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C’est un bras de fer qui continue de s’intensifier. Hier, les facultés de médecine et de pharmacie à travers le pays ont lancé les examens de rattrapage du premier semestre. Ceux-ci ont été prévus pour les étudiants des cinq premières années. Mais, sans grande surprise, les étudiants ont largement boycotté ces évaluations. Depuis plus de huit mois, la grève entamée par les étudiants paralyse le secteur et semble loin de trouver une issue, malgré les récentes tentatives des autorités académiques de proposer des mesures conciliatrices.
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Des mesures qui n’apaisent pas les tensions
Dans une série de notes publiées les 2 et 3 septembre, les doyens des facultés de médecine et de pharmacie ont réaffirmé leur décision de maintenir les examens de rattrapage à partir du 5 septembre, conformément au calendrier initialement prévu. Parmi les mesures annoncées, il a été proposé aux étudiants de participer à une session exceptionnelle pour le deuxième semestre, avec la possibilité d’annuler la note zéro pour absence. Les facultés assurent également que la validation des modules sera automatiquement intégrée dans le système académique, garantissant ainsi que les résultats apparaîtront sur les relevés de notes.
Une autre mesure importante concerne les étudiants sanctionnés pour des raisons disciplinaires. Ces derniers, ayant fait appel de ces sanctions, se voient offrir la possibilité de participer à toutes les évaluations en cours, conformément aux pratiques en vigueur. Cependant, ces tentatives pour apaiser la situation surviennent après l’échec de la médiation parlementaire. Cette dernière avait notamment recommandé la levée des sanctions infligées aux étudiants et aux représentants de la Commission nationale en médecine, médecine dentaire et pharmacie (CNEMEP).
Cependant, toutes ces propositions n’ont pas réussi à calmer les esprits parmi les grévistes. Les étudiants en médecine, dont la grève est en vigueur depuis décembre 2023, estiment que ces mesures ne répondent pas à leurs véritables revendications.
Pourquoi ce rejet ?
Du côté des étudiants grévistes, la position reste inchangée. Ils accusent le ministère de l’Enseignement supérieur de tenter de fragmenter le mouvement en proposant des mesures jugées inappropriées et éloignées de leurs attentes. Leur principale revendication demeure l’abandon de la réforme visant à réduire la durée des études de sept à six ans, une mesure qu’ils considèrent comme une menace pour la qualité de la formation médicale au Maroc.
Malgré l’introduction de certaines mesures pour les étudiants sanctionnés, beaucoup restent sceptiques quant à leur efficacité. Certains, notamment en sixième année, ne se sentent pas concernés par ces propositions. Ils estiment que la solution réside dans l’ouverture d’un dialogue sincère avec le ministère. Celui-ci doit être accompagné d’annonces claires sur la levée des sanctions et la mise en place de réformes qui préservent leur avenir professionnel.
Ainsi, la crise perdure et les étudiants continuent de réclamer un dialogue approfondi. Ils refusent donc de reprendre les cours ou de participer aux examens tant que leurs revendications ne seront pas pleinement satisfaites.
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Le médiateur du Royaume entre en scène
Face à l’incapacité des deux ministères concernés, celui de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur, de rétablir le contact avec les grévistes, un nouvel acteur entre en jeu : l’institution du médiateur du Royaume. Ce jeudi, une réunion cruciale est prévue entre le médiateur et les représentants des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie, qui ont massivement décidé de boycotter la session de rattrapage.
Les bureaux des étudiants en médecine se montrent optimistes quant à cette nouvelle initiative. Ils estiment que ce nouveau processus de médiation va débloquer la situation et trouver ainsi une solution afin d’éviter le scénario d’une année blanche. Reste à voir si cette initiative portera ses fruits, mais pour l’heure, elle semble être la dernière chance de sauver l’année universitaire pour des milliers d’étudiants.
Par ailleurs, les étudiants en médecine et en pharmacie ont décidé de durcir leur mouvement. Ils ont annoncé un sit-in ce samedi à 17H devant la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca. Ce rassemblement, qui s’ajoute à plusieurs mois de grèves et de boycotts, est une réponse directe à la politique de la sourde oreille adoptée par les départements concernés. Objectif : rappeler leurs revendications et exiger une réaction rapide.
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