Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Les taux de chômage se sont élevés au Maroc ces dernières années. Cette augmentation concerne les jeunes en particulier. Le Haut-Commissariat au plan (HCP) a révélé des chiffres alarmants à ce sujet. Parmi les 27,5 millions de personnes en âge d’activité (les 15 ans et plus), 12,2 millions sont actives, soit un taux d’activité de 44,3%.
Le gouvernement a adopté une stratégie axée sur la promotion de l’investissement et l’amélioration de l’environnement des affaires au Maroc pour créer plus d’opportunités d’emploi. Toutefois, la situation s’avère inquiétante et le nombre de chômeurs reste élevé.
Dans sa récente note d’information portant sur les principales caractéristiques de la population active occupée en 2022, le HCP indique que 1,4 million de personnes sont en situation de chômage. Le taux de chômage s’élève à 32,7% parmi les jeunes de 15 à 24 ans, contre 13,2% pour les personnes âgées de 25 à 44 ans et 3,3% pour les personnes âgées de 45 ans ou plus. Triste nouvelle. En 2022, ce taux a augmenté à 61,4% parmi les jeunes diplômés de niveau supérieur.
Lire aussi : Emploi au Maroc : quelle évolution en 2022 ?
Actifs et inactifs : Quels profils ?
S’agissant de la population inactive, près de trois quarts (73,1%) sont des femmes et 68,8% résident en milieu urbain. Plus de la moitié (51,1%) n’ont aucun diplôme et 44,9% sont âgés de 15 à 34 ans. Les femmes inactives représentent 80,2% de la population féminine en âge de travailler.
Parmi les 5,9 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans, 905.000 personnes ont un emploi (15,4%). Alors que 439.000 sont à la recherche d’un emploi (7,4%) et 4,6 millions sont en dehors du marché du travail (77,2%).
Aussi, 77% des jeunes inactifs sont des élèves ou étudiants et 19,6% sont des femmes au foyer. De même, 1,5 million de jeunes âgé de 15 à 24 ans au Maroc ne travaille pas, n’est pas à l’école et ne suit aucune formation (NEET). Près de 72,8% d’entre eux sont des femmes, 40,6% sont mariées et 68,2% de ces jeunes ont un diplôme.
Concernant les actifs occupés, leurs profils montrent que plus de la moitié sont des salariés (52,6%). Tandis que 30,3% sont des indépendants, 12,3% des aides familiaux et 2,1% des employeurs.
Par catégorie, la répartition des actifs occupés selon le secteur d’activité montre que le domaine des « services » se situe en première position avec 5.099.000 personnes (47,4%). Il est suivi de « l’agriculture, forêt et pêche » avec 3.149.000 personnes (29,3%), de « l’Industrie y compris l’artisanat », avec 1.289.000 personnes (12%) et, enfin, des Bâtiments et travaux publics (BTP) avec 1.209.000 personnes (11,2%).
Près de la moitié des actifs occupés (51,2%) n’ont aucun diplôme, 10,7% occupent des emplois occasionnels ou saisonniers et 12,8% exercent des emplois non rémunérés. Le HCP précise qu’uniquement 26,5% bénéficient d’une couverture médicale liée à l’emploi (46,7% pour les salariés).
Lire aussi : Entrepreneuriat : l’ANAPEC relève le défi !
L’économie marocaine et emploi
Selon l’institution d’Ahmed Lahlimi, «l’économie marocaine n’a pas réussi à générer suffisamment d’emplois pour absorber l’augmentation de la population en âge de travailler».
Cette catégorie active a augmenté, de près de 400.000 personnes, alors que l’économie a créé en moyenne 121.000 postes au cours des trois dernières années. Elle a perdu 432.000 postes d’emploi en 2020 à cause de la pandémie. Ensuite, elle a créé 230.000 postes d’emploi en 2021 et a perdu 24.000 emplois en 2022. Le HCP a expliqué que ce décalage entre l’offre et la demande est liée à l’insuffisance du salaire proposé ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi.
Enfin, les jeunes espèrent le meilleur et s’attendent à ce que cette année offre plus d’opportunités. Rappelons que la Commission des investissements a approuvé 84 projets de conventions et d’avenants, pour un montant total de 67,6 milliards de DH (MMDH). Ces projets visent la création, en 2023, de 10.250 emplois directs et 33.418 emplois indirects. Les attentes des Marocains sont élevées, et le gouvernement continue de faire des promesses. Mais, seront-elles tenues ? À suivre…
Temps de lecture : 4 minutes
Carburants : augmentation des importations et tensions sur les marges des distributeursLes dernières données publiées par le Conseil de la concurrence montrent une hausse notable des importations de gasoil et d'essence pour le … |
TPE, PME : quelle place dans la course entrepreneuriale ?Lors de la conférence de presse prévue pour le 8 novembre à Casablanca, Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des Très… |
Guelmim-Oued Noun : une transformation pour un avenir durable et inclusifLa région de Guelmim-Oued Noun a tout pour faire des jalouses… Elle met, tout d'abord, un accent particulier sur le développement social ave… |
Mbarka Bouaida fait le point sur les réalisations dans la province de Sidi IfniUn des axes centraux de ces nouvelles initiatives est le port de Sidi Ifni. « Nous procédons à plusieurs inaugurations importantes dans la p… |
Sidi Ifni et région de Guelmim : quel nouvel élan économique ?Sidi Ifni n’a jamais été aussi proche d’une modernité et d’une reconnaissance de son potentiel maritime. Le port, pierre angulaire de l’écon… |
Emploi : un marché en quête d’équilibreLe Haut-Commissariat au Plan (HCP) a récemment publié son rapport sur le marché du travail au Maroc pour le troisième trimestre de 2024. Ce … |
Transferts des Marocains de l’étranger : une montée impressionnanteLes transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont atteint des sommets historiques, avec des montants en co… |
Port de Tan Tan : un investissement stratégique pour l’économie régionaleLa réhabilitation du port de Tan Tan comprend plusieurs volets essentiels. Le projet est structuré autour de la construction et de la rénova… |