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Enseignement supérieur : les défis de la protection de la propriété intellectuelle à l’ère de l’IA

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À Casablanca, la 3ᵉ conférence arabe sur la propriété intellectuelle met en lumière les enjeux de la protection de la propriété intellectuelle dans un contexte d’essor de l’intelligence artificielle (IA). Les experts s’interrogent sur la manière dont cette technologie influence l’enseignement supérieur et la nécessité d’adapter le cadre juridique.

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Casablanca a récemment accueilli la 3ᵉ conférence arabe sur la propriété intellectuelle, sous le thème «La propriété intellectuelle et les défis de l’intelligence artificielle». Cet événement, placé sou haut patronage royal, a réuni des experts arabes et internationaux pour discuter des impacts de l’IA sur la protection des droits d’auteur et des brevets, particulièrement dans le domaine de l’enseignement supérieur. À travers les débats, une question cruciale émerge : l’intelligence artificielle représente-t-elle une menace pour la propriété intellectuelle ou un outil de valorisation ?

Les enjeux de la relation entre IA et propriété intellectuelle

Les intervenants de la conférence, tels que Rifaât Abdelhalim El Faouri, ancien président de l’université Yarmouk, ont souligné la dualité des opinions concernant l’IA et la propriété intellectuelle. D’un côté, certains voient l’IA comme une menace potentielle, générant des dérapages dans la création et la protection des œuvres. D’un autre côté, d’autres affirment qu’elle pourrait être mise au service de la protection des droits d’auteur, améliorant ainsi la qualité de l’enseignement.

La nécessité d’un cadre juridique adapté a également été soulevée par Jawad Dabanou, expert en IA. Selon lui, l’émergence de cette technologie crée une nouvelle réalité qui impose une révision urgente des lois sur la propriété intellectuelle. La création de solutions techniques adaptées pourrait permettre de mieux protéger les œuvres générées par l’IA, tout en tenant compte de sa rapidité d’exécution et de son efficacité.

L’intelligence artificielle, qui se développe à un rythme exponentiel, est déjà utilisée par 67% des enseignants marocains pour divers aspects de l’enseignement et de la recherche. Toutefois, cela soulève des interrogations sur la propriété des œuvres générées par ces outils. Les experts s’accordent à dire qu’un équilibre doit être trouvé entre l’utilisation de l’IA et le respect des droits d’auteur.

Lire aussi : Conférence mondiale sur l’IA et la CIAC : le Maroc en tête de la gouvernance

La digitalisation et l’impact de l’IA dans l’enseignement supérieur marocain

Au Maroc, la digitalisation de l’enseignement supérieur progresse rapidement. Selon une étude, 91% des enseignants ayant utilisé des outils d’IA estiment qu’ils ont amélioré la qualité de leurs activités de recherche. Ces outils facilitent la création de supports pédagogiques, la détection de plagiat et l’adaptation de contenus. Cependant, seulement 38% des enseignants se déclarent familiers avec ces technologies, ce qui souligne un besoin pressant de formation.

L’enquête a également révélé que 75% des étudiants voient l’IA comme un atout pour leur apprentissage. Ils estiment que cette technologie améliore la qualité de leur éducation et facilite leurs tâches académiques. Malgré ces avantages, des inquiétudes persistent concernant les risques de plagiat, la diffusion d’informations erronées et la réduction de l’effort individuel des étudiants.

Le gouvernement marocain, conscient de ces enjeux, a décidé d’intégrer des modules d’IA dans tous les cursus d’enseignement supérieur afin de préparer les étudiants aux défis de l’avenir. Cette initiative vise à former 22.500 diplômés par an dans le secteur numérique d’ici à 2027, tout en mettant l’accent sur la nécessité d’une éducation éthique autour de l’utilisation de l’IA.

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Vers une intégration éthique de l’IA dans l’éducation

Face à ces défis, les intervenants ont recommandé plusieurs actions. La formation continue des enseignants et des étudiants sur l’utilisation des outils d’IA est primordiale pour garantir une intégration réussie dans le système éducatif. Par ailleurs, il est essentiel d’établir des cadres éthiques pour guider l’utilisation de l’IA, afin de prévenir les dérives et d’encourager l’innovation.

Les recommandations incluent également l’organisation de conférences et de séminaires sur l’IA et la propriété intellectuelle, permettant d’échanger sur les meilleures pratiques et de sensibiliser aux enjeux juridiques. Il est impératif de favoriser un dialogue entre les différents acteurs de l’enseignement supérieur, afin d’adapter les programmes éducatifs aux réalités technologiques contemporaines.

Cette 3ᵉ conférence arabe sur la propriété intellectuelle a rappelé l’importance d’une approche intégrée et éthique de l’intelligence artificielle dans l’enseignement supérieur. Alors que cette technologie continue de transformer le paysage éducatif (entre autres), les pays arabes, et notamment le Maroc, doivent s’engager à protéger la propriété intellectuelle tout en exploitant les bénéfices de l’IA pour renforcer leur système éducatif.

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