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Le Maroc a entrepris des efforts pour diversifier son économie et encourager l’investissement dans des secteurs clés tels que l’industrie, l’agriculture, le tourisme et les énergies renouvelables. Cette stratégie axée sur la promotion de l’investissement et l’amélioration de l’environnement des affaires a attiré de nouveaux investisseurs étrangers et a favorisé la création d’emplois dans ces secteurs.
Malgré ces avancées, le Maroc fait toujours face à des défis importants en matière de chômage, en particulier chez les jeunes, comme le révèle la note d’information du Haut-Commissariat au plan (HCP) relative à la situation du marché du travail durant le deuxième trimestre 2023.
Le chômage passe à 12,4% au T2-2023
Selon le HCP, le taux de chômage a augmenté de 1,2 point à 12,4% au T2-2023. Ce taux est passé de 15,5% à 16,3% en milieu urbain (+0,8 point) et de 4,2% à 5,7% en milieu rural (+1,5 point).
D’après la même source, le nombre de chômeurs a augmenté, entre le T2-2022 et le T2-2023, de 156.000 personnes, passant de 1.387.000 à 1.543.000 chômeurs, ce qui correspond à une hausse de 11%, résultant d’une augmentation de 92.000 chômeurs en milieu urbain et de 64.000 en milieu rural.
La hausse du chômage a concerné l’ensemble des catégories de la population. Il a augmenté de 1,1 point pour les hommes, passant de 9,9% à 11%, et de 1,9 point pour les femmes, de 15,1% à 17%. Il a également enregistré une hausse de 1,2 point parmi les diplômés, passant de 18% à 19,2%, et de 0,9 point parmi les non-diplômés, de 3,6% à 4,5%.
La hausse du taux de chômage a concerné toutes les tranches d’âge. Elle est plus prononcée parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+3,4 points), passant de 30,2% à 33,6%, et parmi les personnes âgées de 25 à 34 ans (+1,1 point), passant de 18,7% à 19,8%.
S’agissant du volume du sous-emploi, il a connu une augmentation, durant la même période, de 939.000 à 983.000 personnes, de 500.000 à 549.000 dans les villes et de 439.000 à 434.000 à la campagne. Le taux de sous-emploi est ainsi passé, sur le plan national, de 8,5% à 9%, de 7,7% à 8,4% en milieu urbain et de 9,6% à 9,9% en milieu rural.
Le taux de sous-emploi des hommes (10,1%) est deux fois plus élevé que celui des femmes (5%). En milieu urbain, il est de 8,7% pour les hommes contre 7,2% pour les femmes et en milieu rural, il est presque 6 fois plus élevé parmi les hommes avec 12,3% que parmi les femmes (2,1%).
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L’économie marocaine perd environ 86.000 emplois au T2-2023
La note du HCP précise que l’économie nationale a perdu près de 86.000 postes d’emploi au T2-2023, ce qui correspond à une baisse de 1%. Cette situation résulte d’une perte de 198.000 emplois non rémunérés et d’une création de 112.000 postes d’emplois rémunérés. Et de préciser que cette perte couvre une création de 121.000 emplois en milieu urbain et une perte de 206.000 postes en milieu rural.
S’agissant du taux d’activité, il a baissé de 0,4 point, par rapport à la même période de 2022, pour s’établir à 44,8%. Cette baisse résulte de l’accroissement de la population en âge d’activité (15 ans et plus) de 1,4 et de la population active de 1%.
La baisse du taux d’activité est plus prononcée en milieu rural (-1,6 point), passant de 50,8% à 49,2%, qu’en milieu urbain, en augmentation de 0,3 point, passant de 42,3% à 42,6%. Cette baisse a concerné plus les femmes (-0,8 point), passant de 21,3% à 20,5%, contre une quasi-stagnation (-0,1 point) parmi les hommes, de 69,9% à 69,8%.
