Accueil / Économie

Fabrication intelligente et intelligence artificielle, mais KESAKO !?

Temps de lecture

© Depositphotos

Mais qu’est-ce donc cette fabrication intelligente ? Un bien grand terme, formé de deux mots à peine perceptibles lorsqu’ils sont associés. Cette fabrication englobe l’intégration de technologies avancées telles que l’internet des objets (IoT), l’intelligence artificielle (IA), le cloud computing et l’analyse des données. Mehdi Bennani, directeur business et innovation de HPS, nous emmène dans le monde merveilleux de la toute nouvelle tech’.

Souvent appelée industrie 4.0, la fabrication intelligente fascine, fait peur… et n’est souvent pas comprise ! En marge des stands de la deuxième édition du Gitex Africa, à Marrakech, cette intelligence supérieure semblait inquiéter. Pourtant, elle offre plusieurs avantages significatifs pour les entreprises. En automatisant les tâches répétitives et en optimisant les processus de production. Elle améliore l’efficacité en augmentant la productivité et en réduisant les temps d’arrêt, permettant ainsi aux entreprises de produire davantage en moins de temps. Cette intelligence permet aussi de créer des produits plus personnalisés et de meilleure qualité.

Lire aussi : Gitex Africa : et si les digital nomads étaient une solution au tourisme ?

Elle permet également de réduire les coûts. L’automatisation et l’optimisation des processus diminuent les dépenses liées à la main-d’œuvre, à la maintenance et à l’énergie. De plus, la détection précoce des défauts et des pannes minimise les coûts de réparation et la production de produits défectueux.

Vous avez compris ? Aucune inquiétude, nous aussi, il nous aura fallu quelques minutes de relecture. Et si on vous disait qu’au Maroc, nous avons déjà enjambé la grande révolution de la fabrication intelligente, notamment par l’utilisation de l’intelligence artificielle… Mehdi Bennani, directeur business et innovation de HPS, nous en dit plus à ce sujet.

Le Brief : Quels sont les principaux avantages de la fabrication intelligente pour les entreprises ?

Mehdi Bennani : Le premier avantage est la réduction du coût de l’intelligence. Nous allons sur un coût de l’intelligence artificielle qui se rapproche de zéro. Nous réussissons des choses que nous faisions, avant, avec beaucoup de main d’œuvre. Si nous sommes capables d’en faire avec de l’intelligence artificielle, nous pourrons certainement en faire beaucoup plus. Donc le coût de l’intelligence est en train d’être réduit. Bien sûr, il y a l’avantage sur les process, sur les produits, sur la manière avec laquelle nous opérons les produits…

Le Brief : Quel est le cadre réglementaire et quel cadre sécuritaire pouvons-nous donner à ces intelligences-là ?

Mehdi Bennani : De mon point de vue, ce n’est pas encore défini. Il y a encore de l’espace pour que ça le soit, une nécessité pour qu’il y ait une réglementation derrière tout ça. Mais nous sommes ici sur un espace de rupture, une nouvelle technologie qui arrive, qui bouscule les codes. Pour le moment, on n’a pas de réglementation et on espère l’avoir.

Le Brief : Quelle technologie émergente influence le plus la fabrication intelligente ?

Mehdi Bennani : Dans notre métier, chez HPS, notre cœur de métier est de construire des plateformes de paiement qu’on met à disposition d’un écosystème financier pour permettre à un consommateur de payer. Nous sommes la technologie invisible qui va opérer des transactions et qui va opérer les points sur lesquels on va accepter ces transactions. Et nous livrons cette technologie aujourd’hui à un peu plus de 500 banques dans 90 pays.

Lire aussi : Gitex 2024 : l’expérience marocaine en construction durable mise en lumière

Le Brief : Comment la fabrication intelligente, dans le paiement par exemple, peut-elle répondre aux besoins de personnalisation des consommateurs ?

Mehdi Bennani : En fait, nous voyons arriver des lunettes, des montres, des mobiles, des voitures… Des objets connectés qui vont pouvoir payer d’eux-mêmes. Ces éléments n’étaient pas dans le paysage auparavant. Et ils nous disent surtout que le paiement va être encore plus invisible. Il va être caché derrière un lifestyle. On peut s’imaginer aller payer son essence dans sa voiture, et c’est la voiture qui paye, pas notre carte ! On peut s’imaginer payer avec des lunettes un produit qu’on regarde et qu’on achète directement sur une plateforme telle qu’Amazon ou Jumia. Nous pourrions payer avec un scan de visage !

