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Économie bleue : le Maroc plaide pour un renforcement de la coopération Sud-Sud

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Lors de la troisième conférence ministérielle de l’Initiative de la Ceinture bleue à Tanger, Mohamed Sadiki, ministre marocain de l’Agriculture, a souligné l’importance de la coopération Sud-Sud pour développer une économie bleue durable en Afrique. Avec 32 États impliqués, cette initiative, lancée en 2016, encourage le partage de bonnes pratiques et l’innovation scientifique. En début d’année, une expédition conjointe entre le Maroc, le Libéria et le Bénin a démontré les bénéfices tangibles de cette collaboration, renforçant ainsi l’engagement envers la préservation des ressources maritimes et la sécurité alimentaire sur le continent.

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Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a déclaré qu’une coopération Sud-Sud est essentielle pour le développement d’une économie bleue durable en Afrique. Il s’exprimait à l’occasion de la troisième conférence ministérielle de haut niveau de l’Initiative de la Ceinture bleue, qui s’est tenue à Tanger. Au cours de cette rencontre, les États africains ont réaffirmé leur engagement envers la préservation des ressources maritimes et la promotion de la sécurité alimentaire.

Cette initiative, lancée par le Maroc en 2016, vise à renforcer les capacités des pays africains à exploiter de manière durable leurs ressources aquatiques. Avec l’implication de 32 États, elle favorise l’échange de bonnes pratiques et le développement de stratégies communes, en mettant l’accent sur la recherche scientifique et l’innovation, précisé le ministre.

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L’Afrique mise sur la durabilité

Le responsable a ajouté que récemment, une expédition scientifique conjointe avait été menée par le Maroc, le Libéria et le Bénin. Celle-ci a illustré les bénéfices concrets de cette coopération. Cette campagne écosystémique a été réalisée pour évaluer et préserver les richesses marines de la région. Le projet, financé par la Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les États africains riverains de l’Océan atlantique (COMHAFAT), a été marqué par un mémorandum d’entente qui souligne l’importance de la durabilité dans la gestion des ressources maritimes.

Ainsi, le navire Hassan Al-Marrakchi, spécialement équipé pour les campagnes écosystémiques, a navigué pendant 54 jours, combinant 15 jours de prospection au Libéria et 8 jours au Bénin. Des cérémonies de lancement ont eu lieu à Monrovia et à Cotonou, en présence de ministres des trois pays, témoignant de l’importance accordée à cette collaboration, a expliqué le rapporteur de l’expédition, Najib Charouki.

Selon lui, les protocoles adaptés pour cette campagne ont permis une évaluation exhaustive des différents compartiments des écosystèmes marins. Parmi les techniques utilisées, «nous avons procédé à des évaluations des espèces pélagiques par des chalutages, ainsi qu’à l’analyse des mers sales. Des analyses biologiques et génétiques ont également été effectuées pour améliorer l’identification des espèces échantillonnées, tandis que le suivi océanographique a permis d’étudier des paramètres tels que la température, la salinité et l’oxygène», a-t-il détaillé.

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Grande variabilité hydrologique

Le rapporteur a aussi souligné que l’un des aspects marquants de cette campagne a été la formation des scientifiques locaux : «huit scientifiques marocains, quatre du Libéria et six du Bénin ont participé, accompagnés de 19 membres d’équipage», a détaillé le responsable. Des séances de formation à bord ont été organisées sur les techniques d’évaluation acoustique et de prélèvement de sédiments, renforçant de ce fait les expertises locales en matière de recherche marine.

Les résultats préliminaires de cette campagne ont révélé une grande variabilité hydrologique entre la surface et le fond des eaux, avec des différences de température allant jusqu’à 11 degrés sur des profondeurs de 30 à 40 mètres. Cette variabilité souligne l’importance des biotopes en tant qu’habitats riches et diversifiés. Elle révèle aussi une grande diversité biologique incluant des mollusques, des crustacés et d’autres groupes d’espèces.

Pour mieux consolider ces acquis, Mohamed Sadiki a plaidé pour la création d’un Fonds bleu. Cette initiative vise à mobiliser des ressources financières pour la gestion durable des océans africains. Alimenté par des donateurs internationaux, des organismes de développement et les pays eux-mêmes, ce fonds va soutenir des projets axés sur la protection des ressources marines, le renforcement des capacités scientifiques et le développement de stratégies durables. Il permet de financer des actions collectives en matière de pêche, d’aquaculture et de conservation, tout en encourageant la coopération entre les pays africains pour une gestion concertée de leurs écosystèmes marins. Le Fonds bleu est essentiel pour assurer la durabilité des océans face aux défis climatiques.

 

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