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La crise sanitaire liée à la Covid-19 a donné un vrai coup de boost à l’e-commerce. Le secteur continue à prospérer au Maroc, modifiant ainsi le comportement du client marocain, devenu plus enclin que par le passé à l’achat en ligne. Offres variées, tarifs intéressants, livraison à domicile rapide… les sites marchands ont déployé des stratégies bien ficelées poussant toute personne réfractaire à ce commerce digital à sauter le pas.
Selon un policy paper du Policy Center for the New South (PCNS), rédigé par Youssef Tobi, le commerce électronique a le potentiel d’être un outil puissant pour promouvoir l’inclusion sociale au Maroc. Ceci, «en donnant l’accès à des biens et à des services à des personnes exclues auparavant de l’économie traditionnelle, ce qui contribue à uniformiser les règles du jeu et offrir de nouvelles possibilités aux groupes marginalisés».
Intitulé « E-commerce et économie digitale au Maroc, un facteur d’inclusion sociale et d’emploi : le contexte, l’approche et les limites », ce papier souligne que les plateformes de commerce électronique offrent aussi des caractéristiques d’accessibilité aux personnes handicapées. Sans oublier une variété d’options de paiement aux personnes qui n’auraient pas accès aux formes traditionnelles de services bancaires.
Cependant, le commerce électronique peut également renforcer les inégalités existantes s’il n’est pas correctement réglementé et surveillé, note le spécialiste des relations internationales. Ce dernier indique, en outre, qu’il est crucial que les décideurs, les entreprises et les autres parties prenantes travaillent ensemble pour veiller à ce que le e-commerce soit inclusif et accessible à tous.
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Nécessité d’une réglementation convenable
Le policy paper met en avant la croissance rapide du secteur du commerce électronique au Maroc, particulièrement pendant la période du confinement lié à la Covid-19. Cela pourrait ainsi grandement profiter aux consommateurs et aux entreprises. Néanmoins, en l’absence d’une réglementation adéquate, le secteur peut aussi avoir des conséquences négatives, souligne le papier. Parmi ces répercussions, figurent notamment la fraude, l’exploitation des consommateurs et la monopolisation du marché.
Par conséquent, le gouvernement et les organismes de réglementation sont appelés à mettre en place des mesures pour protéger les consommateurs et promouvoir une concurrence équitable dans le secteur du commerce électronique.
À cet égard, l’auteur cite plusieurs mesures. Il s’agit notamment d’appliquer les lois sur la protection des consommateurs, de surveiller les marchés en ligne pour détecter les activités frauduleuses et de mettre en œuvre des mesures pour empêcher les grandes entreprises de commerce électronique d’utiliser leur domination du marché pour étouffer la concurrence.
En ce qui concerne la réglementation du secteur, Tobi précise qu’elle devrait être flexible pour s’adapter à la nature en constante évolution de la technologie et du commerce électronique. En mettant en œuvre et en appliquant ces règlements, le secteur du commerce électronique peut «continuer de prospérer tout en assurant la sécurité et le bien-être des consommateurs», note-t-il.
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Essor du commerce digital dans les prochaines années
L’expert soutient qu’avec les progrès continus de la technologie et le nombre croissant de consommateurs qui se tournent vers les plateformes en ligne pour leurs achats, le e-commerce devrait continuer de croître et d’évoluer au cours des prochaines années. Aussi, plus d’entreprises, y compris les petites et moyennes, devront adopter ce type de commerce pour atteindre de nouveaux clients et élargir leur marché.
De plus, l’intégration de nouvelles technologies, telles que l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle et augmentée et la blockchain, peuvent également offrir de nouvelles possibilités et de nouveaux avantages au commerce digital. Le papier cite, à ce propos, des expériences de magasinage personnalisées, l’automatisation de la logistique et une sécurité accrue.
Par ailleurs, il recommande de tirer parti du potentiel du commerce en ligne pour promouvoir l’inclusion sociale. Il est ainsi question d’offrir de la formation et de petits prêts aux groupes vulnérables afin qu’ils puissent commencer leurs activités en ligne.
Le spécialiste a aussi souligné l’importance d’encourager les petites entreprises locales à faire des ventes dans le monde entier en les aidant à passer au numérique, en plus d’investir dans des organismes publics de réglementation en charge de la cybersécurité et de la sécurité internet pour assurer un environnement en ligne sécurisé. Et d’appeler à promouvoir les sites web de commerce digital locaux et mettre en œuvre une structure fiscale pour le fonctionnement des entreprises en ligne, outre la création des formations universitaires dans les domaines du logiciel, de la cybersécurité, pour couvrir la demande du marché.
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