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Selon le dernier rapport du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, présenté lors d’une conférence de presse à Rabat, 90,74% des eaux de baignade des plages répondent aux standards de qualité microbiologique établis. L’analyse, réalisée en 2023, concernait 497 points de contrôle, parmi lesquels 421 ont pu être évalués de manière exhaustive. Ainsi, 382 stations ont été jugées conformes selon la norme marocaine NM.03.7.199, garantissant la salubrité de ces sites pour les baigneurs.
Le rapport préconise également un renforcement du traitement des eaux usées et une meilleure gestion des infrastructures de plage. À cet égard, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, a mis en avant l’importance du programme de surveillance des plages réalisé par le Laboratoire national d’études et de surveillance de la pollution. Ce programme non seulement surveille la qualité des eaux de baignade, mais s’étend aussi à l’analyse des sables et au recensement des déchets marins, avec un focus particulier sur les déchets plastiques/polystyrènes.
La ministre a également noté une légère amélioration de la qualité des stations conformes cette année, mais elle souligne que la lutte contre la pollution par les déchets, notamment plastiques, demeure un enjeu important. Dans cette optique, elle a salué les efforts de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par la princesse Lalla Hasnaa, qui soutient des initiatives telles que les programmes «Plages propres» et «Pavillon bleu».
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Plages impropres à la baignade
Le rapport a mis en lumière des préoccupations pour l’été 2024, révélant que 22 plages au Maroc sont désormais considérées comme impropres à la baignade. Ces plages sont réparties sur des zones côtières étendues, incluant Tanger-Tétouan-Hoceima, Rabat-Salé-Kénitra, Casablanca-Settat, Souss-Massa, et Dakhla-Oued Ed-Dahab.
Les plages spécifiquement désignées comme non conformes s’étendent de la plage de Salé dans la préfecture de Salé à la plage d’Aftasse dans la préfecture d’Agadir-Ida-Outanane, en passant par plusieurs autres sites tels que la plage de Mannesman à Mohammedia et les plages de Jbila III, Sidi Kacem et Assilah Port dans la préfecture de Tanger-Asilah. Les plages de Grand Zenata, Petit Zenata, Nahla Aïn Sebaâ, Chahdia et Oued Merzeg dans la région de Casablanca, ainsi que Calabonita, Quemado, Sabadilla et Torres à Al Hoceima, sont aussi touchées par cette classification.
Cette détérioration des sites balnéaires est principalement attribuée aux rejets des eaux usées non traitées se déversant directement dans la mer, exacerbés par les écoulements de rivières polluées vers les littoraux. La surpopulation des plages et l’insuffisance des infrastructures sanitaires contribuent également à cette problématique, affectant sérieusement la qualité de l’eau.
Pour remédier à cette situation, le rapport insiste sur l’urgence d’adopter des mesures concrètes, telles que l’amélioration des systèmes de traitement des eaux usées, une meilleure surveillance des pollutions et le développement des infrastructures sanitaires sur les sites fréquentés. De plus, il suggère de mener des campagnes de sensibilisation auprès des visiteurs des plages pour les encourager à adopter des comportements écoresponsables et à participer activement à la préservation de leur environnement marin.
Enfin, pour mieux informer les citoyens, le ministère a lancé une application mobile, Iplages, permettant à chacun de vérifier la qualité des eaux de baignade. Depuis son application progressive en 2014, la norme NM 03.7.199 a été généralisée en 2019 à toutes les plages répondant aux critères de cette classification, garantissant ainsi une meilleure gestion de la qualité des eaux côtières marocaines.
27 plages et 4 ports reçoivent le label Pavillon Bleu
Pour l’été 2024, 27 plages, quatre ports de plaisance et, pour la première fois, un lac de montagne ont reçu le prestigieux label Pavillon Bleu. Depuis son introduction dans le Royaume en 2002 par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par la princesse Lalla Hasnaa, ce label a été un indicateur de l’engagement du Maroc envers des pratiques durables. À ce jour, le Maroc se positionne comme un leader parmi les pays arabes et le deuxième en Afrique avec le plus grand nombre de sites certifiés Pavillon Bleu, s’établissant à la 18e place mondiale.
Les 27 plages qui ont déjà obtenu ce label l’année précédente ont renouvelé leur certification, démontrant une gestion continue et rigoureuse. Parmi les nouvelles additions, le lac Aguelmam Azigza, situé dans le parc national de Khénifra, se distingue. Ce lac, encadré par une falaise majestueuse et une forêt de cèdres centenaires, représente un écosystème fragile et précieux. Sa labellisation est le fruit d’efforts concertés pour améliorer l’accès et les infrastructures locales, tout en préservant son caractère naturel.
Dans le domaine maritime, Tanja Marina Bay est devenu le quatrième port de plaisance au Maroc à obtenir le Pavillon Bleu, rejoignant une liste sélective qui inclut Saïdia, Est Marina Smir, et Al Hoceïma. Ouvert en 2018, ce port est le plus grand du Royaume et ses installations modernes, notamment en matière de gestion des déchets, lui ont valu cette reconnaissance. L’obtention du label Pavillon Bleu repose sur des critères stricts, incluant la qualité de l’eau, les initiatives d’éducation environnementale, la sécurité et la propreté, avec des inspections régulières pour garantir leur respect.
Parallèlement, le programme Plages Propres engage plus de cent plages, des collectivités locales, des partenaires économiques et des associations dans un effort collectif pour la sensibilisation environnementale, la gestion des déchets, et la sécurité des plages. L’opération bharblaplastic, initiée par la Fondation en 2019, cible spécifiquement la réduction des déchets plastiques. Cette initiative est désormais une référence dans le cadre de la Décennie des Nations unies pour les sciences océaniques au service du développement durable, illustrant l’engagement continu du Maroc à améliorer la qualité de ses zones côtières et aquatiques pour un avenir plus propre et durable.
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