séance plénière tenue jeudi. Lors de cette plénière, présidée par Rachid Talbi Alami, président de la 1ʳᵉ Chambre, ce PLF a reçu l’aval de 87 députés et l’opposition de 31 autres, sans aucune abstention. Ce texte apporte son lot de nouveautés en ce qui concerne la fiscalité des entreprises et des particuliers.

Lire aussi : PLF 2024 : fin du parcours législatif

Les entreprises en mode analyse

La fin du processus législatif et l’adoption du PLF pousse les opérateurs privés à analyser les impacts des nouvelles mesures qui entreront en vigueur dès le 1ᵉʳ janvier 2024. Comprendre les mesures fiscales, les changements réglementaires et les implications économiques est crucial pour anticiper les impacts sur les entreprises opérant dans diverses branches d’activité. À noter que le Code général des impôts (CGI), qui émanera le Direction général des impôts (DGI), précisera les détails des différentes mesures fiscales contenues dans ce que deviendra, après sa publication au Bulletin officiel (BO), la loi de finances 2024.

Le PLF 2024 comporte des mesures significatives telles que la réforme graduelle de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur trois ans, des ajustements sur l’Impôt sur les sociétés (IS), et des modifications dans les mesures douanières. Ces changements incluent également des amendements pour renforcer les ressources allouées au Fonds d’Appui à la protection sociale et à la cohésion sociale, ainsi qu’au soutien du logement.

Pour ce qui est de la TVA, on retiendra l’exonération avec droit à déduction des produits pharmaceutiques, et la taxation au taux de 20% avec droit à déduction des matières premières et des produits entrant intégralement ou pour une partie de leurs éléments dans la composition des produits pharmaceutiques. Le gouvernement a aussi accepté de réintégrer l’exonération des biens d’équipement de la TVA à l’intérieur, avec droit à déduction et à l’importation, pour le secteur de l’enseignement privé ou de la formation professionnelle. Autre nouveauté : la nécessité d’octroi de garanties pour bénéficier de l’exonération de la TVA sur les biens d’investissement stipulée dans l’article 92 du CGI à l’exception des exonérations contenues au niveau des conventions signées avec l’État. Enfin, la limitation de l’obligation de la retenue à la source est actée pour les fournisseurs de biens d’équipement uniquement.

En matière d’IS, il est prévu d’inclure les sociétés qui réalisent un bénéfice net inférieur à 100 millions de DH (MDH) pendant trois exercices consécutifs. De plus, le taux de 20% sera appliqué lorsque le bénéfice net est égal ou supérieur à 100 MDH, réalisé suite aux produits non courants constitués des produits de cession d’immobilisation.

Enfin, le gouvernement a accepté de proroger la période de bénéfice de l’avantage accordé aux entreprises n’ayant réalisé aucun chiffre d’affaires ou ayant versé uniquement la cotisation minimale et qui souhaitent cesser définitivement leurs activités. La déclaration de cessation totale d’activité doit être faite au cours de l’année 2024 pour ne pas payer les droits d’enregistrement.

Lire aussi : PLF 2024 : détail des principaux amendements de la deuxième Chambre

Quid des personnes physiques ?

Finalement, la loi de finances 2024, une fois promulguée, n’impliquera aucune augmentation sur les prix de l’eau potable. La sauvegarde de l’exonération de la TVA avec droit à déduction sur l’eau à usage domestique est écrite noir sur blanc. Par ailleurs, il a été décidé de réduire progressivement le taux de la TVA applicable aux opérations de transport de voyageurs à l’instar du transport urbain, l’amenant de 14% à 10% en début de l’année 2026.

Les adeptes de la finance participative pourront bénéficier d’une mesure importante s’ils optent pour le produit « Ijara mountahia bi tamlik » (crédit-bail). Les élus et le gouvernement ont convenu d’exclure les cessions de biens meubles réalisées dans le cadre de ce produit participatif de l’obligation de régularisation fiscale qui a déjà fait l’objet de retenue ou d’exonération en cas de non conservation des biens meubles dans le délai de 60 mois.

En ce qui concerne l’IR des particuliers, il y a une mesure phare à retenir. Dorénavant, il faudra clarifier les prix d’acquisition à adopter pour la détermination du bénéfice imposable lors de la vente de biens immobiliers ou de valeurs mobilières acquis par héritage. Cela concerne en particulier les biens immobiliers qui ont fait l’objet d’un partage ou d’un échange antérieurs à l’opération de cession.

Le législateur a également acté l’augmentation de l’abattement forfaitaire applicable aux salaires des artistes de 40% à 50%.

Lire aussi : PLF 2024 : réformes fiscales et tensions au cœur du débat parlementaire

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 5 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Echanges commerciaux : quelles sont les dépenses de l’Espagne au Maroc ?

Qu’importe l’Espagne du Maroc exactement ? Cette question a été posée par la presse espagnole dernièrement et qui a trouvé réponse dans une …

Al Omrane Expo 2024 : une plateforme pour faciliter l’accès au logement

Le président du Directoire du Groupe Al Omrane, Housni El Ghazoui, a annoncé la mise en place d’une nouvelle plateforme d’aide à l’acquisiti…

Industrie X.0 : préparer le Maroc pour le futur de la technologie

Depuis la première révolution industrielle, où le charbon et la vapeur offraient un avantage compétitif, la technologie a constamment transf…

La SGMB sous le giron de Saham : «rien ne change pour le client»

Le 12 avril, le groupe Saham annonce l'acquisition de la Société générale marocaine des banques (SGMB), propriété du groupe français Société…

Salaire moyen : le Maroc est-il compétitif ?

Selon une étude récente de Ceoworld, le Maroc serait bien placé dans le classement des salaires moyens. Il serait premier africain, 6ème pay…

HCP : une croissance solide face à une inflation en recul

Dans sa dernière note de conjoncture, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) offre une perspective détaillée et analytique de l'économie nationa…

Le Maroc compte sur ses importations de céréales pour combler la production nationale

Le communiqué officiel de Bank Al-Maghrib, du 19 mars dernier, peint un tableau sombre sur les perspectives agricoles du pays. L'institution…

Cannabis thérapeutique : pourquoi le Maroc a sa place de leader ?

Et c’est parti pour un tour. Longuement en discussion, le projet de loi a été voté, et en 2021 le cannabis à visée pharmaceutique peut désor…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire