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Le coup d’envoi du programme «Ana Moukawil» a été donné mardi à Rabat par Younès Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des compétences, dans un contexte où la dynamique entrepreneuriale s’accélère, mais qui doit néanmoins surmonter certaines des limites.
Il s’agit d’un programme novateur, distingué par son caractère universel, inclusif et axé sur la proximité et qui vise à favoriser l’entrepreneuriat. Il s’est fixé comme objectif d’accompagner 100.000 entrepreneurs à l’horizon 2026, tout en leur permettant d’avoir accès au financement, qui reste un vecteur essentiel de la pérennité de leurs projets.
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Un accompagnement à plusieurs niveaux
«Faciliter et encourager l’acte d’entreprendre, en mettant l’accent sur le soutien aux TPE». C’est par ces termes que Younès Sekkouri a présenté ce nouveau programme, qui comprend une série de mesures incitatives. À travers un accompagnement financier et administratif, cette initiative ambitionne de libérer les énergies entrepreneuriales et de soutenir la pérennisation et la croissance des TPE, qui représentent, selon Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), 99,7% du tissu des entreprises marocaines en termes de nombre et génèrent 37,8% de la valeur ajoutée et représentent 73,7% de l’effectif déclaré à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Ce programme, qui se présente surtout comme une opportunité pour faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneures qui développent des projets à impact social et économique fort, repose sur une offre de valeurs adaptée aux réalités économiques. Il sera déployé grâce à une approche collaborative, impliquant différents acteurs nationaux et régionaux. L’idée est d’apporter des innovations opérationnelles en matière d’accompagnement, de contribution à l’animation des dynamiques régionales et d’identification d’opportunités au sein de différentes chaines de valeurs.
S’agissant du financement, les aides seront sous forme de chèques, qui servant, entre autres, au paiement du loyer (jusqu’à 10.000 DH pas an). Le programme propose également des formations adaptées, à travers l’offre «chèque formation» ainsi qu’un appui pour la structuration de la comptabilité de l’entreprise «chèque gestion».
Les financements seront puisés du budget public et de la coopération internationale, mais d’autres partenaires financiers apporteront leur contribution, dont Tamwilcom, qui est issue de la Société nationale de garantie et de financement de l’entreprise (SNGFE). Cet accompagnement financier se fera via la plateforme Fin-Créa, qui offre d’ailleurs un service gratuit de mise en relation des porteurs de projets avec plus de dix banques.
Plusieurs conventions signées
À cette occasion, plusieurs conventions ont été conclues par le département de Younès Sekkouri, qui a d’ailleurs signé une convention-cadre de partenariat dans le domaine de l’entrepreneuriat avec le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation. Une convention qui va contribuer à la promotion de l’esprit d’entrepreneuriat au sein des universités marocaines, à l’encouragement des projets innovants et l’accompagnement des étudiants porteurs de projets, ainsi qu’à la promotion de la recherche scientifique et l’innovation dans les domaines liés à l’entrepreneuriat et au startupping.
Autre accord a été conclu avec Tamwilcom, à travers laquelle les bénéficiaires seront accompagnés en matière d’accès au financement, alors que d’autres partenariats ont été signées, entre autres, avec Barid Al-Maghrib, la Fédération nationale des associations de microcrédits, permettant de couvrir le statut national de l’autoentrepreneur, en plus de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec), l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), la CGEM et l’Observatoire marocain de la très petite et moyenne entreprise (OMTPME).
La promotion de ce programme se fera dans l’ensemble des régions du Maroc. Une caravane nationale a été lancée pour informer et communiquer sur ces nouvelles prestations de services publics, ciblant la promotion de l’entrepreneuriat et la TPE comme futurs leviers de l’emploi. Une campagne qui sera assurée par les 150 conseillers relevant de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec).
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