Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
« La culture, c’est ce qui reste quand on aura tout oublié », disait l’académicien français Édouard Herriot. Depuis 1998, la culture Gnaoua n’a cessé d’intriguer et d’attirer les gens du monde entier. Certains viennent pour se ressourcer et d’autres, pour apprendre. Ce brassage culturel a fait du festival de Gnaoua un moment de partage, où les peuples parlent le même langage.
Selon Neila Tazi, productrice de l’événement, ce festival qui a su durer dans le temps, en se régénérant, et qui a continué à accueillir toujours des jeunes, «c’est un festival qui a su se maintenir dans le temps car il s’adresse à toutes les générations et surtout les jeunes. La jeunesse c’est l’audace, la curiosité et la foi en l’avenir. Le festival innove avec de nouveaux programmes et reste très à l’écoute de son époque tout en œuvrant à préserver une culture ancestrale». Elle estime que ce festival défend un message de fraternité et d’universalité .
Cette année, le festival souffle sa 25e bougie. Durant trois jours, le Maroc et Essaouira vont vibrer au rythme de la musique traditionnelle Gnaoua. Pour rappel, la culture Gnaoua a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en décembre 2019, précise la directrice du festival.
Lire aussi : Festival Gnaoua et musiques du monde : un succès incontestable pour la 24e édition
Berklee College of Music offre des bourses aux participants
Le festival de Gnaoua a toujours réservé des surprises au grand public et aux participants. Cette 25e édition se distingue par un partenariat avec la prestigieuse école Berklee College of Music, une référence musicale à travers le monde.
«Il s’agit d’abord d’un programme de formation musicale avec la plus prestigieuse école de musique au monde qui est celle-ci de Berklee à Boston aux États-Unis. C’est une école qui compte 5.000 étudiants permanents sur son campus. Pendant une semaine, la délégation de cette institution musicale va former des musiciens à Essaouira», souligne Tazi.
Pour sa part, la représentante de Berklee College of Music, Maria Martinez Iturriaga, est enthousiasmée par ce partenariat. Cette collaboration «passionnante» avec le festival d’Essaouira offre une opportunité unique de transporter l’expérience de l’enseignement de l’Université de Berklee dans un cadre et univers musical totalement nouveau. Cette expérience de cinq jours vise à faire progresser la musicalité et les compétences des participants.
Berklee College of Music va aussi lancer un appel à candidature pour intégrer cette institution musicale. Pour être éligible, le candidat doit avoir au moins 18 ans et avoir au moins deux ans d’expérience dans la pratique de son instrument principal, tous les participants peuvent concourir sans exception.
Grâce à ce partenariat, les heureux élus pourront bénéficier des enseignements dispensés dans cet établissement. Iturriaga annonce que les cours seront assurés par le corps professoral de Berklee.
Lire aussi : Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira, un exemple unique de communion des cultures
Une Chaire universitaire dédiée à la culture Gnaoua
Le deuxième programme innovant est la Chaire universitaire qui sera lancée à l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P) de Benguerir, au sein du Centre d’études africaines. Pour Neila Tazi, il s’agit de la création d’une chaire universitaire dédiée à la culture Gnaoua, dirigée par le professeur Ali Benmakhlouf. L’objectif de cette chaire, qui verra le jour en 2025 est de créer un espace de recherche en vue d’approfondir les connaissances sur la culture Gnaoua, ses origines et sa signification.
Cette chaire va immortaliser la culture Gnaoua. «Nous allons travailler pour aller plus loin dans la recherche et la connaissance précise de cette culture qui a fait l’objet de beaucoup d’attention de nombreux chercheurs notamment des anthropologues, des historiens, des doctorants ou des étudiants depuis les années 1980, mais aussi beaucoup de publications et aujourd’hui dans le cadre de cette chaire nous allons pouvoir pousser cette recherche beaucoup plus loin pour une culture qui le mérite», déclare-t-elle.
Les organisateurs du Festival de Gnaoua ont confirmé la présence de 400 artistes parmi lesquels, le nouveau phénomène de la musique palestinienne, Saint Levant. Les festivités vont dérouler dans 11 villes et 6 régions à travers le Royaume.
Lire aussi : Festival Gnaoua : une 24e édition à Essaouira
Temps de lecture : 5 minutes
Le FIFM lance sa 20e édition en toute sobriétéConçu comme un espace d'expression et de découverte, le Festival international du film de Marrakech (FIFM) se positionne non seulement comme… |
À la découverte du «premier» quartier portuaire antique du RoyaumeLes travaux de fouilles et de sondages archéologiques ont été menés par l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine, … |
Séisme à Al Haouz : l’urgence de sauver un héritage millénaireLe séisme d’Al Haouz a non seulement engendré des dégâts matériels et humains, mais il a aussi porté un coup dur à l’héritage culturel du Ma… |
Patrimoine immatériel : la labellisation en marcheDepuis sa nomination à la tête du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid s’active pour protég… |
Cinéma : le septième art reprend des couleursLes résultats de 2022 du paysage cinématographique marocain sont encourageants et ils s’appuient sur une grande variété de films proposés en… |
Musées : la FNM célèbre ses 12 ansAprès sa création il y a 12 ans par le roi Mohammed VI, la Fondation nationale des musées (FNM) se place aujourd’hui comme une institution c… |
La saison des festivals est lancéeLa saison des festivals est déjà ouverte au Maroc. De nombreux événements musicaux ont déjà eu lieu, comme le WeCasablanca Festival qui fête… |
Concert de Booba : les dessous d’une annulation attendueDéception pour les fans de Booba et victoire pour ses détracteurs. Alors que le rappeur français devait se produire pour le plus grand conce… |