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Education : grève nationale des enseignants le 5 octobre

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Le système éducatif marocain traverse une crise profonde. Ça fait presque une année que les étudiants en médecine mènent un bras de fer avec le ministre de l’Enseignement supérieur sans véritable issue. Maintenant, c’est au tour des enseignants du primaire de monter au créneau pour exiger le respect des engagements pris par le gouvernement et leur ministre de tutelle. Pour se faire entendre, ils ont décidé de descendre dans la rue le 5 octobre. Découvrons leurs différentes revendications.

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L’année dernière, le système éducatif marocain est resté bloqué pendant trois mois à cause d’un bras de fer qui avait opposé le gouvernement aux syndicats des enseignants. Finalement, c’est au mois de décembre que les choses se sont apaisées pour permettre aux jeunes écoliers de rejoindre les classes. Même si des stratégies ont été mises en place pour rattraper le retard constaté dans le programme, cela n’a pas permis de rattraper les lacunes accumulées. Les fantômes du passé semblent planer sur cette nouvelle année scolaire puisque les enseignants ont décidé de mener le combat pour le respect des engagements pris par le gouvernement.

C’est à travers un communiqué que la Coordination nationale des enseignants du primaire a lancé un appel à une grève générale le 5 octobre. De plus, elle a programmé un sit-in devant le ministère de l’Éducation Nationale, du Préscolaire et des Sports. Ces enseignants fustigent «le non-respect par le gouvernement et le ministère de l’Éducation nationale des engagements pris dans le cadre du nouveau statut des fonctionnaires de l’éducation, ainsi que de l’accord du 26 décembre 2023».

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L’un des points principaux est la «réduction des heures de travail hebdomadaire à 21 heures», soit un total annuel de 714 heures, ainsi que la reconnaissance du samedi comme jour de repos. Cette initiative vise à harmoniser le temps de travail entre les différents cycles d’enseignement. Elle répond aussi à une demande croissante pour un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

En outre, les enseignants réclament l’instauration d’une indemnité complémentaire à partir de janvier 2024, pour compenser les inégalités de rémunération qui touchent de nombreux professionnels du secteur. Cette revendication est particulièrement pressante alors que les enseignants estiment être victimes d’un traitement inéquitable par rapport à leurs collègues.

La coordination érige le dossier de la « cellule 10 » en priorité  

Parallèlement, la Coordination nationale des enseignants prisonniers de la « cellule 10 » a également annoncé sa participation à cette grève, dénonçant la non-satisfaction de ses revendications.  Elle juge prioritaire la situation de ces derniers. En effet, ces enseignants demandent des postes budgétaires centralisés, équivalents à ceux de leurs collègues fonctionnaires, et soulignent les injustices subies par les diplômés et les enseignants de la « cellule 10 ». D’autres groupes, tels que les victimes des plafonnements de promotions des promotions 95, 96, et 97, ainsi que les enseignants des anciens régimes, réclament également justice. La Coordination exige des promotions exceptionnelles au premier grade, avec effet rétroactif tant sur le plan administratif que financier, et la réparation des préjudices conformément à l’accord du 14 janvier 2023.

La Coordination déplore également le maintien de décisions disciplinaires répressives à l’encontre des enseignants suspendus et l’absence de satisfaction des revendications des retraités de l’administration éducative, qu’ils soient en activité ou à la retraite. Ce dernier point inclut des demandes de promotions hors échelle et une augmentation des pensions, conformément à l’accord du 26 avril 2011.

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Par ailleurs, les enseignants dénoncent la privation des enseignants de la cellule 9 des services sociaux offerts par la CNSS et la CNOPS, une situation qu’ils jugent inacceptable. Dans un contexte de mécontentement croissant, la Coordination appelle ses membres à se mobiliser et à participer activement à la prochaine action de protestation. Cette mobilisation est considérée comme essentielle pour défendre leurs droits légitimes et faire entendre leurs revendications auprès des autorités compétentes.

Enfin, la Coordination exprime son opposition à la loi sur la grève, qu’elle considère comme une entrave au droit de manifester et de lutter. Elle dénonce également le non-respect par le ministère des conclusions des dialogues syndicaux et l’absence de généralisation de l’indemnité complémentaire pour tous les enseignants. En mobilisant ses membres, la Coordination nationale des enseignants du cycle primaire espère obtenir des résultats concrets et durables pour améliorer leurs conditions de travail et le système éducatif dans son ensemble.

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