Le taux d’emploi, quant à lui, a baissé de 0,9 point, passant de 40,2% à 39,3% à l’échelle nationale. Il a stagné à 37,5% en milieu urbain et a baissé de 2,3 points en milieu rural (de 48,7% à 46,4%). Ce taux a enregistré une baisse parmi les hommes (-0,7 point) et parmi les femmes (-1,1 point).
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Les premiers pourvoyeurs d’emploi au T2-2023
L’institution marocaine des statistiques souligne que les secteurs des «Services» et de «l’Agriculture, forêt et pêche» ont été les premiers pourvoyeurs d’emploi durant le deuxième trimestre de cette année.
«Parmi les 10.939.000 actifs occupés au T2-2023, le secteur des “Services” emploie 48,1%, suivi de “l’Agriculture, forêt et pêche” avec 28,6%, de “l’Industrie y compris l’artisanat” avec 12,2% et des “BTP” (bâtiment et travaux publics) avec 11%», détaille la note d’information.
En milieu rural, environ deux tiers des actifs occupés (65,1%) exercent dans le secteur de l’agriculture, forêt et pêche. En revanche, en milieu urbain, 66,5% des actifs occupés travaillent dans le secteur des services.
En outre, le HCP fait savoir que le secteur de «l’Agriculture, forêt et pêche» a perdu 266.000 postes d’emploi à l’échelle nationale (perte de 270.000 en milieu rural et création de 4.000 en milieu urbain), ce qui correspond à une baisse de 8% de l’emploi du secteur.
Le secteur des «Services», quant à lui, a créé 103.000 postes d’emploi sur le plan national (77.000 en milieu urbain et 26.000 en milieu rural), enregistrant une hausse de 2% de l’emploi dans ce secteur.
S’agissant du secteur de «l’Industrie, y compris l’artisanat», il a créé 46.000 postes (+4%), 34.000 en milieu urbain et 11.000 en milieu rural.
Le secteur des BTP a, de son côté, créé 30.000 postes d’emploi (+3%), 26.000 en milieu rural et 3.000 postes en milieu urbain.
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5 régions abritent 72,3% des actifs âgés de 15 ans et plus
Le document note que cinq régions ont abrité 72,3% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus au T2-2023. La région Casablanca-Settat vient en première position avec 22,2% d’actifs. Elle est suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,9%), de Marrakech-Safi (12,8%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,9%) et de Fès-Meknès (11,5%).
Ladite note fait également ressortir que cinq régions ont enregistré des taux d’activité supérieurs à la moyenne nationale (44,8%). Il s’agit de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (50,2%), de Casablanca-Settat (47%), de Drâa-Tafilalet (46,1%), des régions du Sud (45,6%) et de Rabat-Salé-Kénitra (45,5%). En revanche, les taux les plus bas sont enregistrés dans les régions de Béni Mellal-Khénifra (40,1%), de Souss-Massa (41,2%) et de l’Oriental (41,2%).
Par ailleurs, cinq régions concentrent près de sept chômeurs sur dix (69,4%) à l’échelle nationale. Casablanca-Settat vient en première position avec 25,7%, devant Rabat-Salé-Kénitra (12,8%), Fès-Meknès (12,3%), l’Oriental (10,5%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,1%).
Les taux de chômage les plus élevés sont enregistrés dans les régions du Sud (23,8%) et dans la région de l’Oriental (20,3%). Avec une acuité moindre, deux autres régions dépassent la moyenne nationale (12,4%), à savoir Casablanca-Settat (14,3%) et Fès-Meknès (13,2%). En revanche, Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et Drâa-Tafilalet enregistrent les taux les plus bas, avec respectivement 6,7%, 8,5% et 10,1%.
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En conclusion, le marché de l’emploi au Maroc évolue, avec des opportunités prometteuses dans certains secteurs. Cependant, il reste confronté à de nombreux défis, notamment le taux élevé de chômage des jeunes et la prévalence du travail informel. L’adoption de politiques et de mesures ciblées est essentielle pour garantir un environnement favorable à la création d’emplois durables et à l’inclusion sociale.
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