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Une rencontre d’envergure s’est tenue mercredi à Casablanca pour la présentation du rapport annuel portant sur les violences basées sur le genre et l’état de santé des femmes et des filles au Maroc. Cet événement était organisé par l’Association Marocaine pour les droits des femmes (AMDF) en partenariat avec l’Observatoire marocain sur les violences faites aux femmes « Oyoune Nissaiya » regroupant 15 associations féministes à travers le pays.
Cette rencontre a été l’occasion de dévoiler les résultats de recherches approfondies et de partager les découvertes provenant de cette veille constante et détaillés dans le rapport annuel de l’association. Soumicha Riyaha, présidente de l’AMDF, a souligné l’importance capitale de ce rapport qui offre une vision détaillée de la situation actuelle des violences basées sur le genre au Maroc et de leur impact sur la santé des femmes. Elle a mis en lumière les différents types de violences, les statistiques alarmantes et les mesures déjà mises en place pour lutter contre ce fléau.
Le rapport vise à établir un lien direct entre ces violences et la santé des femmes et des filles, adoptant une approche fondée sur les droits humains et la perspective de genre. Cette étude combine une analyse documentaire, les témoignages de victimes ainsi que les expériences des professionnels de la santé et des défenseurs des droits des femmes.
Riyaha a insisté sur la nécessité d’une action collective et d’une sensibilisation accrue pour prévenir et combattre ces violences. Des recommandations concrètes ont été avancées pour renforcer la protection des femmes et améliorer leur accès aux services de santé.
De son côté, Najat Razi, coordinatrice nationale de l’Observatoire « Oyoune Nissaiya », a précisé que ces recommandations visaient à garantir un accès aux soins et à une prise en charge médicale adaptée, en adoptant une approche plurisectorielle conforme aux normes internationales. Ces mesures englobent la prévention, la formation du personnel de santé, l’intégration des violences dans l’Assurance maladie obligatoire et la simplification de l’accès à l’information et aux mécanismes de signalement pour toutes les femmes.
L’étude appelle à considérer la violence comme un facteur influençant la santé des femmes pour améliorer l’offre de soins et la prise en charge, et promouvoir le bien-être des femmes et des filles au Maroc. Elle plaide pour une action concertée des autorités, des professionnels de la santé, de la société civile et de la recherche afin de mettre en place un système de prise en charge sensible aux questions de genre.
Ce rapport, présenté dans le cadre des seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, compile des données statistiques, des rapports d’hôpitaux publics et des entretiens avec des intervenants des Unités intégrées de prise en charge des femmes victimes de violences. Il s’appuie également sur les conclusions d’une enquête sociologique menée par l’AMDF au cours de l’année 2023, avec la contribution de chercheuses en sociologie et des composantes de l’Observatoire.
Lire aussi : ONU : un engagement renouvelé du Maroc contre la violence de genre
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