Accueil / Culture

Festival de Gnaoua 2024 : un coup d’envoi haut en couleur

Temps de lecture

Festival Gnaoua à Essaouira, édition 2023 © Dr

Le coup d’envoi de la 25ᵉ édition du festival de Gnaoua des musiques du monde a été donné dans une ambiance bon enfant. À l’occasion, les maâleems ont effectué la traditionnelle parade à travers la ville. Ce moment riche en couleur et empreint d’émotion s’est déroulé sous la présence du ministre de la Jeunesse et de la Culture, Mohamed Mehdi Bensaid. Ce dernier en a profité pour lancer un appel aux investisseurs. La productrice de l’évènement, Neila Tazi, elle, s’est réjoui de l’exemple qu’est devenu le festival dans le brassage culturel, mais aussi dans la tolérance. Retour sur une journée riche en émotion.

C’est parti pour la 25ᵉ édition du festival Gnaoua et Musiques du monde qui se déroule du 27 au 29 juin. Chaque année le coup d’envoi est donné par une grande parade d’ouverture menée par les maâleems de Gnaoua à la rencontre des Souiris et des festivaliers. Cette année, les mélomanes auront l’embarras du choix.

Plus de 400 artistes venus de 14 pays vont jouer dans 53 concerts. Un forum sur les droits humains, des tables rondes sur la culture Gnaoua, une grande exposition des artistes marocains, sans oublier l’innovation de cette année, un programme de formation avec la prestigieuse institution musicale Berklee College of Music, … sont au menu de cette édition.

La parade a été d’un concert inédit, une création musicale du festival qui a célébré la fraternité transatlantique en réunissant des musiciens et des danseurs du Maroc, du Brésil, d’Espagne et de la Côte d’Ivoire.

Un hymne au métissage

Cet évènement a permis aux spectateurs venus à la place Moulay Hassan de vivre une expérience musicale exceptionnelle avec des mélanges qui n’existent nulle part ailleurs. Un cocktail explosif de rythmes mêlant les genres Gnaoua, Batucada brésilienne, Flamenco et Zaouli pour mettre en perspective leurs similitudes, a été servi au public.

La particularité de ce spectacle est la rencontre de trois genres musicaux classés sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco (Gnaoua, Flamenco et Zaouli). Ceci est considéré comme un véritable hymne au métissage

Le grand maaleem Hassan Boussou et le fougueux Maâlem Moulay Tayeb Dehbi ont échangé leurs notes spirituelles avec leurs alter-ego brésiliens, les très engagés Ilê Aiyê; un brillant ensemble de percussionnistes qui promeut la composante africaine de la musique bahianaise.

Quant à la Compagnie Dumanlé, elle pratique le Zaouli (un art populaire ivoirien qui associe, dans un même spectacle, masque, costume, musique et danse) a fait face au zapateado percussif du danseur de Flamenco Nino de Los Reyes accompagné du percussionniste Sergio Martinez dans un échange époustouflant.

Selon les organisateurs, la programmation du festival Gnaoua et Musiques du Monde de cette année, a été soigneusement conçue pour proposer une grande variété de genres musicaux et d’artistes, avec des choix exigeants et populaires, au grand bonheur du public.

Mohamed Mehdi Bensaid appelle à investir dans la culture  

Venu assister au coup d’envoi de ce festival, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a affirmé que l’économie et la culture sont complémentaires.  Tout mettant en avant l’importance de ce rendez-vous artistique de grande envergure, il est revenu sur l’importance de l’investissement dans la culture, comme étant un levier au service du développement et de la paix.

Selon ce dernier, il est primordial d’attirer les acteurs économiques vers le secteur culturel pour qu’ils exploitent pleinement les opportunités offertes par «ce marché prometteur».

En outre, Mohamed Mehdi Bensaid a soutenu que la formation permet aux artistes de devenir des acteurs culturels mieux préparés et plus compétents, capables de comprendre et d’intégrer les aspects économiques de leur métier. Et d’ajouter que cet accompagnement est fondamental pour développer un marché culturel attractif, tant au niveau national qu’international.

Une école de la tolérance

Pour sa part, la productrice du festival Neila Tazi a indiqué que le festival Gnaoua est devenu un événement historique qui témoigne de la singularité et de la diversité de la culture marocaine dans le paysage artistique mondial. C’est une véritable école qui favorise les valeurs de tolérance et de coexistence entre les cultures.

