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Latifa Akharbach, présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a mis en garde contre les risques démocratiques découlant de la désinformation et des ingérences étrangères dans les processus électoraux en Afrique. Cette alerte a été émise lors du colloque international « Régulation et processus électoraux » tenu à Nouakchott les 21 et 22 mai 2024.
«En matière de préservation de l’intégrité des processus électoraux, le rôle du régulateur des médias ne saurait être réductible à la gestion des temps de parole des candidats», a déclaré Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle, le mardi 21 mai 2024 à Nouakchott, lors du colloque organisé par la Haute autorité de la presse et de l’audiovisuel de Mauritanie. Intervenant à la séance d’ouverture, en présence de régulateurs de médias de 10 pays africains, Akharbach a souligné que « Au-delà du monitoring des médias pendant les élections et de la production des normes pour une couverture médiatique juste et un accès équitable des partis aux médias, le régulateur a une responsabilité fondamentale en amont, qui consiste à consacrer le pluralisme interne et externe des médias et à assurer en continu, l’accès des citoyens à des contenus médiatiques pluralistes ».
La désinformation
Elle a également attiré l’attention sur la prolifération des ingérences étrangères dans les processus électoraux et l’usage de la désinformation comme outil de guerre hybride, en précisant que cette problématique mondiale est particulièrement aiguë en Afrique. «Aux ingérences étrangères s’ajoutent les risques pour la stabilité et la sécurité des pays et du continent dans sa globalité, induits par la persistance de conflits interafricains dont beaucoup sont entretenus par le recours à la désinformation et aux discours de haine au service du séparatisme, de la polarisation ethnique, du radicalisme religieux…», a-t-elle ajouté
Intervenant aussi en tant que présidente du Réseau des instances africaines de régulation de la Communication, Akharbach a appelé à renforcer les compétences et l’autonomie des régulateurs africains pour contrer les désordres informationnels liés à la transformation numérique de la communication. Elle a souligné les préoccupations majeures des régulateurs mondiaux concernant les impacts démocratiques, culturels et sociaux de l’utilisation croissante et non réglementée de l’Intelligence Artificielle dans les contenus médiatiques et les campagnes électorales.
Akharbach était accompagnée à cette conférence par Talal Salaheddine, responsable des questions internationales et africaines, et Fatima Zahra Mouadden, chargée de mission auprès du directeur général de la HACA.
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