Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Jeudi, le parlement espagnol a approuvé une loi d’amnistie bénéficiant aux leaders indépendantistes catalans, impliqués dans la tentative échouée de sécession de 2017 en Catalogne. Cette décision, essentielle pour le premier ministre socialiste Pedro Sánchez, bien qu’elle suscite une vive polémique, résulte d’un accord entre le Parti socialiste de Sánchez et deux formations indépendantistes catalanes, dont le soutien est vital pour sa gouvernance. Avec un vote serré de 178 pour et 172 contre parmi les 350 députés, la loi passe désormais au Sénat, où la majorité de droite promet de freiner son avancement. Le processus législatif exige un retour de la loi à l’Assemblée pour une adoption finale, attendue pas avant mai.
Lire aussi : Espagne : Pedro Sánchez réélu premier ministre dans un climat politique tendu
Bien que ce soit un triomphe pour Sánchez, celui-ci n’a pas pris la parole durant le vote, faisant son entrée dans l’hémicycle juste à temps pour celui-ci. Ce texte d’amnistie représente la proposition la plus polarisante à laquelle le parlement a dû se prononcer depuis l’accession au pouvoir de Sánchez en 2018.
La Bataille parlementaire et ses répercussions
La tension était palpable lors du vote, sur fond de conflit intensifié entre le gouvernement de gauche et le Parti Populaire (PP), la principale opposition de droite, qui s’accusent mutuellement de corruption depuis plusieurs semaines. Tant le PP que l’extrême droite qualifient cette loi d’amnistie de forme de «corruption».
Avant le vote décisif, Alberto Núñez Feijóo du PP a vivement critiqué la loi d’amnistie, la qualifiant de clivante pour l’Espagne et accusant Pedro Sánchez de manquer de principes. Pour Feijóo, cette loi ne cherche pas à réconcilier mais à plier face aux exigences des indépendantistes catalans, insistant sur le fait que son adoption vise uniquement à prolonger le mandat de Sánchez.
L’amnistie, qui concerne quelque 400 individus, vise à clore les poursuites et à annuler les peines liées à la tentative de sécession de 2017 orchestrée par Carles Puigdemont. Ce dernier, qui avait déjà bénéficié d’une grâce partielle de Sánchez pour neuf indépendantistes, avait pourtant vu Sánchez s’opposer à une amnistie complète pendant la campagne électorale.
Vers une nouvelle ère pour la Catalogne ?
La nécessité du soutien de JxCat de Puigdemont et de l’ERC pour conserver le pouvoir a contraint Sánchez à réviser sa position, malgré un premier vote défavorable en janvier, jugé insuffisant par les indépendantistes, notamment concernant la protection contre des accusations de terrorisme ou trahison.
Lire aussi : Espagne : Pedro Sánchez scelle un avenir progressiste avec une coalition inédite
Après une enquête pour terrorisme initiée contre Puigdemont, les socialistes ont dû revoir leur copie et satisfaire les exigences de JxCat, aboutissant à une version de la loi exemptée de toute référence au code pénal espagnol et alignée sur les normes européennes relatives au terrorisme.
Josep María Cervera de JxCat, tout en reconnaissant la conformité du texte au droit international, a rappelé que l’amnistie ne mettait pas fin au conflit historique entre la Catalogne et l’Espagne, voyant dans cette loi une chance de négocier l’avenir d’une Catalogne aspirant à l’indépendance. Puigdemont, optimiste, prévoit l’entrée en vigueur de la loi d’amnistie d’ici fin mai, anticipant son retour en Catalogne.
Temps de lecture : 4 minutes
États-Unis : nouvelles nominations dans l’administration TrumpLe président élu Donald Trump a annoncé plusieurs nouvelles nominations dans son administration, qui prendra ses fonctions à la fin du mois … |
Espagne : une réforme pour régulariser les migrants en situation irrégulièreLe gouvernement espagnol a récemment adopté une réforme majeure de la loi sur les étrangers, visant à simplifier et accélérer la régularisat… |
Le G20 plaide pour la paixLors du sommet de Rio de Janeiro, le G20, présidé par le Brésil, a exprimé son soutien à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et au Liban, face … |
G20 : taxer les ultras riches pour un monde plus équitableLors du sommet du G20 à Rio de Janeiro, les chefs d’État ont adopté une résolution historique en faveur de la taxation des ultra-riches. Pro… |
Erasmus+ : 5 milliards d’euros pour les échanges éducatifs en 2025En 2025, l'Union européenne allouera 5 milliards d'euros au programme Erasmus+, destiné à soutenir les échanges éducatifs, les projets de co… |
COP29 : lancement de la déclaration pour la réduction du méthane provenant des déchets organiquesÀ Bakou, lors de la COP29, une Déclaration majeure sur la réduction des émissions de méthane issues des déchets organiques a été lancée, eng… |
COP 29 : les engagements de Bank Al-Maghrib pour réduire les risques climatiquesLes initiatives de Bank Al-Maghrib visant à réduire les risques climatiques dans le secteur bancaire ont été mises en lumière lors d'un side… |
Le sommet du G20 Social appelle à une gouvernance mondiale plus inclusive et durableLe sommet du G20 Social, qui s’est achevé samedi dernier à Rio de Janeiro, a remis au président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva une décl… |