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Le ministère de l’Économie et des Finances a publié son rapport sur la situation des Charges et Ressources du Trésor (SCRT) à fin octobre 2024, un document clé qui permet de dresser un état des lieux des finances publiques marocaines à ce stade de l’année. Ce bilan met en évidence plusieurs évolutions importantes concernant les recettes, les dépenses et l’équilibre budgétaire, dans un contexte économique et social complexe.
Une performance fiscale en hausse, mais un déficit en progression.
Les recettes fiscales ont enregistré une nette progression, avec une augmentation de 14,4%, soit 36,7 milliards de dirhams supplémentaires par rapport à l’année dernière. Cette performance est principalement portée par une bonne dynamique des recettes ordinaires, malgré un environnement économique mondial incertain. Toutefois, l’augmentation des dépenses publiques, alimentée par des programmes de soutien aux populations vulnérables et la gestion des conséquences du séisme d’Al-Haouz, a fait grimper le déficit budgétaire à 47,3 milliards de dirhams à fin octobre, en hausse par rapport à 2023.
Des dépenses qui continuent de croître
Les dépenses publiques, quant à elles, ont également connu une hausse, atteignant 256,9 milliards de dirhams, en hausse de 6,22 % par rapport à l’an dernier. Cette évolution résulte en grande partie de l’augmentation des dépenses sociales, notamment dans le cadre du soutien aux ménages vulnérables et des interventions d’urgence suite au séisme, mais aussi de la hausse des intérêts de la dette et des dépenses liées aux biens et services.
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Une gestion des charges de compensation plus maîtrisée
L’une des évolutions notables concerne les charges de compensation, qui ont diminué de 3,3 milliards de dirhams. Cette baisse est attribuée à la réduction des subventions sur des produits comme le gaz butane et la farine de blé tendre, dans le cadre de la décompensation partielle opérée depuis mai 2024. Néanmoins, la subvention au sucre a connu une légère augmentation. Ces ajustements témoignent de l’effort continu du gouvernement pour contenir les dépenses de compensation, tout en garantissant un soutien ciblé aux plus démunis.
Des investissements soutenus malgré les tensions budgétaires
Dans un contexte de tensions budgétaires, les dépenses d’investissement ont augmenté de manière significative, atteignant 79,4 milliards de dirhams. Bien que cet investissement reste crucial pour soutenir la croissance à long terme et l’infrastructure du pays, il souligne aussi les défis de financement auxquels le Maroc est confronté. En dépit de l’augmentation des dépenses d’investissement, le gouvernement a réussi à maintenir un taux d’exécution favorable par rapport aux prévisions de la Loi de Finances 2024.
Un besoin de financement plus élevé
Enfin, le besoin de financement du Trésor a également enregistré une hausse, atteignant 52,3 milliards de dirhams. Cette évolution reflète l’augmentation des dépenses, mais aussi la nécessité pour l’État de recourir à des financements extérieurs et internes pour couvrir ce déficit croissant. Le financement de ces besoins demeure un enjeu majeur pour la gestion macroéconomique du pays, notamment dans un contexte de taux d’intérêt mondiaux en hausse.
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