Scène du festival Gnaoua à Essaouira. © DR
Lors du coup d’envoi de la cérémonie d’ouverture des festivités, le ministre de la Jeunesse et de la Culture a rappelé l’importance, aux investisseurs, de saisir les opportunités qu’offre la culture. Mehdi Bensaid a soutenu que le festival a apporté beaucoup de choses positives à Essaouira. En effet, une dynamique culturelle s’est installée dans la ville. Plusieurs festivals sont maintenant organisés tout au long de l’année, ce qui permet à la ville de se développer, d’évoluer.
En termes d’investissements, Mehdi Bensaid a déclaré que la ville est passée de quelques hôtels il y a 25 ans, à de nombreux établissements aujourd’hui. Essaouira est prise d’assaut par les touristes, certains attirés par la musique et d’autres par l’ambiance historique des lieux. Il a ajouté que cela peut être une opportunité pour les investisseurs qui souhaitent exploiter pleinement la culture.
Et pendant les trois jours du festival, les commerçants se frottent les mains. À l’entrée de la Médina, on peut déjà s’en apercevoir avec des touristes qui se font accoster par les vendeurs à la sauvette. Une fois à l’intérieur, les boutiques, les étals, tous sont pris d’assaut par les visiteurs à la recherche d’un souvenir pour marquer l’occasion. Des tenues traditionnelles, des meubles, des ustensiles de cuisine, des jouets pour enfants, des porte-clés, des portemonnaies à l’effigie d’Essaouira sont exposés un peu partout.
Quelques encablures plus loin, on franchit la porte d’un riad au décor typiquement oriental. Sanae, la gérante, nous accueille, sourire aux lèvres, derrière son comptoir, dans une ambiance purement traditionnelle, musique en toile de fond se mariant parfaitement avec l’écoulement de l’eau de la fontaine. Elle nous déclare que son établissement est déjà plein à 100%. Un autre interlocuteur, cette fois-ci d’hôtel, embouche la même trompette. Pour les périodes de festival, «nous affichons le plein», a-t-il expliqué.
1 dirham investi = 17 dirhams de bénéfice
Selon une étude publiée sur le site officiel du Festival Gnaoua, chaque dirham investi dans le festival génère à son tour 17 dirhams pour la ville d’Essaouira. L’étude a été menée en partenariat avec une société de conseil marocaine, The Valyans Foundation.
Pour l’analyste économique, Driss Aissaoui, l’impact sur le plan économique est tout à fait normal dans la mesure où les autorités locales investissent dans cette activité. C’est-à-dire que le fait qu’il y ait des gens qui viennent régulièrement à la même période crée du chaland pour les commerçants. L’impact du Festival Gnaoua sur la ville d’Essaouira est connu, «depuis le départ, des économistes, des sociologues… ont essayé de s’intéresser à cette activité. Celle-ci crée des dépenses auxquelles les jeunes et les festivaliers contribuent de manière optimale».
Ce dernier a ajouté qu’il ne faut jamais oublier qu’Essaouira est une ville d’artistes où les gens viennent passer du bon temps. En plus, cet ancien village de pêcheur offre des lieux d’épanouissement comme la plage où les touristes peuvent faire du kitesurf. Pour lui, le festival permet à la ville des Gnaouis d’en tirer bénéfice.
Par ailleurs, il a déclaré que la culture n’est pas exploitée de la manière efficiente. La culture est utilisée au sens premier du terme. Pour cela, le Festival Gnaoua a eu des effets positifs sur ceux qui pratiquent la musique. «Des fois, il arrive que vous retrouviez un documentaire qui peut passer sur des chaînes aussi prestigieuses que les chaînes américaines ou certaines chaînes anglaises pour parler justement de cet art ancestral, cet art ancien qu’est la musique des Gnaoua», explique l’analyste. Ce qui permet aux artistes de vivre de cette culture.
À la lumière de tout ceci, Driss Aissaoui estime que l’impact économique du Festival Gnaoua est indéniable. À chaque fois que les promoteurs organisent un événement, ils dépensent de l’argent, essaient de le rendre régulier et ils font en sorte que le festival puisse revenir chaque année. Néanmoins, il serait plus judicieux d’exploiter toutes les opportunités économiques qu’offre la culture de manière plus efficiente.
Mohamed El Khalfi, une légende du théâtre et de la télévision, nous a quittés
Culture - L'acteur marocain Mohamed El Khalfi est décédé samedi21 décembre, à l'âge de 87 ans, marquant ainsi la fin d'une époque pour le monde de la culture au Maroc.
