Image d'illustration © DR
Pour remédier à l’accumulation de lacunes de l’apprentissage chez les élèves, le Maroc a opté pour l’approche pédagogique « Teaching at the Right Level » (TARL). Cette dernière semble déjà porter ses fruits avec des résultats assez prometteurs.
Le bilan de la première phase du projet d’accompagnement pédagogique basé sur cette approche d’enseignement a été présenté, ce mardi 11 octobre, lors d’une rencontre présidée par le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa.
Tenue en présence du wali-coordinateur national de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), Mohamed Dardouri, du président de la Fondation SANADI et du directeur de l’Association TARGA, cette rencontre a été l’occasion de présenter l’approche TARL et le processus de sa mise en œuvre dans le contexte marocain, les résultats préliminaires de son expérimentation, ainsi que les étapes à venir pour sa mise en application.
Aussi, la rencontre a été l’occasion de débattre des résultats expérimentaux et des exigences pour la réussite de cette approche, en adoptant une formation efficace de «l’enseignante et l’enseignant» alliant formation théorique sur l’approche et pratique sur le terrain au sein des classes, indique un communiqué du ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports.
Lire aussi : Éducation nationale : le grand pas de la tutelle
L’approche TARL, c’est quoi ?
Développée par l’ONG indienne Pratham, l’approche pédagogique TARL vise notamment les enfants ayant déjà atteint la troisième année et plus du primaire, mais qui n’ont toujours pas acquis les compétences de base. Elle consiste à enseigner aux élèves les bases en lecture, écriture et mathématiques en fonction de leur niveau réel de compétences et non de leur classe. TARL introduit une approche basée sur le jeu et les échanges pour soutenir l’élève dans l’apprentissage.
La méthode a fait ses preuves en Inde, qui compte plus de 200 millions d’enfants, et où l’on a réussi à maintenir le taux de scolarisation «depuis quinze ans» à près de 95% , témoigne le Dr Rukmini Banerji, CEO de la Fondation Pratham.
Lire aussi : Officiel : les enseignants contractuels désormais intégrés dans la fonction publique
Des résultats encourageants
Dans l’exposé présenté mardi, le département de l’éducation nationale a donné plusieurs exemples des avancées réalisées, grâce à la méthode indienne déployée au Maroc, depuis le mois de septembre dernier dans 200 établissements scolaires.
C’est ainsi que pour des élèves de la quatrième année du primaire, ne disposant pas des pré-requis nécessaires pour démarrer la nouvelle année scolaire, le niveau de maîtrise de la soustraction est passé de 10 à 61%, et ce, trois semaines seulement après le déploiement de cette méthode.
Des avancées importantes ont été également réalisées par ces élèves en ce qui concerne la maîtrise de la lecture de la langue arabe. Le taux de maîtrise est passé de 23% le 6 septembre à 54% le 28 du même mois.
Ces mêmes avancées ont été observées chez les élèves de la cinquième année du primaire. Le taux de maîtrise de la lecture en français chez eux est passé de 5 à 20%. Comparés aux élèves souffrant également des mêmes lacunes et qui ont suivi un programme classique de soutien scolaire, les élèves ayant suivi la méthode TARL ont pu avancer plus rapidement, selon les résultats présentés.
Lire aussi : Journée mondiale de l’enseignant : quid des défis et des besoins de ce métier
100.000 bénéficiaires dès la prochaine rentrée
Les résultats positifs de la première phase de la méthode TARL ont poussé la tutelle à élargir la base des bénéficiaires qui vont atteindre 100.000 élèves dès la prochaine rentrée. Le projet vise à atteindre 1.000.000 d’élèves à l’horizon de l’année scolaire 2024-2025.
Afin d’atteindre cet objectif, le ministère va élargir la base des enseignants aptes à enseigner selon la nouvelle méthode. Sur la période allant de janvier à juin 2023, ils seront 5.000 enseignants à bénéficier d’une formation dans ce sens, en plus de 300 accompagnateurs entre inspecteurs et experts.
Le ministère prévoit par ailleurs de renforcer ses partenariats avec les différents acteurs, notamment avec l’Initiative nationale pour le développement humain.
DGSN 2024 : sécurité renforcée et révolution numérique
Société - L’année 2024 a marqué un tournant significatif pour la DGSN, avec des réalisations notables dans les domaines de la sécurité, des services publics et de la transformation numérique.
Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024Chambre des représentants : adoption à la majorité du projet de loi sur la grève
Société - La Chambre des représentants a adopté, à la majorité, le projet de loi organique définissant les modalités du droit de grève.
Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024Voyageurs, vous passerez moins de temps à l’aéroport
Société - Le développement des infrastructures permettra de réduire le temps à l'aéroport à moins de 25 minutes.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024Sous la présidence de la princesse Lalla Meryem, plus de 1.500 actes dentaires réalisés pour des enfants
Société -1.500 actes dentaires pour les élèves du Groupe scolaire Melloussa, situé dans la province de Fahs-Anjra.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024DGSN : 2024, une année de transformation pour la sécurité nationale
Société - L’année 2024 a été marquée par des avancées majeures dans le domaine de la sécurité au Maroc, grâce aux efforts de la DGSN.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Révision du Code de la famille : vers plus d’égalité et de protection
Société - Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Code de la famille marocain s’apprête à subir une révision historique.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Divorces : plus de 24.000 cas en 2023
Société - Le Maroc a enregistré en 2023 un total de 24.162 divorces par consentement mutuel, contre seulement 341 divorces révocables, sur 249.089 actes de mariage répertoriés durant l’année.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Rougeole : le Maroc face à la résurgence de la maladie
Société - Le Maroc connait l’apparition de plusieurs foyers de cas de rougeole, notamment dans les régions Beni Mellal, Souss Massa et Tanger.
Mouna Aghlal - 24 décembre 2024Les funérailles de Chama Zaz
Khansaa Bahra - 1 octobre 2020Héritage, la succession qui déchire
Société - L'heure n'est pas aux comptes, et pourtant les familles se divisent pour l'indivisible. Immersion dans un héritage déchirant.
Sabrina El Faiz - 9 novembre 2024Notes de route du Sahara
Société - Très impressionnante, l'histoire de sa vie fait d'elle un personnage romanesque. A son premier voyage dans le Sahara, Isabelle Eberhardt, reporter, voyageuse et aventurière, tombe amoureuse de cette terre et de ses gens.
Rédaction LeBrief - 4 avril 2024L’INDH : 18 ans après, quel bilan ?
Société - Lancé en 2005 par le roi Mohammed VI, l’Initiative nationale pour le développement humain souffle aujourd’hui ses 18 bougies.
Hajar Toufik - 18 mai 2023Busway de Casablanca : c’est parti !
Rédaction LeBrief - 1 mars 2024Nouvelles du Maroc
Société - À l'extrême ouest du Maghreb, tête de pont vers les Amériques, point de passage vers l'Europe par le détroit de Gibraltar, le Maroc est un carrefour d'influences unique au monde où se mélangent modernité et traditions.
Rédaction LeBrief - 1 avril 2024Le racisme expliqué à ma fille
Société - Un enfant est curieux. Il pose beaucoup de questions et il attend des réponses précises et convaincantes. C’est en m’accompagnant à une manifestation contre un projet de loi sur l’immigration que ma fille m’a interrogé sur le racisme.
Rédaction LeBrief - 22 mars 2024Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?
Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.
Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024