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Le relevé de la Trésorerie générale du Royaume (TGR) du mois de juillet 2023 a de quoi réjouir le gouvernement. La hausse des dépenses a été atténuée par une augmentation des recettes à fin juillet. Les finances publiques ont enregistré une augmentation notable des recettes ordinaires (+6 %). C’est le résultat d’une hausse des impôts directs de 5,2%, des droits de douane de 4%, des droits d’enregistrement et de timbre de 13%, et des recettes non fiscales de 33,2%. Toutefois, les impôts indirects ont connu une légère baisse de 0,6%. De manière similaire, les dépenses globales ont également augmenté de 7,2%. Cette hausse est le résultat d’une augmentation des dépenses liées aux biens et services, avec une croissance de 7,4%. Cela s’explique par une augmentation des dépenses de personnel de 3 % et une augmentation des autres biens et services de 16,3%. De plus, les charges en intérêts de la dette ont connu une hausse de 12,4%, les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux ont augmenté de 1%, et les dépenses d’investissement ont augmenté de 13,7%. Parallèlement, les émissions de dépenses au titre de la compensation ont diminué de 16,3%. Ces dynamiques financières ont entraîné un solde ordinaire positif de 504 millions de DH (MMDH), tandis que le déficit budgétaire s’est établi à 27,7 milliards de DH (MMDH).
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Le fisc se frotte les mains
Les recettes ordinaires ont connu une augmentation notable à fin juillet, marquant un total de 181,6 MMDH. Cette amélioration de 6% par rapport à la même période de l’année précédente constitue une consolidation de 10,3 MMDH. Les recettes brutes se sont élevées à 160,1 MMDH, affichant une hausse d’environ 5 MMDH par rapport à la même période l’année précédente. La dynamique de cette évolution découle d’une baisse de 3,6% des recettes douanières, contrebalancée par une augmentation de 6,8% de la fiscalité intérieure. Plus précisément, les recettes douanières nettes ont atteint environ 47,26 MMDH à fin juillet, en baisse de 1,61 MMDH par rapport à l’année précédente. Les recettes brutes douanières s’élèvent quant à elles à 47,3 MMDH, contre 49,04 MMDH l’année précédente.
En ce qui concerne la fiscalité intérieure, les recettes nettes pour les sept premiers mois de l’année ont augmenté de 7%, totalisant 98,6 MMDH. Cette hausse tient compte des remboursements et des dégrèvements fiscaux, soutenus par le budget général pour un montant de 5,9 MMDH, comparativement à 5,71 MMDH à la même période l’année précédente. Les recettes brutes de la fiscalité intérieure ont quant à elles atteint 104,5 MMDH à fin juillet, en hausse de 6,8% par rapport à la même période de l’année précédente.
Il est à noter que la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) reste la principale composante des recettes ordinaires, représentant 25,9% du total. Les recettes liées à la TVA ont atteint 45,53 MMDH, en augmentation de 2%.
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Des dépenses en hausse également
Quant aux dépenses émises dans le cadre du budget général, elles ont totalisé 294,1 MMDH à fin juillet 2023, en hausse de 18,4% par rapport à la même période l’année précédente. Cette augmentation s’explique par la croissance de 4,5% des dépenses de fonctionnement, de 13,7% des dépenses d’investissement et de 64,3 % des charges de la dette budgétisée. Les dépenses de fonctionnement ont atteint 157,9 MMDH, dont 88,7 MMDH consacrés aux traitements et salaires, en hausse de 3%.
Les dépenses liées au matériel ont enregistré une augmentation de 3,8%, atteignant environ 37,9 MMDH, comparativement à 36,5 MMDH l’année précédente. Malgré une baisse de 16,3 % des émissions de compensation, les dépenses relatives aux charges communes ont augmenté de 12,3%. Par ailleurs, la part du budget général dans les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux a connu une hausse de 1%, principalement en raison de l’augmentation des restitutions de l’Impôt sur les sociétés (IS) et de la diminution des remboursements de la TVA intérieure.
Il est important de souligner que les engagements de dépenses, y compris ceux non soumis à un visa préalable d’engagement, ont atteint 435,8 MMDH, représentant un taux global d’engagement de 56% par rapport à 54% à la fin de juillet 2022.
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