Farah Nadifi - 22 décembre 2024Barid Al-Maghrib dévoile un timbre spécial dédié au Malhoun, patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Culture - À l'occasion du premier anniversaire de l'inscription du Malhoun sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, le Groupe Barid Al-Maghrib, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et l’UNESCO, a lancé un timbre-poste commémoratif.
Farah Nadifi - 20 décembre 2024Aide aux œuvres cinématographiques : les films admis dévoilés
Culture - La Commission a révélé les films et projets bénéficiant de l’avance sur recettes pour l’année en cours, selon le CCM.
Rédaction LeBrief - 19 décembre 2024«Le Sahara marocain : Terre de lumière et d’avenir», le nouvel ouvrage de Jean-Marie Heydt
Culture - Jean-Marie Heydt a dévoilé son dernier ouvrage intitulé «Le Sahara marocain : Terre de lumière et d’avenir».
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Doha : clôture de l’année culturelle Qatar-Maroc avec le « Tbourida Show »
Culture - La princesse Lalla Hasnaa et Sheikha Sara Bint Hamad Al-Thani ont présidé, mardi, au Centre équestre Al Shaqab à Doha, le prestigieux « Tbourida Show », marquant la clôture en beauté de l’Année Culturelle Qatar-Maroc 2024, qui a célébré les liens fraternels exceptionnels unissant le Maroc et le Qatar.
Farah Nadifi - 17 décembre 2024Agadir : clôture réussie du Festival international da caricature en Afrique
Culture - Le FUCAP 2024 a rassemblé chercheurs et artistes pour explorer les liens entre l’art et l’éducation à travers des débats et des contributions académiques.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Maroc-Gabon : la coopération dans le secteur de l’artisanat au cœur d’entretiens
Afrique, Culture, Économie - Le Maroc et le Gabon ont réaffirmé leur engagement à dynamiser la coopération bilatérale en matière d'artisanat
Rédaction LeBrief - 17 décembre 2024Les Young Moroccan Architecture Awards célèbrent les talents émergents de l’architecture
Culture - La deuxième édition des YMAA, qui s'est déroulée le 12 décembre dernier, a honoré les jeunes talents de l’architecture marocaine lors d’une cérémonie à l’hôtel Marriott de Casablanca.
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024Appropriation d’un caftan fassi : le Maroc saisit l’UNESCO contre l’Algérie
Culture - Le Maroc a déposé une plainte officielle auprès de l'UNESCO, accusant l'Algérie d'appropriation culturelle.
Hajar Toufik - 21 mai 2024Aux frontières du réel et de la fiction dans le roman social : le cas « Houris »
Tribune - L’affaire entourant Kamel Daoud et son roman Houris illustre les tensions qui surgissent lorsque fiction et réalité s’entrelacent.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Tim Burton, génie maléfique, maître de l’étrange
Culture - En 1989, Burton réalise Batman. Évidemment, nous ne sommes plus dans le monde de la bande dessinée, et donner un tel projet à Burton c’est s’attendre à une adaptation sombre et audacieuse. Retour sur une vie qui détonne !
Sabrina El Faiz - 2 décembre 2024Année culturelle Qatar-Maroc : éclat du caftan à Doha
Culture - La princesse Lalla Hasnaa et Sheikha Al Mayassa Bint Hamad Al-Thani ont présidé, le 4 décembre à Doha, le Caftan Fashion Show.
Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024« Jane Austen a gâché ma vie » : l’histoire d’une jeune libraire tiraillée entre l’amour et la peur
Culture - Après une première mondiale à Toronto, le film « Jane Austen a gâché ma vie » concourt pour l’Étoile d’Or à Marrakech.
Mbaye Gueye - 3 décembre 2024Le prince Moulay Rachid préside un dîner pour l’ouverture du FIFM
Culture - Samedi soir, un dîner a été organisé à l'occasion de l'ouverture de la 21e édition du FIFM. Le prince Moulay Rachid, accompagné de la princesse Lalla Oum Keltoum, a présidé cet événement.
Rédaction LeBrief - 1 décembre 2024Al-Andalus : héritage et résonances dans la culture populaire
Culture - L’institut royal pour la recherche sur l’histoire du Maroc accueillera le colloque international “Échos d’Al-Andalus : visions contemporaines (manifestations et représentations d’Al-Andalus dans la culture populaire)”.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024