Elle a ajouté que cette manifestation culturelle a réussi à mettre en avant l’art et la culture Gnaoua, a attiré des artistes de renom et un large public des quatre coins du monde. Une occasion de faire de la musique un langage universel.

Neila Tazi a estimé que l’inscription de la culture Gnaoua, en tant que patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO, représente une reconnaissance internationale de sa valeur artistique et culturelle dans un pays où l’industrie culturelle et créative est devenue un facteur de croissance économique, conformément aux hautes directives du roi Mohammed VI.

En plus, elle a précisé que l’engagement du Maroc à préserver le patrimoine culturel national et son rayonnement à l’international traduit l’intérêt qu’accorde le Souverain à l’importance de renforcer l’identité marocaine et de s’ouvrir sur différentes cultures. La responsable a, de plus, ajouté que ce festival a prouvé que la culture n’est pas un luxe, mais une véritable force et un levier essentiel pour le développement.

Dernier articles
Les articles les plus lu

L’actrice Naima Lamcharki n’est plus

Culture - Naima Lamcharki s'est éteinte ce samedi 5 octobre 2024, à l'âge de 81 ans. Le monde artistique marocain est en deuil.

Rédaction LeBrief - 5 octobre 2024

Prix du Maroc du Livre 2024 : les inscriptions sont ouvertes

Culture - Le ministère de la Culture lance les candidatures pour la 55e édition du Prix du Maroc du Livre 2024.

Hajar Toufik - 4 octobre 2024

Le ministre de la Jeunesse présent au sommet de la Francophonie

Culture - M. Bensaid articule son discours sur l’importance accordée aux jeunes, leur éducation, leur employabilité.

Yassine Chraibi - 3 octobre 2024

Emploi : l’IA va-t-elle tous nous remplacer ?

Culture, Économie - Vous souvenez-vous de l’Histoire de l’imprimerie ? Qu'aurait cette Histoire en commun avec celle de l'IA?

Sabrina El Faiz - 3 octobre 2024

L’ICESCO certifiée « Organisation innovante »

Culture - L'ICESCO a été certifiée « Organisation innovante » par l’Institut mondial de l’innovation (Glnl) des États-Unis.

Yassine Chraibi - 2 octobre 2024

Industries culturelles et créatives : la 2e édition des Assises s’ouvre au Maroc

Culture - Le Royaume défend la dimension patrimoniale de la culture tant à l’échelle nationale, africaine et continentale.

Yassine Chraibi - 2 octobre 2024

Lisbonne : le cinéma marocain à l’honneur

Culture - Le cinéma national est représenté par deux films, Everybody loves Touda et Les Meutes au 1er festival du film arabe de Lisbonne.

Ilyasse Rhamir - 2 octobre 2024
Voir plus

Histoire : la dynastie méconnue des Wattassides

Culture - Entre la période Mérinide et la période Saadienne, les Wattassides ont formé une dynastie au Maroc entre 1472 et 1554.

Rédaction LeBrief - 15 décembre 2023

Commencer par le pourquoi

Culture - Ce livre a été écrit pour tous ceux qui veulent inspirer les autres ou rencontrer quelqu'un qui les inspire.

Rédaction LeBrief - 8 avril 2024

«INTROSPECTION» : Ahmed Bennani à la galerie Dar D’Art

Culture - La galerie Dar D’Art à Tanger accueille à partir du 8 novembre l’exposition «INTROSPECTION », mettant en lumière le travail de l’artiste Ahmed Bennani.

Farah Nadifi - 4 novembre 2024

Agadir : clôture réussie du Festival international da caricature en Afrique

Culture - Le FUCAP 2024 a rassemblé chercheurs et artistes pour explorer les liens entre l’art et l’éducation à travers des débats et des contributions académiques.

Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024

Wecasablanca Festival : la 4e édition promet un programme d’exception

Culture - Le Wecasablanca Festival revient pour sa 4ᵉ édition afin de célébrer la diversité culturelle de la métropole marocaine.

Anass Hajoui - 15 juin 2023

Le poète marocain Mohamed Aniba Al Hamri n’est plus

Culture - Le poète marocain Mohamed Aniba Al Hamri est décédé ce mercredi 25 décembre à Casablanca à l'âge de 78 ans

Mouna Aghlal - 26 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire