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![Aïta mon Amour](https://files.lebrief.ma/uploads/2024/07/01134315/AITA-MON-AMOUR-Photo-1-%C2%A9Soufiane_NAJAH-VALIDE-1-scaled-1-900x600.jpg)
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Les deux artistes ont pris leur courage à deux mains pour mettre en place le projet «Aïta mon Amour», qui fait revivre une musique à la base contestataire. Issue du milieu de la culture urbaine, c’est avec aisance que la chanteuse marocaine, Wydad Mjama, a enfilé ce costume qui lui va à merveille. Quant à son acolyte, Khalil Hantati, compositeur et multi-instrumentiste, adepte de la réinterprétation électronique et contemporaine des musiques traditionnelles et populaires. Il navigue entre électro-pop, jazz, club et musique savante.
Ces deux artistes aux parcours atypiques ont transporté le public beach stage dans le temps dans le cadre du concert clôture de la 25ᵉ édition du Festival Gnaoua et Musiques du monde. Le duo a dialogué avec les spectateurs tout au long de la prestation. Ces derniers connaissaient tous les vers par cœur. À chaque fois que les chanteurs entamaient une chanson, le public la terminait dans une ambiance survoltée de joie, des applaudissements et parfois en larmes, certains fans envahis par l’émotion. Avec son air juvénile et sa voix suave, l’ancienne rappeuse a marqué le spectacle par sa présence scénique.
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Pour la première participation de «Aïta mon Amour» au festival Gnaoua et musiques du monde, la chanteuse marocaine n’a pas caché sa joie et s’est dit heureuse et fière de se produire lors de cet événement.
Elle s’est aussi exprimée sur le rôle de la femme dans la transmission de l’authenticité de la culture maghrébine. La chanteuse plaide pour plus de reconnaissance et respect pour elles. «Ces femmes-là, même si elles sont complètement dénigrées. Ce terme chikha est une insulte alors que ce sont elles les gardiennes de la tradition, en plus ce sont des artistes. Aujourd’hui, j’aimerais redorer le blason de cette appellation parce qu’elles ont conservé une partie de notre identité culturelle et il faut leur rendre hommage», a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, la chanteuse a expliqué que le duo a essayé de garder les structures rythmiques, les mélodies et le texte de l’aïta en travaillant avec des personnes-ressources pour modernisation de cette musique.
Elle est revenue sur sa rencontre avec le virtuose tunisien. «Nous ne sommes pas des puristes. Nous sommes sensibles à la tradition et à la musique qui vient de chez nous. Khalid a cette capacité à réviser tous les répertoires populaires et traditionnels de la musique tunisienne. Quand j’ai voulu revisiter l’aïta, je ne pouvais trouver mieux que lui comme acolyte et ça s’est fait de manière plutôt naturelle», a déclaré Wydad Mjama.
Tombée de rideau
La 25ᵉ édition du Festival Gnaoua et Musiques du monde s’est clôturée à Essaouira, marquant trois jours de célébration du métissage culturel et artistique.
Le concert final a débuté avec les rythmes envoûtants du Maâlem Ismail Rahil, maître gnaoui dont les mélodies profondes ont transporté le public. Buika, célèbre pour sa voix puissante et son talent multigenre, a ensorcelé l’auditoire avec un mélange flamenco-jazz qui transcende les frontières musicales et linguistiques.
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Le groupe Bokanté, fusion américano-québéco-guadeloupéenne, a apporté son énergie contagieuse en mêlant musique caribéenne, blues et rock. Leur performance, portée par la voix de Malika Tirolien et des instrumentistes divers, a offert une immersion dans leurs origines musicales variées.
En clôture, Hamid El Kasri, maître gnaoui, a captivé avec son jeu de guembri et ses chants traditionnels, accompagné par Bokanté pour une fusion innovante des sonorités créoles et gnaouies.
Cette édition a accueilli plus de 400 artistes lors de 53 concerts, mettant en avant les fusions musicales et expérimentations sonores originales. En parallèle, le 11ᵉ Forum des droits humains du festival a exploré le thème «Maroc, Espagne, Portugal : une histoire d’avenir», en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger.
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