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La note de conjoncture de la direction des études et des prévisions financières (DEPF) a révélé que le déficit budgétaire a atteint 47,3 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre. Ce qui correspond à une hausse de 37,5 MMDH par rapport à la même période en 2023. Cette évolution s’explique par une augmentation globale des dépenses publiques de 16%, qui a néanmoins été partiellement compensée par une progression des recettes ordinaires de 14,4%.
Le déficit reflète également l’impact des engagements pris par le gouvernement pour répondre aux besoins d’investissement stratégique et au financement des projets prioritaires.
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Selon la note, l’investissement public est resté un moteur essentiel de l’économie marocaine en 2024. Les dépenses d’investissement du budget général de l’État ont augmenté de 9,9% pour atteindre 79,4 MMDH à fin octobre. Ces fonds ont servi à soutenir des initiatives telles que le renforcement des infrastructures, la transition énergétique et l’accompagnement de la campagne agricole 2024-2025.
En parallèle, les crédits bancaires destinés aux entreprises non financières ont progressé (+3,7% à fin septembre), témoignant d’une reprise des projets privés. De plus, les importations de biens d’équipement ont bondi de 11,5%, ce qui traduit un besoin accru en équipements dans divers secteurs productifs.
Exportations et recettes dynamiques
Quant aux exportations, celles-ci ont affiché une croissance de 5,3% à fin septembre 2024, principalement grâce aux performances des secteurs automobile (+6,9%), aéronautique (+20,2%), et des phosphates et dérivés (+11,3%). Cette dynamique exportatrice a renforcé les recettes fiscales liées au commerce extérieur, un levier essentiel pour la mobilisation des ressources publiques, souligne la note.
En parallèle, les recettes ordinaires ont bénéficié des efforts de modernisation et de digitalisation de l’administration fiscale, visant à renforcer la collecte des impôts et à lutter contre la fraude.
Malgré ces résultats encourageants, plusieurs défis subsistent. La hausse des dépenses publiques, bien que nécessaire pour soutenir l’économie, exerce une pression sur le déficit budgétaire. À cela s’ajoutent les incertitudes liées aux tensions géopolitiques et aux aléas climatiques, qui pèsent sur les perspectives économiques mondiales.
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En effet, le secteur de l’énergie demeure un point de vigilance. Bien que la production électrique ait augmenté de 2,4% à fin septembre 2024 et les efforts de développement des énergies renouvelables, les importations d’énergie ont progressé (+30,7%). Ce qui accentue la dépendance énergétique du Maroc vis-à-vis de l’étranger.
Vers une gestion budgétaire optimisée
Face à ces défis, le gouvernement devra renforcer ses réformes pour garantir une utilisation optimale des ressources publiques. Cela inclut une meilleure priorisation des investissements, une rationalisation des dépenses non productives et une diversification accrue des sources de recettes.
Le développement des secteurs stratégiques, tels que les énergies renouvelables, l’industrie verte et les technologies de l’information, sera également essentiel pour renforcer la résilience économique et réduire les vulnérabilités.
Globalement en 2024, les finances publiques ont révélé une capacité de résilience face aux pressions internes et externes, tout en mettant en lumière la nécessité d’une gestion budgétaire rigoureuse et stratégique. Les investissements réalisés cette année jettent les bases d’une croissance durable, mais leur impact devra être soutenu par des réformes structurelles pour assurer une trajectoire budgétaire stable et pérenne.
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