Temps de lecture : 5 minutes

Accueil / Économie / Fabrication intelligente et intelligence artificielle, mais KESAKO !?

Fabrication intelligente et intelligence artificielle, mais KESAKO !?

Temps de lecture : 5 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 5 minutes

Mais qu’est-ce donc cette fabrication intelligente ? Un bien grand terme, formé de deux mots à peine perceptibles lorsqu’ils sont associés. Cette fabrication englobe l’intégration de technologies avancées telles que l’internet des objets (IoT), l’intelligence artificielle (IA), le cloud computing et l’analyse des données. Mehdi Bennani, directeur business et innovation de HPS, nous emmène dans le monde merveilleux de la toute nouvelle tech’.

Temps de lecture : 5 minutes

Souvent appelée industrie 4.0, la fabrication intelligente fascine, fait peur… et n’est souvent pas comprise ! En marge des stands de la deuxième édition du Gitex Africa, à Marrakech, cette intelligence supérieure semblait inquiéter. Pourtant, elle offre plusieurs avantages significatifs pour les entreprises. En automatisant les tâches répétitives et en optimisant les processus de production. Elle améliore l’efficacité en augmentant la productivité et en réduisant les temps d’arrêt, permettant ainsi aux entreprises de produire davantage en moins de temps. Cette intelligence permet aussi de créer des produits plus personnalisés et de meilleure qualité.

Lire aussi : Gitex Africa : et si les digital nomads étaient une solution au tourisme ?

Elle permet également de réduire les coûts. L’automatisation et l’optimisation des processus diminuent les dépenses liées à la main-d’œuvre, à la maintenance et à l’énergie. De plus, la détection précoce des défauts et des pannes minimise les coûts de réparation et la production de produits défectueux.

Vous avez compris ? Aucune inquiétude, nous aussi, il nous aura fallu quelques minutes de relecture. Et si on vous disait qu’au Maroc, nous avons déjà enjambé la grande révolution de la fabrication intelligente, notamment par l’utilisation de l’intelligence artificielle… Mehdi Bennani, directeur business et innovation de HPS, nous en dit plus à ce sujet.

Le Brief : Quels sont les principaux avantages de la fabrication intelligente pour les entreprises ?

Mehdi Bennani : Le premier avantage est la réduction du coût de l’intelligence. Nous allons sur un coût de l’intelligence artificielle qui se rapproche de zéro. Nous réussissons des choses que nous faisions, avant, avec beaucoup de main d’œuvre. Si nous sommes capables d’en faire avec de l’intelligence artificielle, nous pourrons certainement en faire beaucoup plus. Donc le coût de l’intelligence est en train d’être réduit. Bien sûr, il y a l’avantage sur les process, sur les produits, sur la manière avec laquelle nous opérons les produits…

Le Brief : Quel est le cadre réglementaire et quel cadre sécuritaire pouvons-nous donner à ces intelligences-là ?

Mehdi Bennani : De mon point de vue, ce n’est pas encore défini. Il y a encore de l’espace pour que ça le soit, une nécessité pour qu’il y ait une réglementation derrière tout ça. Mais nous sommes ici sur un espace de rupture, une nouvelle technologie qui arrive, qui bouscule les codes. Pour le moment, on n’a pas de réglementation et on espère l’avoir.

Le Brief : Quelle technologie émergente influence le plus la fabrication intelligente ?

Mehdi Bennani : Dans notre métier, chez HPS, notre cœur de métier est de construire des plateformes de paiement qu’on met à disposition d’un écosystème financier pour permettre à un consommateur de payer. Nous sommes la technologie invisible qui va opérer des transactions et qui va opérer les points sur lesquels on va accepter ces transactions. Et nous livrons cette technologie aujourd’hui à un peu plus de 500 banques dans 90 pays.

Lire aussi : Gitex 2024 : l’expérience marocaine en construction durable mise en lumière

Le Brief : Comment la fabrication intelligente, dans le paiement par exemple, peut-elle répondre aux besoins de personnalisation des consommateurs ?

Mehdi Bennani : En fait, nous voyons arriver des lunettes, des montres, des mobiles, des voitures… Des objets connectés qui vont pouvoir payer d’eux-mêmes. Ces éléments n’étaient pas dans le paysage auparavant. Et ils nous disent surtout que le paiement va être encore plus invisible. Il va être caché derrière un lifestyle. On peut s’imaginer aller payer son essence dans sa voiture, et c’est la voiture qui paye, pas notre carte ! On peut s’imaginer payer avec des lunettes un produit qu’on regarde et qu’on achète directement sur une plateforme telle qu’Amazon ou Jumia. Nous pourrions payer avec un scan de visage !

Et tous ces éléments-là sont des éléments de rupture. Trois éléments combinent l’intelligence artificielle : les « embedded devices », (Un système embarqué est un système électronique et informatique autonome, souvent temps réel, spécialisé dans une tâche précise), les « smart devices », (appareils connectés) et les comportements de la nouvelle génération, de la Gen Z. Avec ces trois éléments, il va y avoir une rupture dans les paiements. Notre rôle, chez HPS, est de faire en sorte que même derrière un lifestyle, les paiements restent simples et sécurisés.

Le Brief : Que faut-il pour que cela marche ?

Mehdi Bennani : Pour le faire, il faut que les banques soient capables d’exposer leur plus grande force, à savoir gérer des comptes, gérer du crédit et faire bouger de l’argent d’un côté à l’autre.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 5 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

intelligence

Dans l’ombre de l’économie : l’impact des EEP sur le développement

Au Maroc, les Établissements et entreprises publics (EEP) incarnent un pilier central dans la configuration économique et sociale du pays, m…
intelligence

Hydrogène : vers un Maroc vert ?

Devant la Chambre des conseillers, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique, a fait le point sur les avancées remarquables de la …
intelligence

Résilience et croissance : quelle situation économique en 2023 ?

La performance du Maroc à se relever est toujours perçue d’un bon œil sur la scène internationale. Pour preuve, dès l’annonce des premiers c…
intelligence

Quelles tendances pour la fiscalité internationale? (Rapport OCDE)

La sixième édition du rapport Corporate Tax Statistics de l'OCDE offre un regard approfondi sur les tendances fiscales mondiales, avec un ac…
intelligence

Prévisions du HCP : vers une dynamique de croissance positive

Les prévisions du Haut-Commissariat au Plan (HCP) pour 2024 et 2025 montrent une dynamique économique positive, malgré des défis persistants…
intelligence

Augmentation des salaires dans le public à partir de juillet

En cette période d’été, avoir quelques sous de plus dans sa bourse peut changer la donne. Alors comme convenu lors de la signature de l’acco…
intelligence

Saison agricole 2024-2025 : le ministère dévoile des initiatives pour booster l’agriculture

À l'aube de la saison automnale, le ministère de l’Agriculture a donné le coup d'envoi aux préparatifs de la nouvelle saison agricole 2024-2…
intelligence

Affaire La Samir : le CIRDI a tranché, et après ?

Très attendu, le verdict du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) a été rendu lundi dan…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire