Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Culture / Festival Gnaoua : « Aïta mon Amour » vogue entre passé et présent

Festival Gnaoua : « Aïta mon Amour » vogue entre passé et présent

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

C’est dans la fraîcheur marine, avec un vent chargé d’humidité lors de la soirée de clôture du Festival Gnaoua et Musiques du monde, que les mélomanes se sont laissés bercer par les notes musicales du duo Wydad Mjama et Khalil Hantati plus connus sous le sobriquet de Aïta mon Amour.

Temps de lecture : 4 minutes

Les deux artistes ont pris leur courage à deux mains pour mettre en place le projet «Aïta mon Amour», qui fait revivre une musique à la base contestataire. Issue du milieu de la culture urbaine, c’est avec aisance que la chanteuse marocaine, Wydad Mjama, a enfilé ce costume qui lui va à merveille. Quant à son acolyte, Khalil Hantati, compositeur et multi-instrumentiste, adepte de la réinterprétation électronique et contemporaine des musiques traditionnelles et populaires. Il navigue entre électro-pop, jazz, club et musique savante.

Ces deux artistes aux parcours atypiques ont transporté le public beach stage dans le temps dans le cadre du concert clôture de la 25ᵉ édition du Festival Gnaoua et Musiques du monde. Le duo a dialogué avec les spectateurs tout au long de la prestation. Ces derniers connaissaient tous les vers par cœur. À chaque fois que les chanteurs entamaient une chanson, le public la terminait dans une ambiance survoltée de joie, des applaudissements et parfois en larmes, certains fans envahis par l’émotion. Avec son air juvénile et sa voix suave, l’ancienne rappeuse a marqué le spectacle par sa présence scénique.

Lire aussi : Festival de Gnaoua 2024 : un coup d’envoi haut en couleur

Pour la première participation de «Aïta mon Amour» au festival Gnaoua et musiques du monde, la chanteuse marocaine n’a pas caché sa joie et s’est dit heureuse et fière de se produire lors de cet événement.

Elle s’est aussi exprimée sur le rôle de la femme dans la transmission de l’authenticité de la culture maghrébine. La chanteuse plaide pour plus de reconnaissance et respect pour elles. «Ces femmes-là, même si elles sont complètement dénigrées. Ce terme chikha est une insulte alors que ce sont elles les gardiennes de la tradition, en plus ce sont des artistes. Aujourd’hui, j’aimerais redorer le blason de cette appellation parce qu’elles ont conservé une partie de notre identité culturelle et il faut leur rendre hommage», a-t-elle déclaré.

Par ailleurs, la chanteuse a expliqué que le duo a essayé de garder les structures rythmiques, les mélodies et le texte de l’aïta en travaillant avec des personnes-ressources pour modernisation de cette musique.

Elle est revenue sur sa rencontre avec le virtuose tunisien. «Nous ne sommes pas des puristes. Nous sommes sensibles à la tradition et à la musique qui vient de chez nous. Khalid a cette capacité à réviser tous les répertoires populaires et traditionnels de la musique tunisienne. Quand j’ai voulu revisiter l’aïta, je ne pouvais trouver mieux que lui comme acolyte et ça s’est fait de manière plutôt naturelle», a déclaré Wydad Mjama.

Tombée de rideau

La 25ᵉ édition du Festival Gnaoua et Musiques du monde s’est clôturée à Essaouira, marquant trois jours de célébration du métissage culturel et artistique.

Le concert final a débuté avec les rythmes envoûtants du Maâlem Ismail Rahil, maître gnaoui dont les mélodies profondes ont transporté le public. Buika, célèbre pour sa voix puissante et son talent multigenre, a ensorcelé l’auditoire avec un mélange flamenco-jazz qui transcende les frontières musicales et linguistiques.

Lire aussi : Festival Gnaoua : Ablaye Cissokho et Mehdi Qamoum envoûtent le public de Bab Marrakech

Le groupe Bokanté, fusion américano-québéco-guadeloupéenne, a apporté son énergie contagieuse en mêlant musique caribéenne, blues et rock. Leur performance, portée par la voix de Malika Tirolien et des instrumentistes divers, a offert une immersion dans leurs origines musicales variées.

En clôture, Hamid El Kasri, maître gnaoui, a captivé avec son jeu de guembri et ses chants traditionnels, accompagné par Bokanté pour une fusion innovante des sonorités créoles et gnaouies.

Cette édition a accueilli plus de 400 artistes lors de 53 concerts, mettant en avant les fusions musicales et expérimentations sonores originales. En parallèle, le 11ᵉ Forum des droits humains du festival a exploré le thème «Maroc, Espagne, Portugal : une histoire d’avenir», en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Aïta mon Amour

FIFM 2022 : le 7e art à l’honneur

Le cinéma est la voix de la réalité. Le Festival international du film de Marrakech (FIFM) rend ainsi hommage aux meilleurs films internatio…
Aïta mon Amour

Promotion du cannabis, plaintes, mea culpa… tout sur la polémique autour d’ElGrandeToto

Après l’affaire de son visa, ElGrandeToto a créé une nouvelle fois la polémique et s’est attiré les foudres des internautes, des journaliste…
Aïta mon Amour

Salon du cheval d’El Jadida : coup d’envoi d’une 13e édition prometteuse

Le Salon du cheval d’El Jadida est de retour après deux années d’absence en raison de la pandémie de la Covid-19. Inauguré hier par le princ…
Aïta mon Amour

Apprentissage et développement humain : les chiffres inquiètent

Bien que l’apprentissage soit la clé du développement humain, le Maroc a encore du mal à s'améliorer dans ce domaine. La 2? édition des Assi…
Aïta mon Amour

Cirad : la radio est de plus en plus appréciée par les jeunes

La radio est un ancien média, qui existe depuis le 19? siècle. Il s’agit d’un moyen de communication pratique qui permet aux auditeurs de su…
Aïta mon Amour

Comment réussir sa rentrée scolaire ?

La rentrée approche et nombreux sont ceux qui entameront un nouveau cursus scolaire. Et qui dit nouveau cursus, dit réadapter sa méthode de …
Aïta mon Amour

Festival des musiques sacrées de Fès : la paix a frappé à la bonne porte, Bab Al Makina

Sous le haut patronage du roi Mohamed VI et sous la présidence effective de la princesse Lalla Hasna, la 26? édition des musiques s…
Aïta mon Amour

Salon du livre : le rendez-vous incontournable des littératures

En trois jours seulement, le nombre de visiteurs du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) a atteint les 46.036. L’édition de 2…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire