Image d’illustration. © DR
Il est courant que les gens comparent leur intelligence avec celle des autres, que ce soient des amis, des membres de la famille ou même des collègues au bureau. Oui, ne pensez pas que les employés travaillent non-stop huit heures d’affilées. Une pause pleine de jugement est de mise ! Pourtant, comparaison, n’a pas raison. L’intelligence est souvent influencée par des facteurs tels que le lieu de résidence, l’éducation et l’environnement familial. Dans certains pays, où la scolarité des enfants est suivie à la loupe, les menant parfois aux pires dérives, les quotients sont évidemment plus élevés. D’autres, au contraire, où les parents ont crédits, enfants, charges à payer, … bref 20.000 choses en tête, le quotient intellectuel est le dernier de leurs soucis.
Le QI moyen d’un pays ne détermine pas de manière concluante le potentiel ou les capacités de ses citoyens. Il est donc crucial de comprendre qu’un QI moyen élevé dans un pays n’indique pas nécessairement l’intelligence de tous ses citoyens.
Le QI est une mesure de l’aptitude cognitive déterminée à travers des tests standardisés qui évaluent différents aspects de l’intelligence, tels que la mémoire, les capacités de résolution de problèmes, les compétences mathématiques et linguistiques. Le QI moyen est généralement fixé à 100 sur la plupart des tests, les scores plus élevés ou plus bas indiquant respectivement une aptitude cognitive plus élevée ou plus faible. Pensez-vous que votre pays est super intelligent ? Découvrez où il se classe dans cette liste.
Un rapport s’est penché sur les quotients intellectuels à travers le monde. Il s’agit du magazine CEOWORLD, qui a publié une étude révélant que près des deux tiers des personnes dans le monde croient être plus intelligentes que la personne moyenne. Mais ce rapport classe surtout les pays les plus « intelligents du monde » en se basant sur les tests de QI.
Les pays qui obtiennent régulièrement des scores élevés en aptitude cognitive ont développé avec succès des systèmes éducatifs solides, ont donné la priorité à la recherche et au développement, et ont mis en œuvre des politiques efficaces. En conséquence, leurs populations ont manifesté des QI moyens élevés au fil du temps.
Le Maroc et les pays arabes sous le prisme du QI
Parlons peu, parlons bien, l’information attendue par tous est évidemment de connaître le classement, et plus précisément la place qu’y tient le Maroc. Eh bien ce n’est franchement pas fameux avec la place 174 sur 199 pays. Le score moyen des Marocains, selon ce rapport, est de 67,03. Le pays est classé 4e au niveau du Maghreb, et 20e au niveau du monde arabe.
Le Maroc se hisse après l’Algérie qui décroche la 144e place, avec un score moyen de 76. La Tunisie demeure une meilleure élève que les deux voisins, avec un score moyen de 79,22, décrochant ainsi la 122e place du classement. De manière générale, le monde arabe est à la traîne, puisque le premier pays arabe, l’Irak, est à la 61e place, avec un QI moyen de 89,8 !
Au niveau mondial, c’est, sans surprise, le Japon qui décroche la palme d’or avec le QI moyen le plus élevé à hauteur de 106,48. C’est le résultat de plusieurs facteurs, tels que le système éducatif strict du Japon, d’importants investissements dans la recherche et le développement, et des politiques efficaces, notamment dans le domaine de l’éducation et de la technologie.
Le système éducatif marocain
Si ça marche au Japon, pourquoi ça ne marcherait pas au Maroc ? Alors oui, le citoyen marocain est, par essence, plus réticent à se soumettre à des règles strictes, impliquant des révisions jusque tard dans la nuit, et des cours de natation à 05h00 du matin. Il ne faut pas trop tirer sur la corde. Le Marocain, ressemblerait davantage à l’Italien, avec un désir profond de dolce vita, d’ailleurs l’Italie se positionne à la 42ème place du classement des QI ! Leur système peut donc être un bel exemple à suivre.
Lire aussi : Réforme de l’éducation nationale : le gouvernement fait le point
Toutefois, le Maroc a décidé de suivre l’exemple de l’Inde en termes de rattrapage. Il faut dire que le système éducatif marocain est à la traîne. Selon le dernier classement PISA de l’OCDE en 2023, le Maroc se placerait 79e en termes de compréhension, et 76e en sciences, sur 81 pays ! C’est dans ce contexte que le chef du gouvernement a décidé de lancer une réforme éducative. Il s’agit d’une méthode venue tout droit du pays de Bollywood. La méthode, qui porte le nom de Teaching At the Right Level (TARL), a été introduite depuis la rentrée 2023 dans 600 écoles marocaines.
Cette méthode consiste à se baser sur le niveau des élèves pour combler les lacunes. Des genres de cours de rattrapage adaptés au niveau de l’élève et non à sa classe ou à son âge. Pour le moment, 300.000 élèves y ont droit et, selon une étude commandée par la tutelle, les compétences ont été multipliées par quatre en mathématiques, par trois en français et par deux en arabe, et ce, en seulement deux mois.
Avec de tels résultats, le gouvernement a pour ambition d’étendre la méthode TARL à toutes les classes du système éducatif marocain d’ici l’année scolaire 2027-2028. Passer de moins de 300.000 élèves concernés à 6 millions, représente un énorme défi pour le secteur, surtout lorsqu’on sait que le bras de fer avec les enseignants n’est pas fini. Leur grève, pour des raisons de conditions salariales non respectées, interroge si le gouvernement aura les ressources nécessaires pour tenir ses promesses ?
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