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Femmes et développement : quels défis et solutions ?

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La contribution des femmes au développement du Maroc est devenue de plus en plus importante ces dernières années. Cependant, elles font face à plusieurs obstacles dans une société marquée par une dominance masculine. Le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille a ainsi saisi l’occasion pour dévoiler ces défis et proposer des solutions adéquates. Le point.

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La femme contribue fortement au développement du Royaume. En dépit des discriminations sexistes, elle a réussi à accéder à des postes de responsabilité, prouvant ces multiples compétences.

Sur le plan politique, à titre d’exemple, les femmes ont désormais un rôle crucial. En 2011, le Maroc a adopté une nouvelle Constitution qui promeut la participation des femmes à la vie politique. Dès lors, de nombreuses femmes ont été élues pour des postes importants. Mais le taux de leur représentativité reste insuffisant.

Le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille a organisé, les 10 et 11 février à Rabat, le premier colloque national sur « La femme, la famille et le pari du développement ». Une rencontre consacrée au débat entre les acteurs institutionnels et de la société civile. Le but était d’identifier les différents défis qui freinent la promotion de la femme et de la famille au Maroc.

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Les obstacles rencontrés

Aawatif Hayat, ministre de la Solidarité, a appelé les différentes parties prenantes à multiplier les efforts pour résoudre les problématiques liées à l’exécution des politiques publiques. En particulier, celles qui concernent la contribution économique et politique de la femme et la discrimination fondée sur le genre.

«Le programme gouvernemental prévoit d’augmenter le taux d’activité des femmes à plus de 30% au lieu de 20%, à l’horizon 2026. Il vise la mise en place d’un plan spécifique de soutien à leur activité économique et de lutte contre la vulnérabilité. Par ailleurs, le ministère de la Solidarité a mis en place une série de programmes et de mesures dans le cadre de sa stratégie GISR (Green Innovative Social Regeneration) vers un développement social inclusif, novateur et durable», a indiqué la ministre.

Pour sa part, Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a annoncé, lors de son intervention au colloque, qu’une consultation citoyenne sur la participation de la femme au développement a été lancée. «143.239 personnes ont participé à cette consultation qui a été lancée à travers la plateforme citoyenne du CESE “ouchariko.ma”». D’après les résultats de cette consultation, le nombre de participantes dépasse les 75%, ce qui reflète le grand intérêt accordé par les femmes à cette question.

Afin d’assurer l’épanouissement des femmes au Maroc, le changement des mentalités demeure inéluctable. «Le Conseil relève qu’aucun progrès ne peut être réalisé sans changer les mentalités et lever les restrictions et les barrières culturelles qui entravent la voie vers la promotion du statut de la femme», a précisé le président du CESE.

S’agissant de l’égalité homme femme dans le marché de l’emploi, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a révélé que les hommes sont plus présents dans le secteur de l’industrie. Les femmes ne représentent que 44%. De plus, 64% d’entre elles travaillent dans le secteur du textile et perçoivent des revenus plus bas de 25% par rapports aux hommes. «Le rééquilibrage de ces chiffres constitue l’un des défis à surmonter pour la promotion de la situation de la femme en milieu professionnel, notamment dans le secteur industriel», a-t-il relevé.

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Quelles recommandations pour la promotion de la femme ?

Lors du colloque, le ministère de la Solidarité a présenté un rapport de synthèse préliminaire. Il rassemble plusieurs recommandations pour promouvoir le rôle de la femme et de la famille. Elles visent à :

  • Renforcer les valeurs et la culture des droits et des obligations au sein des familles, en les rendant des espaces ouverts pour l’éducation aux valeurs et pour la protection contre la violence et la discrimination ;
  • Consolider les programmes d’éducation civique dans les écoles primaires, secondaires et les lycées. Le but est de promouvoir l’égalité entre les sexes, et d’adopter les moyens adéquats pour s’initier à l’éducation sexuelle ;
  • Renforcer la protection et la prévention de toutes les formes de violence et de discrimination à l’égard des femmes dans l’espace familial. Cela peut être réalisé grâce à une approche préventive et proactive, ainsi qu’une intervention immédiate et une prise en charge efficace ;
  • Réviser le cadre législatif pour la lutte contre le harcèlement moral et sexuel dans l’espace public et sur le lieu de travail ;
  • Créer des environnements favorables aux femmes et à la famille, à travers l’opérationnalisation, le développement et la généralisation du système de prise en charge des femmes ;
  • Promouvoir le rôle de la famille en tant que partenaire dans l’éducation, en soutenant la scolarisation des filles rurales et en garantissant la qualité des enseignements ;
  • Adopter une approche de renouvellement et d’innovation numérique dans la consécration des droits de la femme et l’autonomisation de la famille.

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