L'ambassadrice américaine auprès des Nations Unies Linda Thomas-Greenfield vote contre un projet de résolution parrainé par le Brésil le 18 octobre 2023. © Mike Segar / Reuters
Il est intéressant de noter qu’en 2013, sur proposition du président français alors, François Hollande, l’Hexagone avait incité à l’encadrement du recours au veto. L’idée consistait à ce que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie, s’engagent volontairement et collectivement à ne pas recourir à ce droit «lorsqu’une situation d’atrocité de masse est constatée, c’est-à-dire les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre sur une grande échelle».
Il faut toutefois parvenir à un accord sur la définition des atrocités de masse : la déclaration du Sommet mondial de 2005 et de nombreuses conventions internationales, notamment la Convention sur le génocide de 1948 et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, pourraient constituer un point de départ.
La réponse américaine aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU dans cette guerre enclenchée le 7 octobre est conforme à l’utilisation historique de son droit de veto pour bloquer toute résolution qui pourrait critiquer Israël ou appeler à la création d’un État palestinien. La majorité de ces résolutions ont été rédigées pour fournir un cadre de paix dans ce conflit qui dure depuis plus de 75 ans, notamment en demandant à Israël d’adhérer aux lois internationales, en appelant à l’autodétermination d’un État palestinien ou en condamnant Israël pour le déplacement de Palestiniens ou pour la construction de colonies dans les territoires palestiniens occupés.
Depuis 1945, un total de 36 projets de résolution relatifs au dossier israélo-palestinien ont fait l’objet du veto de l’un des cinq membres permanents. Parmi eux, 34 ont fait l’objet du veto des États-Unis et deux de la Russie et de la Chine. Le projet de résolution de 1972 – la seule fois où les États-Unis n’ont pas opposé leur veto – était bref et générique, appelant toutes les parties à «cesser immédiatement toutes les opérations militaires et à faire preuve de la plus grande retenue dans l’intérêt de la paix et de la sécurité internationales».
Le veto imposé par les États-Unis le 26 octobre dernier a suscité des critiques sur le double standard américain et des accusations selon lesquelles les États-Unis, qui avaient critiqué la Russie pour avoir paralysé le Conseil sur la guerre en Ukraine, entravaient le travail du Conseil. Mais l’ambassadrice américaine, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré que les États-Unis ne pouvaient pas soutenir la résolution sans mentionner le droit d’Israël à l’autodéfense. Thomas-Greenfield a expliqué que cette résolution, qui aurait été juridiquement contraignante, pourrait entraver les efforts diplomatiques du président Biden.
Le coordonnateur spécial de l’ONU pour le processus de paix israélo-palestinien, Tor Wennesland, a lui dit craindre «que nous ne soyons au bord d’un abîme profond et dangereux qui pourrait changer la trajectoire du conflit israélo-palestinien, voire du Moyen-Orient dans son ensemble».
JO Paris 2024 : la France interdit le voile
Monde - Les restrictions françaises sur le port du foulard par les athlètes féminines musulmanes sont contraires aux valeurs des JO.
Chaima Aberni - 18 juillet 2024Période d’isolement pour le président Joe Biden positif à la Covid
Monde - La Maison Blanche a annoncé ce mercredi que le président Joe Biden est positif à la Covid et observera une période d'isolement.
Rédaction LeBrief - 18 juillet 2024Industrie, migrations, logement : le plaidoyer de von der Leyen devant les eurodéputés
Monde - Ursula von der Leyen s'efforce de convaincre les eurodéputés de lui accorder un second mandat à la tête de la Commission européenne.
Rédaction LeBrief - 18 juillet 2024L’Iran réfute les allégations américaines d’un complot contre Trump
Monde - L'Iran rejette les accusations américaines d'un complot pour assassiner Trump, les qualifiant de «malveillantes» et «infondées».
Chaima Aberni - 17 juillet 2024JO Paris 2024 : la sécurité, l’immense défi de la France
Hajar Toufik - 17 juillet 2024Oman : une fusillade fait six morts près d’une mosquée
Monde - Une fusillade a éclaté près d'une mosquée chiite dans la capitale d'Oman, faisant six morts et une trentaine de blessés.
Mbaye Gueye - 17 juillet 2024Europe : le nouveau Parlement fait sa rentrée à Strasbourg
Monde - C’est le début d’une nouvelle législature de cinq ans au Parlement européen qui vient d'élire ses dirigeants.
Rédaction LeBrief - 17 juillet 2024France : Gabriel Attal et son gouvernement démissionnent
Monde - Le gouvernement Attal démissionnaire, continuera d'assurer «le traitement des affaires courantes», pour quelques semaines.
Rédaction LeBrief - 17 juillet 2024Les projets transhumanistes financés par des milliardaires
Khansaa Bahra - 27 juillet 2021Une femme retire son voile face à Zemmour
Khansaa Bahra - 27 octobre 2021USA : quid de l’avortement ?
Monde - Les États-Unis sont dans l'attente d'une décision de la Cour suprême sur le droit à l'avortement. Cette décision pourrait être explosive alors que cette question et celle du contrôle des armes à feu dominent la campagne électorale de mi-mandat.
Atika Ratim - 22 juin 2022Changement climatique : l’accès au Mont Blanc devient de plus en plus complexe
Monde - En cette année marquée par la sécheresse et la canicule, l'accès au sommet du Mont Blanc est particulièrement difficile et périlleux.
Atika Ratim - 1 août 2022Bouddha rieur : plus qu’un simple porte-bonheur ?
Monde - Budai ou encore Bố Đại, connu sous le surnom de "Bouddha rieur", est une figure majeure, dans la tradition populaire, en Asie.
Atika Ratim - 14 octobre 2022L’ONU : appel à basculer vers des sources d’énergie propres
Monde - L’Organisation des Nations unies a affirmé mardi qu’il faut doubler l'offre d'électricité propre d'ici 2030.
Manal Ben El Hantati - 14 octobre 2022