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Le 19 octobre, Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, a présenté le PLF 2025. Entrons directement dans le vif du sujet avec ce qu’on pourrait analyser comme une bonne nouvelle. Le Projet de loi de finances 2025 du prochain exercice projette une croissance économique de 4,6%, soutenue par une inflation maîtrisée autour de 2,9%, une demande intérieure renforcée, et une campagne agricole satisfaisante, à hauteur de 70 millions de quintaux. Les prévisions intègrent aussi le prix du gaz butane s’élevant à 500 dollars la tonne et un prix du pétrole à 90 dollars le baril et un taux de change moyen de 10,8 dirhams pour un dollar. La stabilité des finances publiques et les réformes stratégiques des entreprises publiques demeurent des priorités.
Le projet met aussi l’accent sur la poursuite des réformes sociales, notamment l’élargissement de la couverture sociale universelle. L’Assurance maladie obligatoire (AMO) sera généralisée, avec la mise en place d’indemnités chômage et la réforme des retraites. De plus, une réforme en profondeur du secteur de la santé est planifiée, avec une enveloppe de 32,6 milliards de dirhams consacrée à la protection sociale et aux soins de santé.
Dans le secteur de l’éducation, le PLF 2025 prévoit des réformes pour renforcer l’enseignement public, avec des actions ciblées pour généraliser le préscolaire et améliorer les aides financières directes aux élèves. Le budget alloué à l’éducation s’élèvera à 85,6 milliards de dirhams, incluant 11,7 milliards spécifiquement dédiés aux aides et infrastructures scolaires.
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Le soutien au pouvoir d’achat des citoyens reste central dans ce budget. Le gouvernement prévoit de continuer à subventionner les produits de base, tels que le gaz, le sucre et la farine, pour un total de 16,5 milliards de dirhams. Des mesures fiscales incluent une baisse du taux d’imposition marginal de l’impôt sur le revenu de 38% à 37%, ainsi qu’un abattement pour les salariés les moins bien rémunérés. Des allègements fiscaux pour les petites et moyennes entreprises sont également au programme, tout en maintenant un taux de 37% pour les grandes entreprises. Le PLF 2025 prévoit aussi des exonérations fiscales pour certains produits et services, notamment dans le secteur du transport aérien et la suspension des droits d’importation sur les animaux pour encourager le développement économique.
PLF 2025 et emploi
Le projet de loi de finances 2025 met l’accent sur plusieurs axes pour renforcer la croissance économique du Maroc, créer des emplois et assurer la durabilité des finances publiques. Il propose une série de mesures visant à améliorer l’investissement, à travers une répartition plus équilibrée entre le secteur privé et public, avec un accent particulier sur les régions les plus vulnérables. Pour cela, le gouvernement compte notamment créer un observatoire national de l’investissement et poursuivre la réforme des centres régionaux d’investissement afin d’accélérer l’approbation des projets.
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L’un des piliers du PLF 2025 est la gestion de la ressource hydrique, à travers la construction de nouveaux barrages et des projets de dessalement de l’eau, ainsi qu’une amélioration des infrastructures liées à l’irrigation. Une enveloppe budgétaire de 18 milliards de dirhams sera allouée à cette priorité pour 2025.
En matière de réformes structurelles, le projet met le doigt sur la justice. Il vise à renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire tout en modernisant l’administration publique. De plus, le gouvernement poursuit son engagement dans la régionalisation avancée, en allouant davantage de ressources aux régions, notamment à travers une hausse de leur part dans la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui passera de 30% à 32%. L’objectif est de répondre aux besoins territoriaux et d’améliorer la répartition des richesses.
Sur le plan budgétaire, le PLF 2025 vise à préserver la stabilité financière du pays, tout en évitant d’alourdir la pression fiscale sur les entreprises. La réforme de la loi-cadre sur la fiscalité, adoptée en 2021, se poursuit, avec un focus sur l’élargissement de l’assiette fiscale pour garantir une répartition plus juste sans pénaliser le tissu entrepreneurial. Le gouvernement entend ainsi renforcer la compétitivité du secteur privé et soutenir la croissance économique, tout en garantissant des finances publiques viables à long terme.
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