Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Le numérique, omniprésent dans nos vies, représente à la fois une promesse et une menace pour les enfants. Il favorise la créativité, l’apprentissage et la socialisation, mais il les expose également à des dangers variés : cyberharcèlement, contenus inappropriés ou encore exploitation. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a analysé ces enjeux et formulé des recommandations pour garantir un espace numérique inclusif et sécurisé. Son rapport explore les constats et propositions d’une vision stratégique pour une meilleure protection des enfants en ligne.
Les réseaux sociaux : un espace d’apprentissage mais aussi de dangers
Les réseaux sociaux, utilisés par 70% des enfants marocains selon une enquête récente, ouvrent des opportunités d’expression et de socialisation. Pourtant, leur usage excessif ou inapproprié constitue une menace pour leur santé mentale et physique. Parmi les risques identifiés figurent les troubles du sommeil, le cyberharcèlement et même des incitations au suicide.
Lire aussi : Et si les jeux vidéo menaient vos enfants au suicide ?
L’enquête de l’ANRT révèle que 43% des jeunes interrogés négligent des besoins fondamentaux et 31% sont victimes de cyberviolence. Ces statistiques soulignent l’urgence d’une éducation numérique et de dispositifs de protection renforcés.
Une réglementation encore insuffisante face aux défis numériques
Bien que le Maroc ait ratifié la Convention des droits de l’enfant et dispose de lois comme celle sur la protection des données personnelles, l’arsenal juridique reste inadapté aux spécificités du numérique. Par exemple, l’âge minimum pour accéder aux réseaux sociaux n’est pas clairement défini, ce qui compromet la protection des mineurs.
Lire aussi : Influenceur : est-ce un métier glamour ?
Inspiré par la loi française instaurant une “majorité numérique”, le CESE recommande des mesures comme fixer un âge minimum pour l’inscription en ligne avec consentement parental, renforcer les sanctions pour les plateformes qui ne respectent pas ces obligations et créer un cadre législatif pour la gestion des contenus inappropriés.
L’éducation numérique est la clé d’une utilisation responsable
L’intégration de l’éducation numérique dès le plus jeune âge est cruciale. Elle doit inclure le développement de l’esprit critique pour détecter les fake news, la sensibilisation à la sécurité en ligne et à la protection des données ainsi que l’encadrement des parents, souvent démunis face aux outils numériques. Des programmes comme “e-himaya.ma” ou “Koun3labal” visent à sensibiliser les familles, mais leur impact reste limité en raison d’un manque de visibilité et de coordination.
Lire aussi : TikTok au Maroc : interdiction ou régulation ?
La fragmentation des initiatives freine une action efficace. Le CESE appelle à une convergence des efforts entre le gouvernement, les opérateurs privés et la société civile. Parmi les recommandations, il suggère de créer un rapport annuel sur la sécurité numérique des enfants, de mettre en place des mécanismes de signalement accessibles aux mineurs et de déployer des technologies comme l’IA pour détecter et bloquer les contenus dangereux.
Des indicateurs pour mesurer l’efficacité des actions
Pour évaluer les progrès, le CESE propose l’utilisation du “Child Online Safety Index” (COSI). Ce système permet de suivre le taux d’incidents signalés et résolus, le niveau de sensibilisation des enfants et des parents ainsi que l’efficacité des campagnes éducatives et des outils de contrôle parental. Ces données aideraient à ajuster les politiques et à garantir une protection durable.
Lire aussi : Impact des jeux vidéo sur la santé mentale
La protection des enfants dans l’environnement numérique nécessite une mobilisation collective et une stratégie globale. Le CESE offre une feuille de route ambitieuse, mêlant cadre légal, éducation et technologie. Il revient à tous les acteurs (parents, éducateurs, entreprises et institutions) de s’unir pour relever ce défi et garantir un numérique inclusif et protecteur pour les générations futures.
Temps de lecture : 4 minutes
Comment gérons-nous les intempéries ?Alors que les changements climatiques intensifient la fréquence et la gravité des intempéries, la nécessité d'une approche plus résiliente e… |
Casablanca au rythme des grands chantiersVous l’aurez sans doute remarqué, Casablanca ressemble à un vaste chantier à ciel ouvert. Autant de travaux en cours simultanément dans la c… |
Titres de séjour européens : le Maroc dans le top 5 des bénéficiaires en 2023En 2023, une nouvelle dynamique migratoire a été observée entre le Maroc et l’Union européenne (UE). Les données d'une récente publication d… |
TikTok au Maroc : interdiction ou régulation ?À nouveau sous les projecteurs, TikTok, le géant des réseaux sociaux, fait face à des critiques croissantes au Maroc. Une potentielle interd… |
Fnideq : quand le désespoir de la jeunesse exploseCe qui s’est passé ces derniers jours à Fnideq illustre l'ampleur du désespoir chez une grande partie de la jeunesse marocaine, ainsi que l'… |
Travail : pourquoi les femmes arabes sont-elles pénalisées ?Bien que des progrès aient été réalisés en matière d'égalité des sexes dans certaines régions du monde, les femmes dans de nombreux pays du … |
Santé : Dr Hamdi rassure sur la capacité du Maroc à gérer les épidémiesAlors que le monde continue de se remettre des répercussions d’une pandémie mondiale, un nouveau défi émerge avec le mpox, positionnant le M… |
Catastrophes naturelles : le PPS demande une mobilisation urgente du FSECLe PPS a exprimé, via un communiqué, sa profonde préoccupation pour les familles, villages et communes sévèrement impactés par ces catastrop… |