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Le dossier des candidats non admis à l’examen écrit d’accès à la profession d’avocat connaît un nouveau revirement. Le ministère de la Justice a annoncé dans un communiqué publié le mercredi 5 avril 2023 son intention d’organiser un nouveau concours au cours de l’année prochaine.
Une nouvelle qui est tombée comme un couperet pour les candidats recalés. Jusqu’à il y a quelques jours, ces derniers espéraient que le ministère retienne l’une des deux propositions formulées par la Coordination nationale les représentant. Le département d’Abdellatif Ouahbi s’y était engagé.
Grève de la faim, quitte à rendre l’âme
L’annonce de la tutelle, aussitôt faite, a mis fin aux espoirs nourris par les candidats recalés de voir un deuxième concours organisé avant octobre prochain. Ces derniers, très en colère, ont multiplié les réactions sur les réseaux sociaux, menaçant de reprendre la grève de la faim.
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«Nous sommes décidés à aller jusqu’au bout pour faire entendre notre voix. Le ministre de la Justice n’a pas l’air de prendre notre parole au sérieux, mais nous sommes déterminés à défendre notre cause et à entamer une nouvelle grève de la faim jusqu’à la mort, et toute tentative visant à nous harceler ou nous intimider pourrait nous conduire à nous immoler par le feu et reproduire le scénario de l’artiste Ahmed Jaouad», souligne le représentant national de la Coordination nationale des candidats non-admis au concours des avocats, Amine Nasrollah, dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, devenue très vite virale.
Pour le «meneur» de ce mouvement de protestation, «l’organisation du concours en 2024 signifie l’exclusion d’une grande partie des candidats non admis dans le concours précédent, du fait que le futur texte juridique qui sera bientôt promulgué fixe l’âge limite pour participer aux épreuves à 35 ans. En outre, le futur concours, qui était d’ailleurs déjà programmé par le département de tutelle et annoncé précédemment par Abdelatif Ouahbi, proposera un nombre de place très limité par rapport à l’effectif des recalés qui dépasse les 43.000 candidats».
Un oral ou un deuxième concours
«Nous sommes dans l’expectative. Mais nous sommes très optimistes quant à l’issue du dialogue engagé avec le ministère. Les représentants de ce département étaient à l’écoute de nos revendications et se sont engagés à nous répondre au cours de cette semaine», avait confié, il y a quelques jours, Amine Nasrollah.
Lors de leur réunion avec les représentants du ministère, la Coordination et la Commission nationale des victimes du concours du barreau avaient formulé les mêmes propositions : soit l’organisation d’un examen oral exceptionnel pour tous les candidats non admis, soit le lancement d’un deuxième concours au cours du mois de septembre afin que les candidats admis puissent participer avec les lauréats du premier concours à la cérémonie de prestation de serment organisée en octobre prochain.
Cet examen devrait tenir compte d’un schéma bien défini, ont précisé les deux représentations. L’examen écrit devrait être organisé le 1ᵉʳ septembre 2023, et la correction des copies devra se faire dans un délai de 15 jours dans le but de publier les résultats le 16 septembre prochain.
S’ensuivrait l’organisation de l’examen oral les 23, 24, 25 du même mois et la publication des résultats le 27 septembre afin de pouvoir participer à la cérémonie de prestation de serment prévue en octobre 2023.
Toute autre proposition, en dehors du dossier revendicatif, «refusée»
Organiser un nouveau concours : ce n’est pas la première fois que la proposition est émise. Il en était question une fois de plus lors d’une réunion tenue vendredi 31 mars 2023 entre la tutelle et des candidats recalés qui avaient alors exprimé leur refus.
Dans un communiqué daté du lundi 3 avril 2023, la Commission nationale des victimes du concours du barreau a considéré que la proposition du ministère «est une tentative de tourner la page sur le scandale et l’abomination qu’est le concours des avocats de 2022».
Lire aussi : Concours d’accès au barreau, Ouahbi entre le marteau et l’enclume
Selon elle, «toute solution à ce dossier ne peut être trouvée que dans le cadre du concours de 2022».
Une position également partagée par la Coordination nationale, qui affirme «rester attachée à (son) dossier revendicatif, qui est non soumis à la négociation» et refuser toute proposition en dehors de celui-là.
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