Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
La note de conjoncture de la direction des études et des prévisions financières (DEPF) a révélé que le déficit budgétaire a atteint 47,3 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre. Ce qui correspond à une hausse de 37,5 MMDH par rapport à la même période en 2023. Cette évolution s’explique par une augmentation globale des dépenses publiques de 16%, qui a néanmoins été partiellement compensée par une progression des recettes ordinaires de 14,4%.
Le déficit reflète également l’impact des engagements pris par le gouvernement pour répondre aux besoins d’investissement stratégique et au financement des projets prioritaires.
Lire aussi : Internet : un taux de pénétration record de 112,7% à fin septembre (DEPF)
Selon la note, l’investissement public est resté un moteur essentiel de l’économie marocaine en 2024. Les dépenses d’investissement du budget général de l’État ont augmenté de 9,9% pour atteindre 79,4 MMDH à fin octobre. Ces fonds ont servi à soutenir des initiatives telles que le renforcement des infrastructures, la transition énergétique et l’accompagnement de la campagne agricole 2024-2025.
En parallèle, les crédits bancaires destinés aux entreprises non financières ont progressé (+3,7% à fin septembre), témoignant d’une reprise des projets privés. De plus, les importations de biens d’équipement ont bondi de 11,5%, ce qui traduit un besoin accru en équipements dans divers secteurs productifs.
Exportations et recettes dynamiques
Quant aux exportations, celles-ci ont affiché une croissance de 5,3% à fin septembre 2024, principalement grâce aux performances des secteurs automobile (+6,9%), aéronautique (+20,2%), et des phosphates et dérivés (+11,3%). Cette dynamique exportatrice a renforcé les recettes fiscales liées au commerce extérieur, un levier essentiel pour la mobilisation des ressources publiques, souligne la note.
En parallèle, les recettes ordinaires ont bénéficié des efforts de modernisation et de digitalisation de l’administration fiscale, visant à renforcer la collecte des impôts et à lutter contre la fraude.
Malgré ces résultats encourageants, plusieurs défis subsistent. La hausse des dépenses publiques, bien que nécessaire pour soutenir l’économie, exerce une pression sur le déficit budgétaire. À cela s’ajoutent les incertitudes liées aux tensions géopolitiques et aux aléas climatiques, qui pèsent sur les perspectives économiques mondiales.
Lire aussi : Énergie électrique : hausse de la production de 2,3% à fin août (DEPF)
En effet, le secteur de l’énergie demeure un point de vigilance. Bien que la production électrique ait augmenté de 2,4% à fin septembre 2024 et les efforts de développement des énergies renouvelables, les importations d’énergie ont progressé (+30,7%). Ce qui accentue la dépendance énergétique du Maroc vis-à-vis de l’étranger.
Vers une gestion budgétaire optimisée
Face à ces défis, le gouvernement devra renforcer ses réformes pour garantir une utilisation optimale des ressources publiques. Cela inclut une meilleure priorisation des investissements, une rationalisation des dépenses non productives et une diversification accrue des sources de recettes.
Le développement des secteurs stratégiques, tels que les énergies renouvelables, l’industrie verte et les technologies de l’information, sera également essentiel pour renforcer la résilience économique et réduire les vulnérabilités.
Globalement en 2024, les finances publiques ont révélé une capacité de résilience face aux pressions internes et externes, tout en mettant en lumière la nécessité d’une gestion budgétaire rigoureuse et stratégique. Les investissements réalisés cette année jettent les bases d’une croissance durable, mais leur impact devra être soutenu par des réformes structurelles pour assurer une trajectoire budgétaire stable et pérenne.
Temps de lecture : 4 minutes
Hydrogène vert : le Maroc trace sa voieLe World Power-to-X Summit, dont la quatrième édition a pris fin ce mercredi à Marrakech, a rassemblé une multitude de décideurs, de leaders… |
Économie bleue : le Maroc plaide pour un renforcement de la coopération Sud-SudLe ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a déclaré qu’une coopérati… |
Maroc : perspective de croissance du PIB (+2,5%)Selon les prévisions économiques du Haut-Commissariat au plan (HCP), au quatrième trimestre 2024, le retour des branches secondaires vers un… |
Transformation digitale : levier clé pour l’éducation et l’emploi ?Organisé par le GAM, et placé sous le patronage du roi Mohammed VI, ce sommet vise, comme chaque année, à rapprocher les acteurs du digital … |
Casablanca-Settat : quels projets pour un développement durable en 2025 ?Dès le début de la session, le président du Conseil a présenté un rapport détaillé des activités menées durant la période 2021-2024 dans la … |
Maroc-UE : suspension des accords commerciaux, et après ?Pour les accords commerciaux de 2019 entre l’Union européenne et le Maroc, s’en est fini ! C’est ce qu’a annoncé la Cour de justice européen… |
Emploi : l’IA va-t-elle tous nous remplacer ?C’est l’histoire de l’imprimerie qui ressemble incroyablement à celle de l'IA… Elle est venue bousculer 80.000 emplois dans l’Empire ottoman… |
Prix des fruits, légumes et viandes : qu’en est-il ?Le marché des fruits, légumes, et viandes connaît une fluctuation des prix cette semaine. À travers une analyse des prix de gros des produit… |