Et tous ces éléments-là sont des éléments de rupture. Trois éléments combinent l’intelligence artificielle : les « embedded devices », (Un système embarqué est un système électronique et informatique autonome, souvent temps réel, spécialisé dans une tâche précise), les « smart devices », (appareils connectés) et les comportements de la nouvelle génération, de la Gen Z. Avec ces trois éléments, il va y avoir une rupture dans les paiements. Notre rôle, chez HPS, est de faire en sorte que même derrière un lifestyle, les paiements restent simples et sécurisés.

Le Brief : Que faut-il pour que cela marche ?

Mehdi Bennani : Pour le faire, il faut que les banques soient capables d’exposer leur plus grande force, à savoir gérer des comptes, gérer du crédit et faire bouger de l’argent d’un côté à l’autre.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Blé tendre : le Maroc renforce son alliance avec la Russie

Économie - Le Maroc a décidé de maintenir le soutien gouvernemental pour l’importation de blé tendre jusqu’à fin avril 2025.

Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024

La loi de Finances 2025 publiée au Bulletin officiel

Économie - La loi de Finances 2025, promulguée par le Dahir n° 1-24-65 du 13 décembre 2024 a été publiée dans le Bulletin officiel.

Mbaye Gueye - 19 décembre 2024

Le commerce extérieur au vert, malgré un déficit croissant

Économie - Bank Al-Maghrib (BAM), a révélé que les exportations de biens marocaines ont connu une hausse de 6,2% à fin octobre 2024 par rapport à la même période de l’année précédente.

Mbaye Gueye - 19 décembre 2024

Les OPCVM atteignent 663,3 MMDH d’actifs nets à fin novembre 2024

Économie - Une hausse de 18,5% depuis le début de l’année, selon le rapport de la politique monétaire publié par Bank Al Maghrib.

Rédaction LeBrief - 19 décembre 2024

L’inflation attendue à 0,8% au T4-2024 (BAM)

Économie - BAM a indiqué l’inflation au Maroc devrait revenir à 0,8% au quatrième trimestre (T4) 2024, après 1,3% le trimestre précédent.

Mbaye Gueye - 19 décembre 2024

L’ACAPS renforce la protection des assurés, affiliés et adhérents

Économie - L'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) a publié son rapport annuel 2023.

Mbaye Gueye - 18 décembre 2024

Injaz Al-Maghrib : une assemblée générale sous le signe des réalisations et de l’avenir

Économie - L’assemblée générale ordinaire d’Injaz Al-Maghrib s’est tenue le 17 décembre 2024 au siège de Wafa Assurance, à Casablanca.

Mbaye Gueye - 18 décembre 2024

Banques : le besoin en liquidité atteint 131,6 MMDH au T3 2024

Économie - Le besoin en liquidité des banques marocaines a atteint 131,6 MMDH en moyenne hebdomadaire au troisième trimestre 2024

Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024
Voir plus

Banque mondiale : le spectre d’une imminente crise de la dette

Économie - Dans son nouveau rapport sur la dette internationale, la Banque mondiale alerte sur le risque de surendettement des pays pauvres.

Manal Ben El Hantati - 12 décembre 2022

Driss Guerraoui primé à Barcelone

Économie - Le professeur Driss Guerraoui, président de l’Université Ouverte de Dakhla, a reçu le Prix international du leadership en intelligence économique pour l’année 2024.

Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024

CNT : Hamid Bentahar réélu

Économie - Hamid Bentahar se voit réélu pour un mandat de 3 ans à la tête de la CNT et Othman Ibn Ghazala élu vice-président générale.

Ilyasse Rhamir - 30 septembre 2024

HCP : la croissance de l’économie nationale devrait augmenter au T1-2023

Économie - Selon les projections du HCP, la croissance de l’économie nationale s’est située à 1,4% au dernier trimestre de 2022.

Rédaction LeBrief - 3 janvier 2023

Budget 2025, réforme sociale : les annonces de Younes Sekkouri

Économie - Avec une enveloppe budgétaire globale de 14 milliards de dirhams, le ministère ambitionne de relever plusieurs défis, notamment dans les domaines de l’emploi et du soutien économique.

Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024

Bank Al-Maghrib prépare le lancement du marché secondaire des créances en souffrance

Économie - Bank Al-Maghrib (BAM) s'apprête à révolutionner le secteur bancaire marocain en mettant en place un marché secondaire des créances en souffrance.

Farah Nadifi - 29 novembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire