Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Lors du coup d’envoi de la cérémonie d’ouverture des festivités, le ministre de la Jeunesse et de la Culture a rappelé l’importance, aux investisseurs, de saisir les opportunités qu’offre la culture. Mehdi Bensaid a soutenu que le festival a apporté beaucoup de choses positives à Essaouira. En effet, une dynamique culturelle s’est installée dans la ville. Plusieurs festivals sont maintenant organisés tout au long de l’année, ce qui permet à la ville de se développer, d’évoluer.
En termes d’investissements, Mehdi Bensaid a déclaré que la ville est passée de quelques hôtels il y a 25 ans, à de nombreux établissements aujourd’hui. Essaouira est prise d’assaut par les touristes, certains attirés par la musique et d’autres par l’ambiance historique des lieux. Il a ajouté que cela peut être une opportunité pour les investisseurs qui souhaitent exploiter pleinement la culture.
Et pendant les trois jours du festival, les commerçants se frottent les mains. À l’entrée de la Médina, on peut déjà s’en apercevoir avec des touristes qui se font accoster par les vendeurs à la sauvette. Une fois à l’intérieur, les boutiques, les étals, tous sont pris d’assaut par les visiteurs à la recherche d’un souvenir pour marquer l’occasion. Des tenues traditionnelles, des meubles, des ustensiles de cuisine, des jouets pour enfants, des porte-clés, des portemonnaies à l’effigie d’Essaouira sont exposés un peu partout.
Quelques encablures plus loin, on franchit la porte d’un riad au décor typiquement oriental. Sanae, la gérante, nous accueille, sourire aux lèvres, derrière son comptoir, dans une ambiance purement traditionnelle, musique en toile de fond se mariant parfaitement avec l’écoulement de l’eau de la fontaine. Elle nous déclare que son établissement est déjà plein à 100%. Un autre interlocuteur, cette fois-ci d’hôtel, embouche la même trompette. Pour les périodes de festival, «nous affichons le plein», a-t-il expliqué.
1 dirham investi = 17 dirhams de bénéfice
Selon une étude publiée sur le site officiel du Festival Gnaoua, chaque dirham investi dans le festival génère à son tour 17 dirhams pour la ville d’Essaouira. L’étude a été menée en partenariat avec une société de conseil marocaine, The Valyans Foundation.
Pour l’analyste économique, Driss Aissaoui, l’impact sur le plan économique est tout à fait normal dans la mesure où les autorités locales investissent dans cette activité. C’est-à-dire que le fait qu’il y ait des gens qui viennent régulièrement à la même période crée du chaland pour les commerçants. L’impact du Festival Gnaoua sur la ville d’Essaouira est connu, «depuis le départ, des économistes, des sociologues… ont essayé de s’intéresser à cette activité. Celle-ci crée des dépenses auxquelles les jeunes et les festivaliers contribuent de manière optimale».
Ce dernier a ajouté qu’il ne faut jamais oublier qu’Essaouira est une ville d’artistes où les gens viennent passer du bon temps. En plus, cet ancien village de pêcheur offre des lieux d’épanouissement comme la plage où les touristes peuvent faire du kitesurf. Pour lui, le festival permet à la ville des Gnaouis d’en tirer bénéfice.
Par ailleurs, il a déclaré que la culture n’est pas exploitée de la manière efficiente. La culture est utilisée au sens premier du terme. Pour cela, le Festival Gnaoua a eu des effets positifs sur ceux qui pratiquent la musique. «Des fois, il arrive que vous retrouviez un documentaire qui peut passer sur des chaînes aussi prestigieuses que les chaînes américaines ou certaines chaînes anglaises pour parler justement de cet art ancestral, cet art ancien qu’est la musique des Gnaoua», explique l’analyste. Ce qui permet aux artistes de vivre de cette culture.
À la lumière de tout ceci, Driss Aissaoui estime que l’impact économique du Festival Gnaoua est indéniable. À chaque fois que les promoteurs organisent un événement, ils dépensent de l’argent, essaient de le rendre régulier et ils font en sorte que le festival puisse revenir chaque année. Néanmoins, il serait plus judicieux d’exploiter toutes les opportunités économiques qu’offre la culture de manière plus efficiente.
Temps de lecture : 4 minutes
Le monde de l’art pleure la disparition de Mohamed MelihiMohamed Melihi n’est plus. L’artiste peintre de 84 ans s’est éteint mercredi dernier dans un hôpital de la capitale française Paris. Depuis… |