Image d'illustration © DR
Depuis le début de la crise économique liée à la pandémie de la Covid-19, l’accès à l’emploi est devenu de plus en plus compliqué. Au Maroc, ce marché commence à peine à reprendre son souffle après la réouverture des frontières et la relance du secteur touristique. L’économie nationale a, de ce fait, créé 133.000 postes au deuxième trimestre (T2) de 2022, soit une hausse de 1%, qui s’est traduite par une baisse de 12,8% à 11,2% du taux de chômage. Cette moyenne est passée de 18,2% à 15,5% en milieu urbain et de 4,8% à 4,2% en milieu rural.
Cette baisse a concerné l’ensemble des catégories de la population marocaine, note le Haut-Commissariat au Plan (HCP). De facto, le taux a diminué de 2 points pour les hommes, passant de 11,9% à 9,9%, et de 0,8 point pour les femmes, allant de 15,9% à 15,1%. Il a également enregistré une diminution de 2,4 points parmi les diplômés, passant de 20,4% à 18%. Et pour les non-diplômés, le taux est passé de 5% à 3,6%.
Mohamed Rahj, professeur en économie, nous explique que «chaque année, des milliers de diplômés qui quittent l’université avec un diplôme, peu importe si c’est un DUT, une licence, un master ou un doctorat. Mais le nombre d’offres d’emplois créées n’est pas suffisant». Il ajoute : «Avant, les plus grands employeurs au Maroc étaient les banques et les assurances, mais aujourd’hui, on constate le contraire».
Lire aussi : Emploi au Maroc : entre baisse de chômage et recours à l’entrepreneuriat
Création de l’emploi et rémunération
Selon la note du HCP, 299.000 postes d’emplois rémunérés ont été créés. Il s’agit du résultat de création de 307.000 postes en milieu urbain et d’une perte de 8.000 en milieu rural. Quant à l’emploi non rémunéré, l’institution d’Ahmed Lahlimi a noté une baisse de 166.000 postes, résultant d’une perte de 144.000 en zones rurales et de 22.000 en zones urbaines.
Les secteurs d’emploi qui créent le plus de postes sont l’agriculture, pêche et forêt et les services. En effet, parmi les 11.025.000 actifs occupés au cours du T2 de 2022, le secteur des services emploie 46,8%, suivi de l’agriculture, forêt et pêche avec 30,8%. Pour le secteur de l’industrie et des BTP, ils enregistrent, respectivement 11,7% et 10,7%.
En revanche, le taux d’emploi a stagné à 40,2% à l’échelle nationale. Il a augmenté de 0,8 point en milieu urbain, allant de 34,9% à 35,7% et a baissé de 1,7 point en milieu rural, passant de 50,4% à 48,7%. Ce taux a enregistré une hausse de 0,7 point parmi les hommes et une baisse de 0,9 point parmi les femmes.
Selon l’expert «on est devant une mauvaise année agricole, et par conséquent, l’économie nationale a enregistré plus de destruction des postes de travail».
La répartition de l’emploi selon les régions
Représentant 72,6% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus, cette population se trouvent dans cinq régions. Casablanca-Settat vient en première position avec 22,2% d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,8%), de Marrakech-Safi (13,3%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12%) et de Fès-Meknès (11,3%).
En outre, les taux de chômage les plus élevés sont enregistrés dans les régions du Sud (20,9%) et de l’Oriental (18,2%). En revanche, les régions de Marrakech-Safi, de Béni Mellal- Khénifra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma enregistrent les taux les plus bas, respectivement 6,5%, 8,7% et 8,7%.
La relance du secteur touristique a permis de créer des opportunités de travail. Mais, la crise économique au Maroc, causée par la guerre en Ukraine, peut engendrer des répercussions sur le marché du travail national. Selon Mohamed Rahj, «pour l’année 2022, le taux relatif à la création de l’emploi risquerait d’être catastrophique. Il faut, donc, réaliser et exécuter des opérations d’investissement».
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
Économie - L'exécution budgétaire du Maroc a montré des signes de tensions financières, avec un déficit qui s’est creusé de 11,6 MMDH par rapport à la même période en 2023.
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Le besoin de financement du Trésor en légère baisse à fin novembre
Économie - À fin novembre 2024, le besoin de financement du Trésor s’est établi à 55,9 MMDH, contre 59,2 MMDH à la même période en 2023.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Légère hausse de l’inflation en novembre 2024
Économie - En novembre 2024, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,8% par rapport à novembre 2023, selon le HCP.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Tanger-Tétouan-Al Hoceima : plus de 9.700 entreprises créées au T3-2024 (OMPIC)
Économie - Selon l’OMPIC, 9.761 entreprises ont été créées dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima durant les neuf premiers mois de 2024.
Mbaye Gueye - 20 décembre 202412-18 décembre : le déficit de liquidité bancaire se creuse de 2,4%
Économie - Le déficit de liquidité bancaire au Maroc s'est creusé de 2,4%, atteignant 138,9 milliards de dirhams.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Délais de paiement : l’amende réajustée au nouveau taux directeur
Économie - La Direction générale des Impôts (DGI) a annoncé que les factures dont le délai de retard du paiement commence à partir du 1er décembre 2024, sont passibles d’une amende pécuniaire fixée au nouveau taux directeur (TD) de Bank Al-Maghrib (BAM).
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Casablanca-Pékin : RAM relance sa liaison directe
Économie - La RAM relancera sa ligne directe Casablanca-Pékin dès le 20 janvier 2025, ce qui renforce des liens entre le Maroc et la Chine.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024Essaouira : Akhannouch préside le développement de la station Mogador
Économie - Akhannouch a présidé à Essaouira une cérémonie de signature d’une convention pour le développement de Mogador.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?
Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.
Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024Compensation : une charge à rallonge
Rédaction LeBrief - 10 juin 2022ANCFCC : bon cru 2020
J.R.Y - 19 mars 2021TPME : hausse des taux d’intérêts
Khansaa Bahra - 11 mai 2021La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture
Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.
Mbaye Gueye - 6 décembre 2024She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc
Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions
Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Pirater ou réguler : le défi BeIN Sport au Maroc
Économie, Entreprise - Face à la prolifération des serveurs IPTV illégaux, qui permettent aux utilisateurs d’accéder à ses contenus sans payer, BeIN Sport s’interroge sur les moyens de protéger ses droits.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024