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À l’occasion de la fête du Trône, le Souverain s’est adressé à la Nation. Attendu par les Marocains, ce discours intervient au moment où l’économie nationale et internationale font face à plusieurs problèmes.
Le Roi a entamé son allocution par les questions sociétales. Il a abordé le Code de la famille et l’émancipation de la femme, la consolidation des mécanismes de solidarité nationale, la généralisation de la couverture sociale et l’opérationnalisation du Registre social unifié (RSU). Le Souverain a conclu son discours par un appel aux Algériens pour rétablir les relations avec le Royaume. «Les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frère ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente», souligne-t-il.
Code de la famille et émancipation des femmes marocaines
Le Souverain a, tout d’abord, évoqué l’émancipation des femmes dans le respect de la religion, en appelant à l’opérationnalisation des institutions constitutionnelles concernées par les droits de la famille et de la femme. Il a rappelé que le Code de la famille et la Constitution de 2011 érigent le principe de parité et promettent l’égalité homme-femme en droits et en obligations. C’est, d’ailleurs, l’un des objectifs que l’État doit chercher à atteindre, explique-t-il.
Le Code «n’est spécifique ni aux hommes ni aux femmes», mais il est dédié à la famille entière. Le Monarque a précisé qu’il donne aux hommes et aux femmes leurs droits et il tient compte de l’intérêt des enfants.
Joint par la rédaction de LeBrief, Driss Aissaoui précise que «le Roi a parlé de la femme en tant qu’acteur, particulier et dynamique de la construction de la société. Le Code de la famille est une avancée extrêmement importante dans la vie des Marocaines et de tous les citoyens. Le Souverain l’a bien précisé que l’on ne parle pas de la femme pour la comparer à l’homme, mais comme étant l’origine de la famille». Il ajoute : «Des études ont été menées et confirment que les pays qui donnent de l’importance à la femme gagnent des points en termes de PIB».
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Généralisation de la protection sociale et réforme du système sanitaire
Le Roi a souligné l’importance du chantier de la généralisation de la protection sociale, ainsi que celui de la refonte du système sanitaire. Il a indiqué que «dans le même contexte, nous avons entrepris la mise en œuvre du grand projet de généralisation de la protection sociale et de mise à niveau du système de santé (…). Ainsi, en moins d’une année, le nombre de travailleurs non salariés et l’effectif de leurs familles bénéficiant de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) ont franchi la barre des six millions d’adhérents».
Par ailleurs, le Chef d’État a précisé qu’à la fin de 2023, le projet de généralisation graduelle des allocations familiales sera mis en œuvre. Ce projet solidaire d’intérêt national profitera à environ sept millions d’enfants, en particulier à ceux qui appartiennent à des familles pauvres ou en situation de précarité et à trois millions de ménages n’ayant pas d’enfants en âge de scolarité, éclaire-t-il.
L’intervenant a expliqué qu’«après tous ces bouleversements et ces crises, le Maroc a choisi de consacrer ses ressources à la généralisation de la couverture sociale et la couverture médicale. C’est un engagement ferme et personnel du Roi pour que tous les Marocains en bénéficient».
De plus, le roi Mohammed VI a réclamé l’opérationnalisation du RSU pour octroyer un soutien efficace aux citoyens.
Il s’agit d’un registre qui identifie la cartographie sociologique du Maroc, précise Driss Aissaoui. Selon l’expert, «Le RSU sert à distribuer les aides, de manière équitable, à toutes les catégories sociales».
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Crise économique et caisse de compensation
La crise économique au Maroc n’a épargné aucun secteur. Guerre en Ukraine, sécheresse, flambée des prix des produits alimentaires et non alimentaires… Tous ces facteurs ont affecté directement le pouvoir d’achat des citoyens. «En outre, la crise de la Covid-19 a eu des répercussions sur l’économie du pays. Nous avons surmonté cette conjoncture difficile par une gestion singulière», a affirmé le Souverain.
En 2022, le Roi a fait savoir que le budget alloué à la caisse de compensation a été doublé, excédant ainsi les 32 milliards de DH, (MMDH). Il souligne : «Parallèlement, Nous appelons à la consolidation des mécanismes de solidarité nationale, à la lutte déterminée et responsable contre les spéculations et la manipulation des prix».
De plus, il a appelé à drainer plus d’investissements, à stimuler les exportations, à promouvoir le produit national et à encourager l’investissement des étrangers. «Nous engageons le gouvernement ainsi que les sphères politique et économique à offrir plus de facilités aux investissements étrangers qui, en cette conjoncture internationale, choisissent notre pays, en éliminant tout obstacle qu’ils peuvent rencontrer».
«Le Roi a dit qu’au Maroc, il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent. Il y a ceux qui travaillent pour leur intérêt personnel et ceux qui travaillent pour l’intérêt public. Il a, donc, appelé le gouvernement à se réveiller pour que les gens puissent construire des choses importantes pour eux mêmes et pour le pays», souligne Driss Aissaoui.
Main tendue à l’Algérie une nouvelle fois
Encore une fois, le Monarque a plaidé pour un Maroc et une Algérie travaillant ensemble pour rétablir leurs relations. Cette fois-ci, le roi Mohammed VI s’est adressé à la présidence algérienne, en plus des citoyens algériens. «Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales entre deux peuples frères, unis par l’Histoire, les attaches humaines et la communauté de destin».
Selon notre intervenant, «le Roi a lancé un appel à la population algérienne, mais aussi aux politiques algériens. Il a appelé les Algériens à ne pas se ruer vers les campagnes de dénigrements et les fake news montés contre le Maroc, car le Royaume ne sera jamais l’ennemi de l’Algérie».
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