Image d’illustration © DR
Si la crise sanitaire et le confinement avaient compliqué la situation des Marocains en termes d’épargne, les ménages éprouvent encore plus des difficultés à mettre de l’argent de côté dans un contexte économique fragile. La flambée des prix est la conséquence d’une part de l’envolée des prix de l’énergie, mais également de ceux de l’alimentation. Résultat : la baisse du pouvoir d’achat qui s’est traduite par une diminution de la capacité d’épargne des ménages.
Seuls 32% des Marocains épargnent
Selon l’étude du Groupe Sunergia, 32% des Marocains interrogés arrivent à épargner, contre 68% qui se disent incapables de mettre de l’argent de côté. En comparaison avec la dernière enquête, il s’avère que la part des ménages capables d’épargner a fortement diminué, car ils étaient 44% à pouvoir le faire en 2021. La même proportion des répondants a d’ailleurs été enregistrée chez les hommes et les femmes.
Sans surprise, ce sont les catégories aisées qui mettent le plus facilement de côté. L’étude précise que les catégories socioprofessionnelles A et B épargnent davantage (42%), alors que le niveau d’épargne baisse chez la CSP C (39%) et 28% chez les D et E.
Autre enseignement de l’étude : les personnes qui épargnent sont davantage les jeunes de 18 à 24 ans. Ils représentent 45% des sondés.
Lire aussi : Crise économique : le moral des ménages est au plus bas
Faire face aux imprévus
La principale motivation qui pousse les Marocains à «mettre de côté» est la constitution d’une épargne de précaution. Ils sont en effet 51% à épargner pour faire face aux cas d’urgence, comme la santé. D’autres (13%) sont dans une logique d’investissement dans la perspective de réaliser un projet.
Toujours selon l’enquête, 11% des sondés mettent de l’argent de côté par plaisir. De même, les Marocains sont 11% à privilégier le financement des études de leurs enfants pour assurer leur avenir, alors que 10% disent que leur épargne est dédiée au voyage.
Plus rarement, 9% des Marocains déclarent épargner pour l’acquisition d’un bien immobilier, alors que 4% des répondants affirment vouloir acheter une voiture.
Lire aussi : Inflation et salaires : le citoyen en difficulté
Les effets de la crise financière
Les Marocains se montrent pessimistes quant à leur capacité à épargner. Un pessimisme qui touche plus particulièrement les ménages les plus modestes et c’est la crise financière qui a contraint ces derniers à renoncer à mettre de l’argent de côté, comme le laisse entendre l’étude.
Autrement dit, les Marocains ont beau vouloir mettre de l’argent de côté, mais ils le font moins, certainement parce qu’ils ne le peuvent pas si facilement.
En effet, 79% des personnes interrogées affirment être dans une situation financière qui ne le permet pas. Un taux qui est davantage plus élevé chez les hommes (85%), des personnes âgées de 35 à 44 ans (89%), des ruraux (88%) et des personnes issues des CSP D et E (84%).
10% refusent le principe de l’épargne. Ils affirment plutôt qu’ils «aiment profiter de la vie et se faire plaisir». 2% pointent l’impact de la hausse des prix. Les autres (2%) mettent en avant le fait qu’ils ne disposent pas de revenus stables.
Au final, le montant moyen d’épargne des Marocains n’est pas rentré dans le champ de cette étude. Mais globalement, l’effondrement de la capacité des ménages à épargner peut avoir plusieurs raisons. Résultat de la crise certes, ces données ne semblent d’ailleurs pas surprenants et signifient surtout que le Maroc vit un appauvrissement d’une partie de sa population.
DGSN : numérisation des démarches administratives
Société - La DGSN introduit le portail interactif E-Police. Ce projet centralise une variété de services administratifs dans un espace numérique conçu pour tous les citoyens marocains.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Nouvelle liaison directe entre Fès et Milan-Bergame
Société - Lancement de sa nouvelle liaison directe entre Fès, capitale spirituelle du Maroc et Milan-Bergame, en Italie.
Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024Santé mentale au Maroc : briser les tabous, réformer le système
Société - Au Maroc, la santé mentale demeure un domaine préoccupant, longtemps négligé dans les politiques publiques.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Casablanca : accident mortel dans une station de tramway
Société - Casablanca a été le théâtre d’un accident tragique impliquant un poids lourd et une station de tramway.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024RGPH 2024 : vieillissement de la population, urbanisation et défis économiques
Société - Les résultats du dernier RGPH 2024 révèlent des changements profonds dans la structure démographique et socioéconomique du Maroc.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Les ministres arabes de l’Habitat unis pour un développement urbain durable à Alger
Afrique, Diplomatie, Société - Hicham Airoud, directeur de l’Habitat et de la Promotion immobilière, a dirigé la délégation marocaine à la 41e session du Conseil des ministres arabes de l'Habitat et de l'Urbanisme à Alger.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Le CSPJ rappelle ces magistrats à l’ordre
Société - Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) démontre une volonté affirmée d’instaurer une gouvernance plus intègre.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Travaux imprévus à Maarif, circulation paralysée, la goutte de trop
Société - Les Casablancais qui empruntent le quartier Maarif sont confrontés à un véritable casse-tête. Des travaux… Encore !
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024La Nouvelle-Orléans Inondée
Khansaa Bahra - 11 juillet 2019Ford lance la Fusion 2021
Khansaa Bahra - 6 mai 2021Solitude urbaine : l’invisible poids des villes
Dossier - La solitude urbaine au Maroc n’est pas qu’une anecdote, elle est le reflet d’une fracture sociale, d’une urgence humaine.
Sabrina El Faiz - 16 novembre 2024Le SIAM 2019 en chiffre
Khansaa Bahra - 22 avril 2019MRE, qui ne veut pas de vous ?
DOSSIER - C’est l’histoire d’un MRE qui a failli perdre la vie dans une altercation autour d'une terre. Une affaire sordide où advient aussi le « racisme anti-MRE ».
Sabrina El Faiz - 21 décembre 2024Immigration en Italie : les Marocains en 3e position
Société - Avec 342.469 ressortissants en 2023, les Marocains représentent 7,8% de la population étrangère en Italie.
Farah Nadifi - 3 décembre 2024